Crée le 21-11-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 21-11-2012 - 12H19 PAR: OBSERVATEUR
Les pseudo-rebelles diffusent leurs messages à la RTNC/Goma et contrôlent l'aéroport. Pendant ce temps, les sièges du PPRD et de la MP saccagés à Kisangani, des chars de la Monusco incendiés, le gouvernorat de la Province Orientale attaqué, les kinois interdis de manifester.
Alors que le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, avait rassuré l'opinion tant nationale qu'internationale que « Goma ne tombera jamais », il a été contredit par les faits quelques heures seulement après ses déclarations.
La ville de Goma est, depuis hier mardi 20 novembre 2012, dans la matinée, sous contrôle des éléments du M23 appuyés par le Rwanda. Les militaires loyalistes ont abandonné cette ville quelques minutes plus tôt, pillant boutiques et magasins dans leur fuite.
Des sources renseignent que toutes les autorités politiques et administratives, à l'approche de l'ennemi, ont-elles aussi quitté le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. La plupart d'entre elles se retrouvent déjà à Kinshasa.
Vers midi, des correspondants basés à Goma ont affirmé que la ville est complètement sous contrôle des rebelles. Aucun coup de feu n'avait plus retenti, et l'ennemi avait maîtrisé tous les coins stratégiques de cette agglomération.
Déjà, ces forces négatives ont commencé à diffuser des messages sur la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) autrefois sous l'autorité du pouvoir en place.
De même, l'aéroport de Goma est sous contrôle de l'ennemi, tous les vols filtrés, les décollages et atterrissages dans le sens d'apporter du renfort.
Bizarrement, après le contrôle total de la ville par les pseudo-rebelles, des témoins ont constaté des scènes de liesse de la population locale.
L'opinion se demande pourquoi les Gomatraciens peuvent-ils saluer l'entrée de ceux qu'ils considéraient hier comme leurs bourreaux. Après analyse, des langues soutiennent que cette population a été pilée par des militaires loyalistes pendant leur fuite. Raison pour laquelle elle a applaudi les nouveaux maîtres qui donnent l'impression de sécuriser la population.
Partage des postes
Après la chute de cette importante et stratégique ville de l'Est de la République démocratique du Congo, les pseudo-rebelles se sont réunis à l'hôtel Ihusi, au bord du lac Kivu, pour se partager des postes et mettre en place une administration. Ainsi, selon des sources, un Congolais de la communauté Hunde pourrait être nommé gouverneur de la province du Nord-Kivu. L'ennemi sillonne la ville, avec à sa tête Sultani Makenga, pour appeler la population au calme.
Colère à Kisangani
Aussitôt appris la mauvaise nouvelle de la chute de Goma, la population de Kisangani a spontanément manifesté dans la rue pour exprimer son indignation.
Une foule composée dans sa majorité des étudiants, s'est dirigée vers le siège du PPRD, parti présidentiel, qu'elle a incendié, taxant son autorité morale de complice dans cette catastrophe. Le siège de la Majorité Présidentielle (MP) a subi le même sort.
D'autres manifestations ont eu lieu devant le siège de la Monusco de la Province Orientale où des chars de combat de cette mission internationale ont été également incendiés par la population en furie.
Interdiction de manifester à Kinshasa
Au même moment, des étudiants de l'ISTA, de l'IBTP de l'UNIKIN et de l'ISC ont tenté de gagner les grandes artères de la capitale pour manifester eux aussi contre la prise de la ville de Goma, mais c'était sans compter avec l'intervention musclée de la police qui a usé de gaz lacrymogène et autres moyens pour les disperser.
D'ailleurs, au niveau de l'ISTA, des journalistes ont été arrêtés par des policiers pour avoir couvert ces manifestations pacifiques.
On se demande dès lors s'il est interdit de manifester dans la rue pour dire non à l'occupation d'une partie du territoire de son pays. En 2004, lors de la chute de Bukavu par Nkunda et Mutebusi, les congolais avaient marché de façon spontanée, et cela avait attiré l'attention de la communauté internationale qui avait exercé une pression sur les deux envahisseurs. Ces derniers avaient libéré la ville de Bukavu après 72 heures.
Pourquoi alors empêcher aux Congolais de manifester pour protester contre la prise de Goma ? Ça frise la complicité.
LEFILS MATADY
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