Crée le 03-11-2012 17h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 03-11-2012 - 17H15 PAR: CONGO NEWS
Augustin Matata Ponyo vertement sermonné. Le Premier ministre a pris l'initiative de réunir les députés de la majorité, le Ier novembre, à l'hôtel Venus, pour faire le point sur la déroute kabiliste à Matadi et Kisangani, la réunion s'est soudainement retournée contre lui lorsqu'il a été vivement pris à partie par un élu de l'Est. A cette discussion, chacun y est allé avec son commentaire expliquer les causes de la double cinglante défaite. La plupart l'ont lié à la politique unilatéraliste qui fait prendre des décisions ailleurs pour les imposer aux autres sans tenir compte de la réalité sur terrain.
Là, c'est le fort de Joseph Kabila. Il ne discute pas. Il impose et menace même. Illustration avec la tentative avortée d'Antipas Mbusa Nyamwisi avec d'autres comme Olivier Kamitatu Etsu et José Endundu Bononge et Modeste Bahati Lukwebo de mettre en place un courant au sein de l'ex-AMP, Alliance pour la majorité présidentielle. Pendant qu'ils s'activaient pour culminer à la conférence de presse du restaurant Inzia où le CLP -Courant des libéraux progressistes- a été porté sur les fonts baptismaux, Kabila se trouvait en dehors de Kinshasa. Une fois revenu, il n'a même pas pris le temps d'écouter les frondeurs. Il les a convoqué à la ferme présidentielle, à Kingakati, pour les remettre au pas sur un ton comminatoire.
Il est allé jusqu'à qualifier leur démarche d'acte de haute trahison passible de la sanction maximale si jamais tout cela était placé dans le contexte de son monde d'origine, l'armée. Même les non concernés s'en étaient offusqués mais il n'y avait eu personne pour élever la voix, surtout pas parmi les quatre «conspirateurs». D'autres raisons de la débâcle ont été mises sur le compte de la politique de Matata, notamment en ce qui concerne l'attitude du gouvernement central avare pour procéder à la retrocession dues aux provinces depuis Antoine Gizenga jusqu'à Adolphe Muzito. Disons que Kinshasa décide trop à la place des provinces. Des frustrations ont été accumulées, lesquelles ont conduit aujourd'hui à l'idée de se prendre soi même en charge dans les Assemblées provinciales. Enfin, la personne de Matata lui-même a été mise en cause.
Il lui manque le côté politique si nécessaire pour une nation qui n'a pas encore les piliers régaliens d'un Etat moderne. C'est là que le député de l'Est a enfoncé le clou pour lui demander, en le regardant droit dans les yeux, qu'il dise où il est populaire. Une façon de dire qu'avec l'impopularité du Premier ministre, c'est inespéré d'attendre la cohésion nationale autour de sa personne. Dans la matinée du même Ier novembre, Aubin Minaku a fait le déplacement de Lubumbashi où Kabila avait appris, avec amertume, que son mot d'ordre n'avait pas été suivi à Matadi comme à Kisangani. Nul doute que le président de l'Assemblée nationale a dû s'expliquer. Le pauvre, il avait jeté toutes ses forces dans l'élection du gouvernement du Bas-Congo jusqu'à écourter son séjour au Canada pour faire le déplacement de Matadi en personne en compagnie de plusieurs autres cadres du PPRD comme Louis Koyagialo.
M.KEPA
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