Crée le 18-09-2012 12h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 18-09-2012 -12H35 PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Réfugié en France après avoir été interpellé par les services de sécurité burundais, le président du RCD/N estime être l'objet d'une cabale visant sa déchéance politique. Le feuilleton Roger Lumbala, ce cadre de l'opposition soupçonné d'accointances avec la rébellion du M23, vient de prendre une autre tournure à la suite de la version des faits apportée par l'incriminé au sujet de son récent séjour au Rwanda.
Contrairement aux allégations du gouvernement qui l'accuse de « haute trahison » jusqu'à exiger son extradition, Roger Lumbala a tenu, depuis Paris où il séjourne présentement, à recadrer les choses. Dans une interview accordée à radio Okapi, le président du RCD/N soutient n'être pas du M23 et n'avoir aucun contact avec ce mouvement armé. Il met tout ce qui est débité à son encontre sur le compte d'une cabale tout en niant n'être jamais passé aux aveux comme l'a rapporté le ministre Lambert Mende en s'appuyant sur un procès-verbal de la police judiciaire burundaise qu'il aurait signé.
« Quelqu'un qui est interpellé et qui passe aux aveux, est-ce qu'on le relâche après ? », s'est-il interrogé. «À partir du moment où les responsables des services de documentation qui m'ont interpellé le 1er septembre à 14 heures prennent un avion à 23 heures pour aller à Kinshasa, je me dis qu'il y a un danger », a-t-il indiqué.
C'est en raison de l'insécurité dans laquelle il se trouvait à Bujumbura qu'il a pris l'option de s'éclipser pour aller se réfugier à l'ambassade de l'Afrique du Sud, explique-t-il. « À 23 heures, un avion est arrivé avec des responsables de l'Agence nationale de renseignement de la RDC pour me chercher et me ramener à Lubumbashi. J'ai compris qu'il y avait une cabale qui s'était organisée contre moi. Mais après, j'ai fait comprendre aux autres que je n'y suis pour rien », a-t-il déclaré.
Sûr de lui et ne se reprochant de rien, Roger Lumbala promet de rentrer à Kinshasa pour, comme il le dit, s'affronter à tout celui qui détient une preuve contre lui. Le président du RCD/N entend ainsi participer à la vie de la Nation et contribuer, en tant que député national élu, à la résolution de la crise à l'Est de la RDC. Toutefois, il met un bémol estimant que la prudence est exigée pour une telle descente aussi périlleuse qui requiert une garantie de la part des services de sécurité quant au traitement à lui infliger à son retour au pays. « Je m'apprête. Je dois voir les médecins.
C'est en fonction de ce que les médecins vont me prescrire comme médicaments que je me prononcerai (...).J'ai aussi appris que le procureur général de la République a demandé des poursuites contre Roger Lumbala. Moi je veux bien que je sois poursuivi. Je suis un citoyen comme tout autre mais il faut que ça soit sur une chose bien précise. Que ça ne soit pas formaté sur base des idées politiciennes d'élimination des opposants politiques », a-t-il ajouté.
Les propos de cet allié d'Étienne Tshisekedi sont, cependant, loin d'émouvoir le gouvernement dont le porte-parole n'a pas tardé de réagir en indiquant que cela ne changera en rien à sa démarche visant à obtenir l'extradition du concerné. « Ça ne change absolument rien à la volonté du gouvernement de voir Roger Lumbala s'expliquer devant la justice congolaise des faits graves qui nous sont parvenus dont il s'est rendu coupable en complotant avec l'agresseur rwandais contre la République démocratique du Congo dans cette guerre qui continue d'endeuiller le Nord-Kivu », avait déclaré Lambert Mende.
Alain Diasso
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