Thursday, June 21, 2012

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: Equateur : Le député Léon Likoku tabassé et emprisonné

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Equateur : Le député Léon Likoku tabassé et emprisonné
Jun 21st 2012, 12:18

 

Crée le 21-06-2012- 13h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 21-06-2012 - 13h15 PAR: CONGOINDEPENDANT


Jean-Claude Baende Etafe, le très sulfureux gouverneur de la province de l'Equateur

Le député provincial Léon Bruno Likoku, élu du territoire de Basankusu, a été arrêté et emprisonné. Il souffre des blessures et des contusions diverses consécutives au passage à tabac dont il a été l'objet de la part de la police et de la milice du gouverneur Jean-Claude Baende. Son malheur vient de sa dispute avec sa collègue, Jeanne Ngbo, députeé de Gbadolite et par ailleurs présidente provinciale de l'ADH (Alliance des démocrates humaistes), le parti du gouverneur.

Correspondance particulière.

Léon Likoku a été, jusqu'il y a quelques mois, un proche de Jean-Claude Baende de qui il s'est éloigné, n'acceptant plus ses détournements «monstrueux» des fonds de la Province, ses inquiétantes dérives totalitaires et ses violences. Jeanne Ngbo, rapporte-t-on, tenait depuis quelques jours à rencontrer Likoku pour lui dire ses quatre vérités. Le matin de dimanche 3 juin, de retour de la messe et chemin faisant, ce dernier est accosté par sa collègue qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. « Tu combats le gouverneur aujourd'hui alors que tu as bénéficié de ses largesses», l'apostrophe-t-elle. La réplique ne se fait pas attendre. «Pas plus que toi qui en bénéficies le jour comme la nuit». Un secret d'alcôve dévoilé? Il n'en fallait pas plus pour la femme mariée Jeanne Ngbo pour agripper celui qui vient d'entamer, devant quelques Mbandakais qui se sont vite attroupés autour d'eux, ce qu'elle aurait de plus cher : son honneur. Très énervée, elle bouscule son
«effronté» collègue et lui déchire la chemise. Cette fois, c'est l'orgueil du mâle qui est touché. «L'honorable» roue de coups sa collègue. Les badauds séparent les deux bagarreurs. Burlesque scène!

Une heure plus tard, une escouade de policiers descend chez Likoku qui s'est enfermé dans sa maison. L'ordre est donné de l'en sortir. On casse la porte. Le député est extrait de sa chambre, tabassé, dénudé et jeté, tel un sac de manioc, dans le véhicule de la police. Les gros bras du gouverneur, naturellement, participent à l'action punitive. La police partie, eux poursuivent le boulot. Ils mettent la maison du député sens dessus dessous et pillent. Argent et quelques objets de valeurs sont emportés. Likoku et Jeanne Ngbo se retrouvent au Parquet pour y être entendus. Comme de pratique en R.D. Congo où la privation de liberté (contrairement à d'autres Etats «démocratiques») n'est pas une exception, ils sont aussitôt tous les deux jetés dans «l'amigo», un de ces infects cachots que l'on trouve dans tous les tribunaux et les services de sécurité du pays.

Comme il fallait s'y attendre, la députée, elle, sera libérée ce même jour en début de soirée, à la suite d'un coup de fil du potentat local. Son collègue, adversaire de fraiche date de ce dernier, y passera deux nuits avant d'être transféré à la prison de Mbandaka où il se trouve jusqu'à aujourd'hui dans l'attente d'un procès au cours duquel il devra répondre de voies de fait sur sa collègue. Le «gouv» jubile. Une belle occasion d'humilier un adversaire politique. Du pain bénit : il n'aura pas eu besoin, cette fois et comme à son habitude, de préparer lui-même un « coup judiciaire » contre un opposant à son pouvoir.

Deux motions de méfiance

Le pugilat entre les deux députés aura été une expression visible de la tension qui prévaut ces jours-ci à Mbandaka. Le noeud du problème est le spectre de deux motions de méfiance que des députés opposés au gouverneur ont préparé depuis quelque temps, parmi lesquels se retrouve l'infortuné Likoku. La première, qui visait Gaston Kiliyo, le président de l'Assemblée provinciale, a été votée ce lundi 10 juin par une majorité de 56 députés sur les 58 présents dans la salle. Il a été le verrou qu'il fallait préalablement faire sauter. Il faisait obstacle au dépôt, au niveau du Bureau permanent de l'Assemblée, de la motion de méfiance contre le gouverneur. Gaston Kiliyo est un ancien élu Mlc de Gemena et aujourd'hui membre effectif de l'ADH, le parti de Jean-Claude Baende sous la bannière de laquelle il s'est présenté aux élections législatives de novembre dernier. M. Kiliyo quitte le perchoir et doit aussi perdre son mandat de député pour avoir enfreint la loi électorale. Celle-ci stipule qu'un député qui quitte de sa propre volonté le parti sous la couleur de laquelle il s'était fait élire, perd de facto son mandat. Les députés ont aussitôt élu Jean-Gotran Ibambe Modegto, élu de Kungu, nouveau président de l'Assemblée provinciale.

La deuxième motion pointe, comme dit, Jean-Claude Baende. Le résultat du vote de celle contre Gaston Kiliyo vient de montrer qu'il ne dispose plus de majorité au sein de l'Assemblée provinciale. Ses jours à la tête de la province sont ainsi comptés. «La messe pour le repos de l'âme, ironise un député, pourrait être dite lors d'une prochaine plénière». Il est regrettable que la présente session, pourtant budgétaire, n'ait pas eu, plus d'un mois depuis son ouverture, à traiter du…budget de la province pour cause des plénières constamment agitées et qui ont chaque fois fini en queue de poisson, par des bagarres entre pro et anti Baende. Les députés estimant prioritaire l'éviction du gouverneur. Attristant.

Ces motions auraient pu intervenir plutôt si la session n'avait pas été
«stratégiquement» suspendue par Kiliyo. Les députés ne pouvant «agir» qu'au sein de l'hémicycle, il fallait donc attendre sa réouverture. Or les sessions sont convoquées, conformément au règlement intérieur de l'organe délibérant de la province, par son président, le même Gaston Kiliyo. Et celui-ci, qui ne semble pas être prédisposé au suicide…politique, a refusé, jusqu'avant-hier, d'ouvrir les portes de l'Assemblée sur ordre, a-t-il récemment déclaré à la radio, de la hierarchie. Nationale? Locale? Kiliyo n'a pas dit plus. L'activité de la première institution de la province, qui constitutionnellement contrôle l'action du gouvernement et la gestion des entreprises publiques provinciales, a ainsi été bloquée, pendant des mois, par décision capricieuse de son président (et du gouverneur que l'on voyait en filigrane) avec la complicité – de moins en moins cachée - des autorités nationales.

Celles-ci redoutent, à la convocation de la prochaine séance plénière, l'inévitable chute d'un autre gouverneur de la mouvance présidentielle après celle, récente, de Daniel Kabasubabu du Kasaï Occidental, la province d'origine d'Evariste Boshab, celui-ci, «ami» et grand soutien de Jean-Claude Baende, le tyranneau de Mbandaka. Hormis le fait de ne pas avoir été en odeur de sainteté auprès du tout puissant secrétaire général du Pprd, quel délit plus grave aurait commis Kabasubabu pour que son éviction soit «acceptée» par la MP (Majorité présidentielle) que ceux, nombreux, répétitifs et avérés commis par Baende ces années durant (son élection à la députation nationale a notamment été invalidée par la Cour Suprême de Justice pour cause de…violence et tricherie), lequel continue de se vanter de l'appui dont il bénéficie de la part de la haute hiérarchie de la MP. Serait-elle la même «hiérarchie» qui a demandé à Gaston Kiliyo de ne pas réouvrir les portes de l'Assemblée provinciale ? Encourage-t-on finalement (et pour quelle raison ?) le désordre qui a élu domicile à l'Equateur depuis des années?

Rappelons que l'Assemblée provinciale de l'Equateur a été fermée, une première fois l'année passée, par l'ancien ministre de l'Intérieur Adolphe Lumanu. Lequel s'était finalement rendu ridicule, comme le secrétaire général de son parti, par son soutien (intéressé ?) à un gouverneur dont les agissements (violences, détournements des deniers et biens publics, conflits généralisés avec le personnel politique et administratif de sa juridiction, muflerie, irrespect déconcertant envers les notables de sa province,…) n'arrêtent de révolter les Congolais et particulièrement les équatoriens, toutes tendances politiques confondues. Rares sont aujourd'hui les ressortissants de cette province qui parlent en bien de «leur» gouverneur. «Nous avons réglé le cas Kiliyo. Et les jours qui viennent, nous voterons la motion de méfiance contre le gouverneur. Le retour au calme dans la province est conditionné par son départ. C'est nous qui l'avions élu. Aujourd'hui, nous ne voulons plus de lui», annonce, d'un ton décidé, l'intraitable député Losongo, joint au téléphone à Mbandaka.

Le président de la République sollicité

Depuis le départ de l'ancien gouverneur José Makila, début janvier 2009, la Province de l'Equateur est plongée dans une instabilité politique qui, aujourd'hui, inquiète tout le monde, même ceux qui en ont jusqu'ici profité. Les dérapages comportementaux et surtout verbaux du gouverneur scandalisent. Depuis l'invalidation de son mandat par la Cour Suprême de Justice (CSJ), et l'interdiction d'exercer les fonctions publiques pendant les cinq prochaines années qui en résulte, Jean-Claude Baende serait devenu très nerveux, disent ceux qui le fréquentent ces jours-ci, et davantage paranoïaque. Les propos qu'il a tenus à travers sa radio, il y a un mois passé, ont stupéfié la population de Mbandaka. Le gouverneur s'est permis, comme pris de folie, d'injurier quelques hommes politiques de sa province (le ministre sortant José Endundo, les députés Nicolas Isofale, Henri-Thomas Lokondo, Bolenge, le vice-président de la Céni Jacques Djoli et autres) qu'il tient responsables de son invalidation par la CSJ. Baende a poussé loin l'ignominie en rappelant, la rancune tenace, tout le mal qu'il pense du défunt sénateur Pius Isoyongo qui, dit-il, lui aurait également taillé des croupières de son vivant. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Le conflit entre l'Assemblée et l'Exécutif de l'Equateur, attisé par l'arrogance du gouverneur, a été à l'ordre du jour de la dernière réunion du groupe des sénateurs de la province. Ces derniers, rapporte une dépêche de l'agence congolaise de presse datée du 25 mai, «ont convenu de se concerter avec leurs collègues de l'Assemblée nationale en vue de solliciter une audience auprès du chef de l'Etat, Joseph Kabila, garant du bon fonctionnement des institutions pour résorber cette crise qui mine le sommet des institutions provinciales». Etonnante démarche dans la mesure où cette crise politique, qui dure depuis plus de trois ans, est connue du président de la République pour en avoir été largement informé, dit-on, par tous les politiques originaires de la province, ceux de l'opposition comme ceux de son propre camp politique. Imaginé que le chef de l'Etat ne soit pas correctement informé sur ce qui s'y passe ferait bien dire que le pays n'est pas gouverné ou que l'Equateur n'existe tout simplement pas dans l'agenda politique du président Joseph Kabila. Les Equatoriens, qui n'ont vu aucune réalisation des Cinq chantiers être inaugurée nulle part dans leur province de 2006 à 2011, pourraient bien croire à cette seconde hypothèse. Le chef de l'Etat n'est-il pas la personne la mieux informée du pays ? Doit-on le solliciter pour régler un problème dont il détient plus de données que quiconque et qu'il aurait pu résoudre depuis longtemps?

Wina Lokondo
© Congoindépendant 2003-2012

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