Crée le 03-11-2012 17h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 03-11-2012 - 17H15 PAR: CONGO NEWS
Face à la situation de l'heure et contrairement à nos habitudes, nous allons commencer notre point de presse de ce jour en citant un grand artiste musicien de notre pays, à savoir le grand Maître Franco Luambo Makiadi qui nous dit dans l'une de ses chansons, je cite : «soki omoni ndoki belela», ce qui signifie «lorsque vous voyez un sorcier, hurlez !». Les Forces acquises au changement voudraient à l'occasion du point de presse de ce jour dire à la face du monde leur amertume et leur indignation au sujet de dernières déclarations de Monsieur André Flahaut, président de la chambre des représentants du Royaume de Belgique, dans son discours à l'Assemblée nationale le 30 octobre 2012. En effet, les propos tenu par cet homme d'Etat belge, frisant l'injure et la provocation, ont suscité au sein de la population congolaise en général et de la classe politique en particulier des sentiments de révolte et de dégout. Et s'il nous était demandé de transposer cet homme dans la triste époque de Léopold II, propriétaire de l'Etat indépendant du Congo, il aurait sans aucun doute été l'un des responsables chargés de couper les mains des indigènes congolais par le souci de civiliser et d'émanciper ce peuple.
Mesdames et messieurs de la presse…
Les Forces acquises au changement estiment qu'il est inadmissible que le président de la chambre des représentants du Royaume de Belgique, qui exerce pourtant une fonction issue des élections libres, démocratiques et transparentes, puisse se permettre de demander aux Congolaises et Congolais de passer l'éponge sur le holdup électoral réalisé dans notre pays à travers les élections chaotiques du 28 novembre 2011. Il est irrévérencieux, voire malhonnête, alors que l'on connaît la vérité, de demander à ceux qui subissent cette injustice de se taire, de s'accommoder de la tricherie et de fonder une société sur base d'un faux et usage de faux, tout en sachant pertinemment bien que la fraude corrompt tout. Alors que dans son propre pays les crises politiques ont battu les records de longévité, l'homme d'Etat belge estime que la crise congolaise n'a que trop durée et que le Congo n'a pas le droit de résoudre correctement cette crise qui sévit dans le pays et que les Congolais devraient tout simplement se contenter de dire «amen» aux injonctions de la Belgique. Cette attitude qui reflète celle dune frange des dirigeants belges wallons est totale contradiction avec celle de la plupart des dirigeants belges flamands. Tout se passe comme si monsieur Flahaut voudrait transposer en RD-Congo l'éternel conflit ethnique belge qui ne cesse d'opposer Flamands et Wallons. Ce comportement qui dénote d'une certaine nostalgie coloniale de la part de ce donneur des leçons met pourtant en évidence la réalité selon laquelle il existe bel et bien une crise politique dans notre pays. Et cette crise doit nécessairement être résolue, non pas comme le préconise monsieur André Flahaut par une solution de soumission à la falsification électorale, mais comme l'histoire de notre pays le démontre à savoir par un dialogue national franc et inclusif entre toutes les forces vives du pays. Les Forces acquises au changement constatent avec regrets que le discours du président de la chambre des représentants du Royaume de Belgique n'avait pour objectif que de démobiliser aussi bien la communauté nationale qu'internationale sur les moyens à mettre en oeuvre afin de restituer au peuple congolais son droit légitime de designer les dirigeants de son choix et de créer les conditions de l'établissement sur son territoire d'un Etat de droit. C'est pourquoi, les Forces acquises au changement saisissent l'occasion qui leur est offerte ce jour pour affirmer haut et fort que le combat pour le rétablissement de la vérité des urnes dans notre pays ne pourra cesser que lorsque le président Etienne Tshisekedi, réellement élu par le peuple congolais le 28 novembre 2011, aura recouvré son impérium.
Mesdames et messieurs de la presse…
Concernant l'agression que subit notre pays dans sa partie orientale, les forces acquises au changement ont relevé une singulière similitude entre le discours de monsieur André Flahaut à l'Assemblée nationale et celui distillé régulièrement par monsieur Joseph Kabila consistant à ne jamais citer nommément le Rwanda comme commanditaire de la guerre à l'Est, et le M23 comme son bras séculier pour l'exécution de cette sale besogne qui a pour sombre dessein, la balkanisation de notre pays. Doit-on comprendre que le président de la chambre des représentants du Royaume de Belgique, pour des raisons inavouées, a intentionnellement pris position contre le rapport de l'ONU à travers la MONUSCO et le panel des experts du Conseil de sécurité ainsi que d'autres puissances telles que la France, son propre pays la Belgique, la Grande Bretagne, les Etats-Unis d'Amérique et l'Union Européenne qui ont condamné sans ambages le Rwanda en le citant nommément et allant jusqu'à décider des sanctions économiques contre ce pays agresseur de la RD-Congo? La visite au Congo de cet homme d'Etat belge, sur invitation du président de l'Assemblée nationale qui du reste est le secrétaire général de la majorité présidentielle, est tout simplement un scénario monté de toutes pièces par le pouvoir en place en vue de faire le contre poids aux réflexions émises sur la situation de notre pays par plusieurs chefs de délégation présentes au XIVè sommet de la Francophonie tenu dernièrement à Kinshasa. Et au-delà, ce ballet diplomatique de mauvais gout qui préconise la reprise de la coopération avec le Rwanda a en réalité pour sombre dessein de préparer l'opinion tant nationale qu'internationale à cautionner les négociations secrètes actuellement en cours entre le gouvernement et le M23. Les Forces acquises au changement auraient souhaité que monsieur Flahaut, en sa qualité d'ancien ministre belge de la défense, rendit compte à la République du sort des dizaines des brigades dont il était censé piloté la création par voie de brassage dans le cadre de la coopération militaire belgo-congolaise. Si l'attitude de monsieur Joseph Kabila dénote de l'absence d'un leadership exemplaire et responsable au plus haut sommet de l'Etat, la position de monsieur André Flahaut démontre combien l'affairisme et la recherche des intérêts personnels peuvent ternir les relatons entre les Etats. Et l'on comprend aisément pourquoi monsieur Kabila a terminé son dernier discours aux Nations-Unies en affirmant à la face du monde que la RD-Congo est un «placement sûr». La visite de monsieur Flahaut est donc à placer dans le cadre de cette logique de «placement sûr». Telle est, mesdames et messieurs de la presse, distingués invités, la quintessence de notre point de presse de ce jour et nous nous soumettons à vos questions éventuelles. Nous avons dit et nous vous remercions.
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