Crée le 04-09-2012-06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 04-09-2012 - 07h28 PAR :LA TEMPETE DES TROPIQUES
Pour ces organisations, les responsables militaires et politiques rwandais impliqués dans l'entreprise de soutien au M23 doivent être punis conformément à la Charte des Nations Unies, et déférés devant la CPI.
Des Organisations de la Société Civile de la République Démocratique du Congo ont fait une déclaration commune le vendredi 31 août dernier fustigeant la situation sécuritaire dans la partie Est de la RD Congo. Dans cette déclaration, elles ont exprimé leur ferme soutien aux travaux d'audition, amorcés par le comité de sanctions ce 28 août à New-York, par des parties concernées par le rapport des experts de l'ONU, mettant en cause des responsables militaires rwandais pour avoir armé et soutenu les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à l'Est de la RDC.
Dans cette déclaration, les organisations de la société civile de la RDC appellent le conseil de sécurité des Nations Unies à prendre des sanctions contre Kigali.
En effet, des enquêtes menées sur le terrain par des organisations congolaises ont permis d'établir l'évidence qu'effectivement des hauts responsables tant politiques que militaires rwandais ont fourni notamment armes, munitions et commis des officiers de renseignement pour soutenir le M23.
Et le soutien du gouvernement rwandais a consisté à l'aide directe dans la création du M23 et le transport d'armes, de soldats à travers le territoire rwandais le recrutement des jeunes rwandais, d'ex-combattants démobilisés et FDLR ainsi que des réfugiés congolais pour le compte du M23. Il y a aussi eu la fourniture d'armes et de munitions aux rebelles, la mobilisation et incitation des leaders politiques et le financement des Congolais au profit du M23, le déploiement et l'intervention directe des Forces de défense rwandaises (RDF) sur le territoire congolais pour renforcer le M23 et soutien multiforme à plusieurs groupes armés ainsi qu'à la mutinerie des FARDC à l'Est de RDC, précise la déclaration des Ongdh.
C'est pourquoi les Organisations de la société civile de la BD Congo recommandent vivement au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre des sanctions appropriées à l'encontre des plus hauts responsables politiques et militaires rwandais impliqués dans cette entreprise criminelle transfrontalière et de les déférer au procureur de la CPI, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies conformément à l'article 13, point b du Statut de Rome.
Elles recommandent également au Conseil de sécurité de décréter un embargo sur l'importation des armes vers le Rwanda, afin de consolider la paix et la sécurité dans la Région des Grands Lacs.
Plusieurs témoignages recueillis sur place par des membres des organisations de la société civile congolaise ont démontré que parmi les armes fournies par des responsables militaires rwandais au M23, très proche, de Bosco Ntaganda, criminel recherché par la CPI pour crimes de guerre, figurent des fusils d'assaut kalachnikov, des grenades, des mitrailleuses et de l'artillerie anti-aérienne. Pour elles, ce soutien logistique, la fourniture en armes et munitions ainsi que le recrutement des jeunes et la formation des rebelles du M23 constituent non seulement une violation manifeste et délibérée par le gouvernement rwandais de l'embargo du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les armes en RD Congo, qui prescrit que tous les États " prendront les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects, depuis leur territoire ou par leurs nationaux [...] d'armes et de tout matériel connexe, ainsi que la fourniture de toute assistance et de tout service de conseil ou de formation se rapportant à des activités militaires à toutes les personnes et entités non gouvernementales menant des activités sur le territoire de la République démocratique du Congo », mais aussi et surtout une intervention armée sur le territoire de la RDC qui foule aux pieds les articles 2 §4 et 2 §7 de la Charte des Nations Unies qui interdisent le recours à la force et consacrent la non-ingérence dans les affaires intérieures. Parmi les Ongdh signataires de cette déclaration commune, il y a notamment : ASADHO, Toges Noires, VSV, ACA, ACIDH, ANMDH, CDH, CODHO, FORFEM, Héritiers de justice, Ligue des électeurs, OCDH, OSD …
GODE KALONJI MUKENDI
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