Thursday, May 24, 2012

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: L’OIF invite la RDC à organiser un Sommet à la hauteur des enjeux actuels

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L'OIF invite la RDC à organiser un Sommet à la hauteur des enjeux actuels
May 24th 2012, 10:35

 

Crée le 24-05-2012-  11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 24-05-2012 -  12H40- AFRIQUE REDACTION PAR: LE POTENTIEL

L'Organisation internationale de la Francophonie, OIF, invite la République démocratique du Congo à organiser en octobre prochain un Sommet à la hauteur des enjeux d'aujourd'hui. C'est ce qu'a déclaré l'Administrateur de cette organisation à l'ouverture du Colloque international, qui se tient du 23 au 25 mai à Kinshasa. Ci-dessous, l'intégralité de son allocution.

 Monsieur le Commissaire général,

Monsieur le vice-Recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie,

Monsieur le Directeur régional du Bureau de l'OIF pour l'Afrique centrale et l'océan Indien,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

C'est avec un plaisir toujours renouvelé que je reviens à Kinshasa. Car, foulant cette terre du Congo, je ne peux m'empêcher de penser, à ma terre : le Québec. Il y a, entre les villes de Québec et de Kinshasa, bien plus de ressemblances qu'on ne croit. Le fleuve Congo, comme le fleuve Saint-Laurent, ont façonné le visage de ces deux villes et de leurs habitants. Et puis, il y a aussi et surtout cette richesse, ce dynamisme, cette effervescence de la culture. Bref, lorsque je suis à Kinshasa. je ne me sens un peu chez moi

Kinshasa accueillera, dans quelques mois, le XIV' Sommet de la Francophonie, le premier en Afrique centrale. Je m'en réjouis, nous nous en réjouissons cuissons tous, et le Secrétaire général de la Francophonie, le Président Abdou Diouf, m'a chargé de vous dire son souhait le plus cher que ce Sommet soit un grand Sommet, à la hauteur des enjeux d'aujourd'hui.

Aussi, lorsque le Professeur Isidore Ndaywel, Commissaire général de ce XIV' Sommet, mais aussi et surtout un ami et un ancien de notre Organisation, m'a convié à prendre part à ce colloque, j'ai accepté sans hésiter. J'y ai vu là une occasion unique, avant nos retrouvailles solennelles en octobre prochain, de vous parler de notre Organisation, de ses enjeux et de ses priorités, mais aussi de son rôle en tant qu'instrument de la gouvernante mondiale.

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs.

On ne le dira jamais assez : l'Afrique est tout à la fois le berceau et l'avenir de la Francophonie. En effet, c'est à Niamey que la Francophonie a vu le jour, voilà un peu plus de 40 ans, mais c'est aussi à trois grands sages du continent africain, les Présidents Senghor du Sénégal, Diori du Niger et Bourguiba de Tunisie, que nous devons la conception et la concrétisation de ce grand projet fédérateur. Et quarante après, nous sommes en mesure d'affirmer que le devenir de la Francophonie se jouera en Afrique, tant à l'aune de notre élan de fraternité et de nos efforts de solidarité envers ce continent originel, qu'à l'aune 4 des promesses de vitalité sans pareille qu'il lui réserve.

Car les aspirations d'hier sont devenues les certitudes d'aujourd'hui et les ambitions de demain. Celles d'une Francophonie qui pensait pouvoir, à la faveur d'une langue partagée, donner corps à une coopération d'un nouveau type, fondée sur le dialogue des cultures, le respect des différences et la solidarité. Celles d'une Francophonie qui, au nom de ces valeurs communes, au nom d'une certaine vision de l'homme et du monde, au nom d'une certaine harmonie du vivre ensemble, n'a cessé d'attirer à elle de nouveaux pays

Jusqu'à compter, aujourd'hui, 75 Etats et gouvernements, dont plus de la moitié sont membres de l'Union africaine (31/54).

Mais ne nous y trompons pas ! Cette expansion géographique de la Francophonie n'est en rien synonyme d'éparpillement. Bien au contraire,  c'est parce que la Francophonie a su approfondir, élargir, renouveler les missions qui lui étaient confiées, en cohérence avec les enjeux de son temps, qu'elle a suscité cet intérêt permanent. Cette expansion géographique ne saurait, non plus, être vécue comme un danger, le danger de rompre avec ses racines.

En veillant à l'effort de solidarité avec ses membres, et avec l'Afrique en particulier, la Francophonie s'est donné les moyens de protéger ses racines avec la conscience aiguë que, comme le disent les sages, les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent le plus haut et se régénèrent en produisant de la nouveauté, avec la conscience aiguë, aussi, que sans ses racines africaines. la Francophonie ne serait plus la Francophonie.

Et c'est dans cet esprit que notre Organisation, depuis plus de quarante ans, s'est affirmée en tant qu'espace original de coopération – partage d'expériences, diplomatie de réseaux, mobilisation d'une expertise riche et diversifiée -, en tant qu'acteur à part entière des relations internationales, tout en revendiquant la démocratisation de ces relations.

C'est dans cet esprit que la Francophonie, depuis plus de quarante ans, s'est consolidée autour des actions de plaidoyer politique et d'appui au développement, en veillant fidèlement à inscrire l'Afrique au rang de ses grandes priorités. Je ne vous citerai que quelques exemples

  •     Je pense à la mobilisation, en 1973, déjà, après la terrible sécheresse qui frappa les pays du Sahel, de 35 000 jeunes africains pour l'opération de reboisement appelée « Sahel vert ».
  •     Je pense à l'organisation, en Afrique. des premiers Jeux de la Francophonie de Casablanca et de Rabat en 1989.
  •     vitalité culturelle de l'Afrique : le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO), ou encore le Marché des arts et du spectacle africain (MASA), tous deux soutenus depuis leur création par la Francophonie, et qui sont devenus aujourd'hui des références en Afrique.
  •     Je pense à notre programme de soutien à la lecture publique, à travers les Centres de lecture et d'animation culturelle, dont 198 sont implantés en Afrique.
  •     Je pense, enfin, à l'Afrique comme terre de nouvelles impulsions, pour notre communauté : qu'il s'agisse de la Déclaration de Bamako qui constitue un texte de référence pour l'action politique de la Francophonie, ou encore des engagements pris lors des sommets de Cotonou et de Maurice qui ont lancé notre combat avant-gardiste pour le respect et la promotion de la diversité culturelle.


Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs,

Pour la Francophonie comme pour l'Afrique, les enjeux d'hier ne sont plus tout à fait ceux de demain.

Nous sommes tous bien conscients que le monde a profondément changé. L'irruption du nouveau siècle a entraîné la révolution numérique, l'accélération des processus de démocratisation, tout en donnant un rôle accru aux sociétés civiles. Par ailleurs, l'accélération de la mondialisation a fait émerger des replis identitaires tout en creusant les inégalités alors même que notre interdépendance et notre communauté de destin devraient nous pousser sur la voie d'une solidarité accrue. Il est clair, enfin, que la crise économique que nous traversons est venue se superposer, pour l'aggraver. à une crise alimentaire, énergétique et environnementale.

Si certains pays en développement ont pu résister et emprunter le chemin de la reprise de façon remarquable, il faut rappeler que ces crises ont eu des effets dramatiques sur les pays les moins avancés. et plus particulièrement sur les pays africains qui sont, pour beaucoup d'entre eux, confrontés à des situations terribles:

  •     L'accès à l'énergie et à l'eau potable reste problématique pour plusieurs pays africains. Il est révoltant que 300 millions d'Africains n'aient toujours pas accès à l'eau potable.
  •     La sécurité alimentaire et la nutrition constituent toujours des problèmes criants dans certains pays.
  •     L'accès à une éducation de qualité tarde à se mettre en place.
  •     Les problèmes de gouvernante démocratique et de développement économique équitable restent encore des défis majeurs.
  •     De manière générale, les progrès demeurent trop lents et surtout inégaux entre les pays africains et à l'intérieur de ceux-ci.


Devant ces crises, ces inégalités révoltantes, le rôle de l'Organisation s'impose encore plus que par le passé, tant pour le partage équitable des fruits d'une mondialisation humanisée et maîtrisée, pour le plaidoyer, et la démocratisation des relations internationales, que pour l'accompagnement des pays les plus vulnérables.

Cela s'impose encore davantage avec l'émergence d'un monde où le multilatéralisme, qui a pourtant été remis en cause pendant des décennies, tend à redevenir, aujourd'hui. un outil majeur et nécessaire de la diplomatie internationale.

Cette action collective doit se renforcer au service de la prévention des conflits, notamment en Afrique, et de la démocratie et de l'Etat de droit dans tout l'espace francophone : une Afrique sans guerres et sans conflits, une Afrique démocratisée, c'est une Francophonie plus forte et en meilleure position pour faire entendre sa voix dans les affaires du monde

  •     pour que soient renouvelés les fondements de la gouvernante économique et politique mondiale, et relancé le partenariat mondial pour le développement -.
  •     pour que soient atteints les Objectifs du millénaire pour le développement, dont le bilan est aujourd'hui mitigé -,
  •     pour que soient tenus les engagements pris en matière d'aide publique au développement :
  •     pour que soit préservée la diversité du monde dans le respect des valeurs universelles -,
  •     pour que soient enfin posées les bases d'un développement durable, inclusif et équitable selon le principe des responsabilités communes et différenciées.


Monsieur le Premier Ministre. Mesdames et Messieurs,

Dans quelques dizaines d'années, le continent africain sera le plus jeune et le plus peuplé de la planète. Il constituera un marché d'une ampleur inégalée. En plus d'être le plus grand espace francophone de notre communauté, il disposera d'une capacité formidable de négociation sur l'échiquier mondial.

Les analyses menées par notre Observatoire de la langue française ont en outre permis de constater une progression du nombre d'apprenants du et en français dans le monde, avec une dynamique particulièrement marquée en Afrique. Cette région du monde a donc besoin de nous autant que nous avons besoin d'elle pour affirmer notre diversité. Et pour peu que les progrès de la scolarisation se poursuivent et se renforcent, les projections démo-linguistiques nous annoncent autour de 715 millions de locuteurs francophones en 2050, dont 85% en Afrique. Derrière tous ces chiffres, et en une phrase, il est clair que l'avenir de la langue française se jouera en Afrique.

Une Afrique qui, n'en déplaise aux « afro-pessimistes », et en dépit de difficultés majeures, voire parfois de reculs, avance globalement dans des processus progressifs d'enracinement démocratique et de progrès social, avec une créativité culturelle et artistique remarquable, des modèles de croissance marqués du sceau de l'innovation et de l'esprit créateur fécond de ses femmes, de ses hommes et en particulier de sa jeunesse.

L'Afrique est en passe de devenir une place privilégiée pour les investissements, un pôle potentiel de la croissance mondiale, et un lieu d'innovation et de créativité intenses. Si nous donnons une réponse courageuse et juste, les sociétés africaines, inspirées par les nombreuses réussites du continent, deviendront plus prospères, plus justes et plus équitables.

Demain, en accueillant les 75 chefs d'Etat et de gouvernement de l'espace francophone ici même à Kinshasa, l'Afrique, à partir de cette grande région et à partir de ce grand pays aura l'occasion de montrer au monde ce nouvel élan.

Pour paraphraser un proverbe congolais, je terminerai en vous disant que la force de la Francophonie réside en Afrique, tout comme « la force du baobab est dans ses racines ».

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