Crée le 18-09-2012 12h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 18-09-2012 -17H35 PAR : LE PALMARES
Le président du Sénat, Kengo wa Dondo, a déploré samedi la persistance du mauvais climat des affaires dans son discours à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du Sénat à Kinshasa.
"L'insécurité juridique et judiciaire demeure, et à cette allure, il est difficile que le secteur privé devienne le véritable moteur de la croissance", a affirmé M. Kengo, tout en dénonçant la persistance des goulots d'étranglement qui découragent les investisseurs.
Il s'agit notamment, a-t-il précisé, des tracasseries administratives, dont la longueur de la durée de création d'une entreprise due à la multiplicité des services et des formalités, la multiplicité des taxes due à la non-harmonisation de la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances, ainsi que le dédoublement et le caractère prohibitif de certains droits et taxes, notamment ceux de l'exportation.
"La non-application ou la mauvaise application de la loi sur la TVA, le non-respect des engagements pris avec les investisseurs et les opérateurs économiques, le faible progrès enregistré en matière de procès équitables, etc. constituent également un handicap", a-t-il ajouté, soulignant que l'amélioration du climat des affaires et l'augmentation des recettes dues à l'Etat restent des préoccupations majeures pour le Sénat.
"Pour gagner le pari de l'amélioration du climat des affaires, la pédagogie est nécessaire afin de familiariser les assujettis à la nouvelle loi, qui instaure de nouveaux mécanismes", a poursuivi M. Kengo, ajoutant "qu'il n'y a pas de croissance économique sans création d'emplois. Il n'y a pas création d'emplois sans investissements privés. Ce sont les investissements privés qui créent les foyers des richesses".
Guerres de l'eau, à venir
Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a révélé samedi que des tractations étaient en cours sur la gestion des eaux du continent et que son institution les suit attentivement.
Le président du Sénat, qui n'a pas donné de détails sur ces tractations, a exhorté le gouvernement à accorder au secteur de l'eau la même attention que le secteur agricole, que la RDC ne peut négliger avec ses 80 millions d'hectares de terres arables. "La RDC, c'est 60 % de réserves d'eau douce en Afrique et 25% au niveau mondial. Le Sénat apprécie les efforts du gouvernement dans l'amélioration du budget consacré à l'agriculture", a déclaré M. Kengo. Mais pour le président de la Chambre haute du Parlement, " nous devons arriver à ce que dans ce pays, chaque fils et chaque fille mange au moins trois fois par jour " pour être capable de réaliser tout ce qu'on lui demanderait.
Concernant le secteur des postes et téléphones, M. Kengo a indiqué que le
Sénat encourage la matérialisation de la connexion du pays à la fibre optique dans les délais annoncés. Le secteur des postes, téléphones et communications mérite, selon lui, "encore plus d'attention".
Léon Kengo wa Dondo a prodigué également des conseil au gouvernement en vue d'atteindre des objectifs économiques qu'il s'est fixés, surtout celui de la croissance économique. Car, pour lui, il n'y a pas de croissance économique sans création d'emplois. Il a souligné à ce propos qu'il n'y a pas de création d'emplois sans investissements privés qui, selon lui, créent des foyers de richesses. Ce qui va, a-t-il affirmé, " nous porter en peloton de tête des pays émergents".
Josué Elonga
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