Crée le 04-09-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 04-09-2012 - 07h28 PAR :AFRICA NEWS
Onze candidats sont en course pour succéder à Médard Autsai Asenga le 11 octobre 2012. Le président de la CENI n'a pas encore dévoilé la liste officielle mais les noms des prétendants sont avancés. Ils sont onze, comme au Bas-Congo. Tous des hommes. Tour d'horizon des candidats lancés ou attendus dans la course.
Qui sera sur le pont le 11 octobre 2012, date de l'élection des gouverneurs du Bas-Congo et de la Province Orientale? A l'heure actuelle, même si la CENI a prévu de publier sa liste officielle provisoire le 12 septembre et définitive le 26 septembre prochains, 11 personnalités sont en lice. Elles doivent faire les yeux doux aux 96 députés provinciaux repartis dans 4 principales forces politiques: 22 PPRD, 12 MSR, 12 ex-Forces du Renouveau dont 10 RCD-KML et 2 ARC, et 7 ex-CODECO. Alors que la CENI à prolongé le dépôt des candidatures au 9 septembre, les prétendants sont suspendus à l'issue des discussions du staff de la MP prévues ce lundi 3 septembre à l'Hôtel Venus et au mot d'ordre de l'autorité morale, Joseph Kabila, rentré samedi 1er septembre dans la capitale. Kabila doit intervenir parce que ce scrutin suscite tant d'émotions et déchaîne de si vives passions. Les 4 districts que compte la province Orientale -Tshopo, Ituri, Haut-Uélé et Bas-Uélé-, sont à l'affût. Les partis membres de la MP aussi.
Bousculades au PPRD
A commencer par sa principale force, le PPRD, dont 7 cadres se bousculent et veulent chacun porter les couleurs du parti. Parmi les 7 deux semblent être en position de force : le flic Jean-Pierre Darwezi et le manager Willy Bafoa.
Jean-Pierre Darwezi Mokombe. Membre du PPRD, il est nommé le 5 février 2007 vice-ministre à la Sécurité dans le gouvernement Gizenga I, reconduit dans Gizenga II avant d'être catapulté, la même année, administrateur général de l'Agence nationale de renseignement -ANR- et désigné, en septembre 2011, à la veille des élections, ministre de l'Economie dans le cabinet Muzito. Elu député provincial en 2006 et député national à l'issue des législatives du 28 novembre 2011 à Kisangani, JPDM a, estime-t-on, le profil pour cette province dont les défis sécuritaires et de développement sont immenses. En 2007, cet originaire de la Tshopo aurait dû être le candidat de la Majorité à ce poste mais il s'est fait doubler par l'Iturien Médard Autsai Asenga, soutenu à l'époque par l'ex-speaker PPRD de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe et l'ex-conseiller spécial Guillaume Samba Kaputo. Autsai s'est juré de faire tout son possible pour barrer la route au flic, avec qui l'opposerait une rivalité devenue un contentieux entre la Tshopo -déjà deux gouverneurs sous l'ère Kabila, notamment Jean-Pierre Bilusa et Théo Baruti- et l'Ituri -un gouverneur, le même Autsai.
Willy Bafoa Lifeta. Ancien cadre à la GECAMINES et à la CADECO, Bafoa, ex- conseiller dans plusieurs cabinets ministériels et à la présidence de la République, ex-PCA à l'OFIDA et ancien ADG de la SOKIMO, société des mines d'or installée dans les districts du Haut-Uélé et de l'Ituri, passe pour le deuxième favori de la Tshopo. En bon manager, il a conduit avec brio les projets Moto Gold puis Kibali Gold. Economiste comme Darwezi, homme de consensus, Iturien de par sa mère, il aurait, dit- on, l'avantage de rassurer tous les 4 districts. On le dit très proche du ministre de l'intérieur Richard Muyej.
Gaston Musemena. Député élu et réélu d'Ubundu, ancien protégé de Darwezi, avec lequel il se serait brouillé, Musemena compte parmi les poulains du Secrétaire général Evariste Boshab. Il a contre lui son tempérament bouillant. Il s'était insurgé contre les mises en place opérées par le Premier ministre intérimaire PPRD Louis Koyagialo.
Upio Kakua. Député PPRD honoraire du territoire très peuplé de Mahagi, ministre des Droits humains dans le gouvernement Muzito, Upio affiche ses ambitions pour remplacer son frère Médard Autsai et maintenir haut l'étendard de l'Ituri, où la forte activité économique contraste avec les plus grands défis sécuritaires de la Province Orientale. Il est natif du territoire d'origine de Mgr Pierre Marini, chef de l'Eglise protestante de la RDCongo, qui aurait l'oreille du Raïs.
Simon Bulupiy. Comme Musemena, l'ancien VPM, a pu conserver le précieux siège de député national engrangé par son parti en 2006 à Rungu, dans le Haut-Uélé. Il est déterminé à jouer les arbitres dans une province que le Haut-Uélé a déjà dirigée une fois sous Kabila, à travers Jean-Pierre Lola Kisanga, mais où la Tshopo et l'Ituri sont habitués aux beaux rôles. Son passage effacé comme vice-Premier ministre et sa rétrogradation comme ministre de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale sont un vrai boulet.
Valentin Senga. Ancien ministre MLC 1+4 de l'Agriculture, passé au PPRD dont il est devenu sénateur en 2007 et député national à l'issue des législatives du 28 novembre 2011 à Rondo, dans le Bas-Uélé, Senga voudrait faire de son district, bastion de l'Opposition, un nouveau fief des Kabilistes Problème: le Bas-Uélé, déjà passé à la tête de la province en 1997 sous Jean Yagi Sitolo, aligne le plus petit nombre de députés provinciaux.
Emmanuel Sasa. Député élu du PPRD en 2006 dans la circonscription d'Ango, dans le Bas-Uélé, chef coutumier et un des vice-présidents de l'Association nationale des autorités coutumières, Sasa pourrait, â l'opposé de Senga, bénéficier du soutien de cette puissante structure. Son choix pourrait renvoyer dos à dos les districts concurrents de la Tshopo et de l'Ituri. Principal point faible : cet ancien du MLC est toujours pointé du doigt pour son rôle supposé dans l'installation des éleveurs Mbororo en RD-Congo.
La pression des alliés
Les alliés du PPRD sont aussi en embuscade. Ils sont 4 à vouloir jauger leurs capacités. Ils sont conduits par un virevoltant cadre du MSR, la deuxième force de la Majorité à l'Assemblée nationale et à l'Assemblée provinciale, membre du groupe parlementaire proche de l'UDEMO de Nzanga Mobutu durant la dernière législature.
Jean Bamanisa. C'est son nom. Homme d'affaires prospère aux multiples réseaux, député honoraire indépendant de la ville de Kisangani, initiateur de la conférence économique de la Province Orientale, Bamanisa veut signer son come-back en Ituri et sur la scène politique après sa défaite aux législatives de 2011. Il s'est rapproché du MSR, parti du conseiller spécial Pierre Lumbi, en prévision des prochaines élections provinciales.
John Tibasima. Ancien ministre, élu député national à Irumu, ancien du RCD-KML et du MSR aujourd'hui à la tête de son propre parti, le RPDC, Tibasima est sans nul doute le candidat gouv' qui connaît le mieux la problématique des conflits de l'Ituri, son district d'origine. A l'Assemblée nationale où il siège, il fait partie du Groupe parlementaire Terre d'avenir, d'où sont issus 4 influents ministres du gouvernement Matata, notamment Lambert Mende, Raymond Tshibanda, Tryphon Kin-kiey et Baudouin Banza Mukalayi.
John Tokole. Naturel de là Tshopo, questeur PDC de l'Assemblée provinciale, président des diamantaires de la Province Orientale et opérateur économique de premier rang, Tokole veut briguer le strapontin même contre le candidat officiel de la MR. Il compte sur les suffrages des députés provinciaux dont plusieurs lui sont débiteurs.
Ismaël Arama. Transfuge du RCD-KML d'Antipas Mbusa Nyamuisi, le vice-gouverneur assumant l'intérim, avait l'intention de conduire les affaires jusqu'aux provinciales. Mais il semblerait se résigner pour garder ses chances d'être reconduit vice-gouverneur dans le ticket officiel de la MR. Mais le PPRD l'accuse d'avoir recruté ses militants pour le BUREC, parti du gouv' du Nord-Kivu Julien Paluku, dont il est cofondateur.
AKM
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