Crée le 21-09-2012 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 21-09-2012 -14H15 PAR : LE PHARE
La session budgétaire du Parlement congolais risque d'être sérieusement perturbée par un imprévu : la logistique. Suite aux travaux de réhabilitation du Palais du Peuple, en prévision du 14me Sommet de la Francophonie, le Sénat s'est déporté vers la salle des conférences du ministère des Affaires Etrangères tandis que l'Assemblée Nationale a installé ses pénates au Grand Hôtel Kinshasa.
Apparemment, la ville de Kinshasa semble à court de sites capables d'accueillir les séances plénières des sénateurs et députés nationaux. Face à ce casse-tête, les nostalgiques se souviennent de la célèbre et historique « Cité du Parti » à N'Sele», où le MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), Parti-Etat, tenait régulièrement ses « Congrès », « Conclaves » et autres meetings. Plusieurs « messages du Président-Fondateur » à la Nation étaient aussi livrés à partir de cette bourgade située à une soixantaine de kilomètres du centre- ville de Kinshasa.
En sus des chambres, appartements, restaurants, bars, piscine, terrains de jeux..., elle dispose d'une salle suffisamment spacieuse, dont la capacité d'accueil dépasse les 1.000 (mille) places assises. On se souvient que pendant les temps forts du mobutisme, la salle sus évoquée était assidûment fréquentée par les membres du Comité Central du MPR, du Bureau Politique du MPR, du Conseil Législatif (députés), du Conseil Exécutif (ministres), les Commissaires de régions (gouverneurs de provinces), les PDG des entreprises publiques, les ambassadeurs et représentants des organismes internationaux, etc.
Aucun dignitaire du régime de la lime République ne pouvait se permettre de sécher un rendez-vous politique présidé par le « Guide éclairé », le « Timonier », le « Père de la Nation », le « Bâtisseur», le « Pacificateur », l'«Unificateur», etc. La dernière « grande messe » politique célébrée à la « Cité du Parti » fut le discours historique du 24 avril 1990, au cours du quelle Maréchal Mobutu annonça sa grave décision de « prendre congé du MPR », marquant du coup la fin de 23 ans de monopartisme et le début du multipartisme, synonyme de démocratie dans l'ex-Zaïre.
Des anciens caciques du mobutisme, qui siègent encore en grand nombre dans les institutions de la République, ne le savent que trop bien. En principe, ils auraient dû être les premiers à proposer, comme solution palliative à la crise d'espace dont souffre le Parlement, la Cité de N'Sele. Certes, des travaux de réfection sont indispensables avant l'utilisation de ce site mais face à l'urgence, des moyens auraient pu être rapidement dégagés par les ordonnateurs des dépenses publiques pour une telle fin.
A moins d'être de mauvaise foi, il y a lieu d'avouer que les infrastructures laissées par Mobutu à N'Sele, bien qu'abandonnées ou mai entretenues, peuvent encore abriter de grandes rencontres politiques. Comme cadre de réflexion, cette bourgade serait très bénéfique aux députés et sénateurs, qui risquent d'être perturbés par beaucoup de facteurs de déconcentration au Grand Hôtel Kinshasa.
La petite difficulté pourrait se situer au niveau du coût des déplacements en carburants. Mais, au regard des enveloppes que leur alloue le Trésor Public, ce ne sont pas les factures de l'essence, du gasoil ou de l'huile moteur qui vont ruiner députés et sénateurs. A moins de rechercher le luxe ou de redouter le fantôme de Mobutu, la Cité du Parti peut bien dépanner nos parlementaires au cours de leur session budgétaire.
Kimp
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