Crée le 18-09-2012 12h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 18-09-2012 -12H35 PAR : L'OBSERVATEUR
L'insécurité en Ituri est une problématique récurrente dans la Province Orientale. C'est une question qui interpelle l'autorité politique. C'est la raison pour laquelle tout est fait pour ramener la paix et la stabilité dans cette contrée. Et les nouvelles qui nous viennent de là sont bonnes. En effet, selon des sources concordantes, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent d'arrêter Eric Dedhonga, le président du Mouvement de résistance populaire du Congo (MRPC), une milice de l'Ituri. C'était le dimanche 16 septembre dernier à Bunia en Province Orientale.
A RadioOkapi, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le Colonel Fal Sikabwé, a rapporté qu'Eric Dedhonga et des cadres politiques de sa milice seront déférés prochainement devant la justice pour des poursuites. L'on ne peut pas demander mieux que cela.
Pour rappel, le président du Mouvement de résistance populaire du Congo (MRPC), Eric Dedhonga a été arrêté par des éléments FARDC dans un quartier de la cité de Bunia. Cette arrestation a eu lieu le dimanche 16 septembre à Bunia. Ce seigneur de guerre a été surpris dans une résidence privé. Il n'a pas pu opposer de résistance. Trois autres suspects considérés jusque-là comme ses proches collaborateurs ont été aussi appréhendés dans les mêmes circonstances. Le moins que l'on puise dire, c'est une bonne nouvelle pour la poursuite de la paix en RDC car ce nouveau mouvement de rébellion vient de voir le jour il y a de cela quelques jours seulement. Et cela dans un contexte post-conflit, où les populations longtemps meurtries aspirent enfin à vivre dans la paix. Ce que ce mouvement refuse d'admettre.
Selon Radiookapi, le motif de la présence à Bunia de ce seigneur de guerre n'est pas encore connu. Le même jour, un infirmier, suspecté de complicité avec le MRPC, a été arrêté par des forces loyalistes dans le village de Bogoro, à 25 kilomètres au Sud de Bunia. Il a avoué appartenir au MRPC. Ainsi, l'arrestation d'Eric Dedhonga a eu lieu une semaine après celle du chef d'Etat-major de son mouvement, Jules Musafiri, lui aussi arrêté à Bunia.
En ce qui le concerne, Le Colonel Fal Sikabwé, commandant de la zone opérationnelle des FARDC, rapporte qu'un dossier judiciaire à charge de tous les miliciens arrêtés est en train d'être monté. Le moment venu, ces inciviques seront poursuivis pour haute trahison pour avoir constitué un groupe armé. Le moins que l'on puisse dire est que cette action judiciaire doit être menée avec diligence pour envoyer un signal clair à la population de l'Ituri et aux autres inciviques tentées par les mouvements de rébellion. Il est temps de mettre fin à l'impunité qui fait le lit de l'insécurité dans cette partie de la République.
Appel à déposer les armes lancé par les députés nationaux
En ce qui les concerne, les députés nationaux élus du territoire de l'Ituri ont lancé dernièrement un appel aux miliciens " à déposer les armes " pour le retour de la paix dans cette partie meurtrie de la RDC. Dans leur déclaration dimanche 9 septembre à la fin de leurs vacances parlementaires lue par le doyen des élus de ce territoire, Médard Autsai, ces députés déplorent que ces miliciens appuyés par les pays étrangers tuent leurs propres parents. " C'est une méchante entreprise. Aujourd'hui ils sont en train de tirer sur leurs sœurs, frères, père et mère. Il est regrettable de voir que nos enfants se font instrumentaliser par les étrangers pour 50 dollars ou 200 dollars. Ils vont gagner quoi "?, s'est interrogé Médard Autsai.
Avant qu'il ne soit trop tard, les députés de l'Ituri promettent une réinsertion sociale aux miliciens qui vont s'engager àe mettre fin à l'insécurité dans le territoire. Les députés nationaux de l'Ituri viennent de quitter la Province alors que le territoire de Djugu est le théâtre des combats qui opposent les FARDC aux miliciens du Mouvement de résistance populaire du Congo ( MRPC), nouveau groupe armé composé d'anciens miliciens et certains officiers déserteurs de l'armée régulière, dont certains sont venus du Nord-Kivu.
L'on est en train de s'interroger pourquoi ce phénomène récurrent de groupes armés gangrène tant l'Est de la RDC. Il va falloir que les pouvoirs publics et la justice militaire soient intransigeants avec les récidivistes patentés. La lutte contre l''impunité est une des voies obligée pour mettre fin à la prolifération des groupes armés. Mais, il va falloir que la fermeté soit de stricte application. Après des périodes de négociation et de dialogue, il est temps de passer à l'application sans faille de la loi. Il y a un temps pour pardonner et un temps pour appliquer les lois de la République, dit-on. Pour faire acte de pédagogie et de dissuasion, il faut commencer à sévir avec la dernière énergie.
Didier Munsala B.
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