Crée le 30-10-2013 08H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 30-10-2013 - 08H10 PAR : ARTV NEWS- Zouhir MebarkiI
Al Qaîda en Libye innove !
Ses terroristes creusent des tunnels pour passer en Tunisie. L'Algérie déploie d'intenses efforts pour une étroite coopération avec les pays du Sahel pour sécuriser et développer à terme la région. C'est le sens de la dernière tournée effectuée en Mauritanie, au Mali et au Niger par notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Les forces de l'ONU, les militaires africains et l'armée malienne pourchassent les terroristes au Nord Mali. Cela reste insuffisant, car chacun sait que le germe du fléau terroriste se trouve en Libye. A l'intérieur de ce pays, les groupes armés évoluent en toute impunité. Les dirigeants peinent à y assurer l'ordre dans leur territoire qui s'étend sur près de 2 millions de km². Une situation qui dure depuis 2011 et qui s'aggrave au fil du temps. D'autant que les groupes terroristes se servent de la Libye comme sanctuaire d'où ils lancent leurs opérations sur l'ensemble de la région du Sahel. Ils disposent de quatre «portes de sortie» (Algérie, Niger, Tchad et Soudan) qui donnent directement sur le champ de bataille. Des passages dont la longueur cumulée s'étend sur plus de 3000 km en zones désertiques. Si les pays dits du champ s'organisent, à l'est et à l'ouest de la Libye, les terroristes ont la partie plus facile. Tant la Tunisie à l'Ouest que l'Egypte à l'Est sont en proie à des problèmes internes qui limitent leurs moyens d'intervention aux frontières. Ils font cependant ce qu'ils peuvent. Pour déjouer les surveillances terrestres et aériennes, les terroristes creusent des tunnels et traversent avec armes et bagages les frontières. Sans être fin stratège militaire, il est clair que toutes les opérations qui peuvent être entreprises en aval si elles peuvent déboucher sur des victoires ne régleront cependant pas définitivement la crise au Sahel. C'est en amont, à la racine du mal qu'il faut chercher la solution. Cette racine est localisée en Libye. La situation y est tellement incontrôlable que la grande criminalité se confond avec le terrorisme. Lundi dernier, c'est un fourgon transportant des fonds qui a été attaqué par un groupe armé qui a ainsi fait main basse sur 65 millions de dollars. Quand un ambassadeur des Etats-Unis se fait assassiner, quand le Premier ministre du pays se fait lui-même enlever, on ne peut que mieux mesurer la profondeur du désastre. Plus les jours passent et plus la situation se complique. Le temps joue en faveur du terrorisme. Hier, des informations faisaient état de terroristes déployés en Syrie qui se replient en Libye depuis que les forces de l'ordre syriennes ont repris l'avantage sur le terrain. Il est certain que tout ceci n'a pas échappé aux pays du champ ni aux puissances comme les Etats-Unis et la France. Personne ne doute que d'immenses intérêts pétroliers en Libye pèsent dans la prise de décision des moyens à mettre en oeuvre pour neutraliser le terrorisme en Libye. L'uranium du Niger aussi. Quoi qu'il en soit et tant que la partie nord du Mali est quadrillée par les militaires de la Minusma et les forces françaises, ce sont les frontières Est et Ouest de la Libye qui vont subir les assauts des terroristes. Les attentats terroristes signalés, chaque jour, en Egypte et en Tunisie, en sont la preuve. Avec pour effet d'entraver le déroulement du processus de paix engagé entre les Palestiniens et Israël. Ce qui convient tout à fait à l'Etat hébreu qui trouve son compte dans ce désordre et lui permet de mieux traîner les pieds dans les négociations. En attendant, les pays du Sahel devraient, pour ne pas perdre de temps, se consacrer au développement qui conditionne la paix. En attendant aussi, les tunnels par lesquels les terroristes s'infiltrent en Tunisie représentent une nouvelle menace. C'est pourquoi il faut extraire le mal à la racine!
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