Crée le 30-10-2013 08H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 30-10-2013 - 08H10 PAR : ARTV NEWS
Des soldats congolais dans le Nord-Kivu en juillet 2013 (Archives/Phil Moore/AFP)
Les Forces de la République démocratique du Congo (FARDC) s'apprêteraient à déloger les rebelles du M23 de leurs derniers bastions.
Après avoir été mis en déroute par les Forces congolaises aidés des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo, la MONUSCO, les combattants du M23 se sont regroupés mardi dans leur réduit montagneux près de la frontière ougandaise, d'où l'armée congolaise se prépare maintenant à les déloger et à tenter de les anéantir.
Un retournement de situation inattendue pour le Mouvement du 23 Mars (M23) qui contrôlait une zone de quelque 700 kilomètres carrés limitrophe du Rwanda et de l'Ouganda, deux pays que Kinshasa et l'ONU accusent régulièrement de soutenir la rébellion, avant la reprise des combats le 24 octobre après l'échec des pourparlers de paix de Kampala entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles.
Parti en avril 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée congolaise, le M23 demandait la pleine application de l'accord ayant régi leur incorporation en 2009, et défendait plus généralement les droits des populations congolaises rwandophones, essentiellement tutsi.
Signe du recul massif de la rébellion, rapportait l'agence France-Presse, des habitants qui avaient fui commençent maintenant à rentrer chez eux et la circulation reprend sur la route reliant Goma, la capitale du Nord-Kivu, à Rutshuru, 80 km plus au nord.
Toujours selon des habitants de la région, les combattants du M23 se sont déployés sur les collines verdoyantes de Chanzu, Mbuzi et Runyoni, à environ 2000 mètres d'altitude et 80 km au nord de Goma.
Ironie du sort, c'est de là que le M23 avait commencé son aventure en mai 2012, qui allait le mener six mois plus tard à son apogée et à occuper brièvement Goma avant de s'en retirer sous la pression de la communauté internationale.
À Rumangabo, base militaire importante à 40 km au nord de Goma, reprise lundi par l'armée, rapporte de son côté l'agence suisse ATS, un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) a indiqué mardi qu'une offensive se préparait contre les derniers bastions du M23, précisant qu'elle pourrait être lancée «dans les prochaines heures».
«Les troupes sont en train de se réorganiser, se réapprovisionner, d'affiner leur dispositif», a expliqué pour sa part un officier de la MONUSCO.
La MONUSCO fournit aux troupes gouvernementales un soutien déterminant en matière de logistique, renseignement, observation et planification.
La fin de la rébellion
Est-ce la fin de la rébellion? Rien n'est moins sûr si on en croit les diplomates de l'ONU.
La délégation du Conseil de sécurité qui s'était rendue début octobre dans la région des Grands Lacs après la suspension des pourparlers de Kampala a affirmé pour sa part la semaine dernière que le retour à une paix durable dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ne serait possible qu'avec la fin des soutiens extérieurs aux milices et groupes armés.
L'ONU et le gouvernement congolais accusent régulièrement le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux voisins de la RDC démentent.
L'envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs, Russell Feingold, évoquant «une poudrière», a mis en garde: «Il y a d'énormes risques à continuer comme ça, en pensant que la solution militaire est l'unique réponse. [...] Cela risque d'attirer d'autres forces et pourrait conduire à une guerre croisée».
Mais le gouvernement congolais, qui a répété à plusieurs reprises sa volonté d'anéantir la rébellion, ne semble pas vouloir s'arrêter en si bon chemin et son ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, a déclaré quant à lui: «Je ne vois pas quelqu'un qui puisse se lever et nous dire où s'arrêter».
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