Crée le 21-11-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 21-11-2012 - 11H49 PAR: LE POTENTIEL
Ce qui était tant redouté étant arrivé, l'heure est maintenant à la mobilisation générale. La chute de Goma entre les mains de la coalition M23/RDF devrait constituer un moment de consolidation de la conscience nationale, au-delà de toutes les divisions politiques, sociales et autres. Il faut se mettre ensemble pour arrêter la progression de l'ennemi et faire échec au projet de balkanisation que pilote Kigali. Cela passe par une résistance touts azimuts de toute la population congolaise. Car, il se profile à l'horizon le spectre du Soudan du Sud.
Le contrôle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par les éléments du M23/RDF, est une escalade cruciale dans la guerre qui endeuille l'Est du pays. Encouragé par la chute de cette ville stratégique, le mouvement insurrectionnel créé, entretenu et soutenu par Kigali et Kampala peut se croire autorisé à aller jusqu'au bout de la logique des agresseurs, à savoir étendre l'agression à d'autres parties du territoire national.
La RDC qui se trouve sous un embargo de fait sur les armes, ne peut, dans les circonstances actuelles, faire face à la puissance de feu adverse. Le chef de l'Etat l'a confirmé, le M23 dispose des armes inconnues de l'arsenal logistique de l'armée régulière congolaise.
Cette position inconfortable laisse juste l'opportunité de défendre les lignes, sans pouvoir déloger les agresseurs des territoires conquis. Pendant ce temps, les populations civiles sont livrées à leur triste sort. Les affres de l'errance, de la disette et des intempéries risquent de créer un sentiment de rejet dans le chef des victimes. Le désamour consécutif à ce sentiment d'abandon par Kinshasa serait la voie royale ouverte à l'annexion en douceur de cette partie du pays avant que l'aventure n'aille plus loin.
En attendant, soutiennent plusieurs sources, Kigali pourrait jouer à la diversion, comme à l'accoutumée. Il va faire accréditer la thèse d'une crise congolo-congolaise et positionner son pantin pour exiger des négociations avec Kinshasa. En cas de refus, il procédera, dans un premier temps à la création d'un Etat-nain sur le territoire congolais.
L'expérience du Soudan du Sud l'aurait inspiré. Membre du Conseil de sécurité, le Rwanda pourrait ensuite embarquer ses collègues dans l'organisation d'un référendum qui concrétiserait ce rêve qui le hante depuis des lustres. Et certaines puissances occidentales ont approuvé de manière discrète.
C'est ce spectre qui se profile à l'horizon. Aussi en appelle-t-on à une vigilance tous azimuts de la part de tous les Congolais.
Mobilisation générale
L'appel à la mobilisation générale lancé dans toutes les directions induit à la détermination des stratégies de sa matérialisation. Les analystes sérieux en identifient cinq, à même de faire provoquer un consensus minimal face à l'avancée du tandem M23/RDF. Un peuple mobilisé est pire que la bombe atomique, ne cesse-t-on de rappeler.
Dans un premier temps, le nettoyage de l'armée passe pour la priorité des priorités. Cette opération d'élagage doit conduire à l'extirpation des éléments infiltrés à travers des opérations bâclées de brassage, mixage et autre intégration. Mal ficelées, ces opérations ont plus affaibli les FARDC qu'elles ne les ont consolidées. Procédant ainsi d'un plan de déstabilisation de la RDC par le biais de l'anéantissement de l'instrument par excellence de l'existence des Etats à savoir l'armée.
Ce nettoyage des écuries d'Augias au sein de l'armée et de son commandement, appelé de tous les vœux par une opinion publique vigilante, ne devra plus souffrir d'hésitations. Le gouvernement, qui a l'obligation d'apporter la logistique y afférente, devra se hâter en vue d'éviter à la nation une disparition certaine.
Dans un deuxième temps, il urge de rappeler sous le drapeau des officiers méritants des Forces armées zaïroises (FAZ), des Forces armées congolais (FAC) ainsi que d'autres dignes fils du pays ayant appris les métiers des armes ou ayant fait preuve de bravoure et de savoir-faire militaire. Le processus se fera suivant une forme à déterminer.
Ce qui est vrai c'est que la réussite de cette opération de récupération de tous les bras, tous les analystes en sont convaincus, est de nature à consolider les FARDC victimes d'une chaîne de commandement hétéroclite et exotique. Les dernières batailles ont montré que l'Armée nationale souffre d'un manque d'équipement moderne.
En troisième lieu, la diplomatie devrait s'adapter au contexte de guerre. Elle devra se mettre en branle en vue d'accompagner les efforts militaires sur le terrain. Les sommets successifs de Kampala sous l'égide de la CIRGL ayant montré leurs limites, pour des rasions évidentes, la diplomatie devrait faire preuve d'imagination et de créativité, de manière à contourner les blocages de l'ennemi et permettre l'émergence de l'agenda congolais.
Enfin, tout ce qui précède n'est possible qu'après avoir opéré un choix judicieux des partenaires sur l'échiquier international. Les Anglo-saxons ont démontré de manière ostentatoire que les atrocités et les morts congolais par millions ne les émeuvent point. Vers eux, il faut engager une diplomatie d'explication auprès de l'opinion publique. Les officiels ayant déjà opéré leur choix. Ce travail de lobbying ne se mène pas devant les caméras. Il doit toucher la Société civile et les groupes de pression. Une intelligence appropriée doit se mettre en mouvement quant à ce.
Les relations internationales sont dynamiques, les positions évoluent suivant le côté où penchent les intérêts. Trouver la clé pour inverser les tendances est un travail ardu de recherche. Puisque les politiques éprouvent souvent du mal à réussir dans cette voie, ils devront se surpasser et prouver qu'ils travaillent pour la sauvegarde des intérêts vitaux de la nation.
A ces cinq pistes identifiées peuvent être greffées d'autres idées lumineuses ou géniales, pourvu que, au final, l'aventure rwando-ougandaise soit stoppée net et que l'intégrité territoriale soit préservée durablement.
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