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| La mission ingrate de Matata Nov 12th 2012, 12:20 Crée le 12-11-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 12-11-2012 - 13H00 PAR: OBSERVATEUR 
Depuis qu'il a été nommé Premier ministre, Matata est face à des problèmes sérieux, mais qui ne sont pas sans solutions. Pour les résoudre de manière heureuse, sa seule science et celle de ses proches collaborateurs, ne suffisent pas. Il faut, à tout le tournant, l'adhésion du grand nombre. Faute de quoi, on a beau tout espérer, on n'atteindra pas les résultats escomptés, pourtant largement à notre portée.
La première difficulté de Matata c'est qu'il doit parvenir à faire partager les sacrifices qu'impose le redressement de l'économie à tous ceux qui ont une parcelle du pouvoir dans le pays.
Les fêtes de fin d'année approchent. Elles constituent l'occasion tant rêvée par tous les fossoyeurs de l'économie du pays à se faire du beurre à n'importe quel prix sur le dos du petit peuple. Parce que nous sommes dans une rigueur porteuse de promesses d'une plus grande richesse, pourquoi ne pense-t-on pas à mettre l'industrie agro-pastorale nationale à contribution pour rencontrer à cette occasion les immenses besoins de la population ?
En d'autres termes, les nombreuses fermes que compte le pays, à quelle hauteur peuvent-elles contribuer à faire mieux manger les Congolais pendant et après les fêtes ?
Les devises, toujours précieuses, doivent être dépensées à bon escient. Avec la dédollarisation de l'économie, il faut penser aussi à remplir la marmite de la congolaise avec essentiellement les produits du terroir.
Déjà, on se réjouit de l'effort qui est fait pour réduire le nombre de barrages sur les principales routes du pays. Cela permet aux commerçants qui viennent par pirogues, par camions, de vendre leurs produits à des prix rémunérateurs.
L'Etat doit faire la chasse à tous les intermédiaires qui rendent beaucoup de produits de base inaccessibles aux petites bourses. Le gouvernement, on le sait, n'a pas la tâche facile. Parce que c'est en son sein que se trouvent aussi quelques uns de ceux qui croient aussi que Matata serre trop la vie. Que peut-il faire alors que tout le monde sait que pour le petit peuple la vie est serrée depuis de décennies ? Il est temps que cet effort qui relève d'une obligation patriotique soit porté par tout le monde.
Mais comme toujours, à mission ingrate et délicate, dispositions spéciales et anticipatives. Nous avons encore quelques bonnes semaines devant nous avant la fin de l'année. Mais on sent très peu comment l'opinion est préparée pour qu'elle assume elle-même la réussite de ces festivités.
Le gouvernement crée les conditions mais ce sont les citoyens qui s'organisent pour en tirer profit.
Une fois de plus, nous devons tous être conscients que ce n'est pas seulement dans le Kivu que nous avons de problèmes. Partout les Congolais éprouvent d'énormes difficultés à vivre dignement. Il est donc temps de mettre à nu tous ceux qui rêvent à perpétuer les anciennes pratiques qui consistaient à ignorer ceux qui avaient officiellement la gestion du pays, au quotidien, pour s'adresser essentiellement à ceux qui n'avaient que de l'influence. Et aucun compte à rendre à la Nation.
Il y a de la place pour tout le monde. Mais il faut que chacun soit à sa place. Sinon la machine ne peut pas avancer correctement. Et on ne peut pas demain juger correctement quelqu'un que l'on n'a pas accompagné avec assiduité dans l'exécution de sa mission.
Cela veut dire, que l'on n'aime ou qu'on ne l'aime pas, Matata qui fait jusqu'ici preuve d'abnégation et de compétence mérite d'être soutenu.
Il n'y a pas de raison qu'il soit livré à une déstabilisation de ceux qui ne jurent que par le dysfonctionnement de l'Etat pour qu'ils puissent continuer, eux, à mieux se porter.
Mission ingrate, certes, pour Matata mais mission exaltante néanmoins dès lors qu'on l'exerce assuré de l'appui et du chef de l'Etat et de toute la population.
Au stade actuel, l'essentiel ce n'est pas d'être aimé. Mais qu'on le laisse travailler en paix afin que nous puissions avoir toutes les raisons du monde pour le juger demain avec au besoin, toute la sévérité requise.
Mankenda Voka |  |
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