Sunday, September 22, 2013

AFRIQUE REDACTION Site d'actualité africaine et internationale . Rédacteur en chef : BONGOS Roger: L’échiquier syrien : les perdants et les gagnants?

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L'échiquier syrien : les perdants et les gagnants?
Sep 22nd 2013, 11:43

Crée le 22-08-2013 12H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour dimanche  22-08-2013 - 13H00 PAR :  IRIB -ARTV-NEWS

L'échiquier syrien : les perdants et les gagnants?
IRIB- L'accord conclu entre les Etats-Unis et la Syrie concernant le démantèlement des armes chimiques de la Syrie a eu déjà des perdants et des gagnants parmi les protagonistes de la crise qui sévisse depuis plus de deux ans en Syrie.

Les gagnants :

1- La raison et le bon sens :

L'intervention militaire étrangère en Syrie a été, dès le début de la crise, l'une des options importantes sur la table du président des Etats-Unis. Cependant, sans parler des intérêts et des avantages d'un tel processus, ce qui faisait le président Barack Obama douter c'était les désavantages d'une action militaire. Une intervention militaire pourrit donner plus de confiance en soi aux dirigeants des Etats-Unis, leur permettant de compenser leur échec diplomatique dans le dossier du programme nucléaire de la République islamique d'Iran.

Pourtant, rien ne garantissait qu'après une intervention militaire américaine contre la Syrie, le gouvernement syrien ne se serve pas de son arsenal chimique pour se défendre. Mais maintenant, après les arrangements faits par les Etats-Unis et la Russie, il est plus probable que le gouvernement du président Assad ne se serve plus de ses armes chimiques. En tout état de cause, la méthode politique que l'on a adopté pour désarmement la Syrie montre ses avantages, et on peut espérer maintenant plus de coopération de la part du gouvernement de Damas pour mettre définitivement fin à la crise syrienne.

2- Vladimir Poutine :

Dans la crise syrienne, le président russe, Vladimir Poutine, a bien vu les occasions, et il a montré qu'il avait le talent de les saisir. Il a gagné jusqu'à présent le minimum du gain qu'il pourrait espérer dans l'affaire des armes chimiques de la Syrie. Le président Poutine est plus ou moins sûr maintenant que le président Barack Obama n'optera pas pour une intervention militaire contre la Syrie en dehors de la légalité de l'Organisation des Nations unies.

Tirant la leçon des affaires de l'Irak et de la Libye, le président Poutine sait maintenant que la question du « changement du régime » en Syrie est écartée. Par contre, à présent, l'Onu est un facteur important du processus du désarmement de la Syrie, là où la Russie peut se servir de son veto au sein du Conseil de sécurité pour empêcher tout aventurisme de la part des Etats-Unis et de leurs alliés. En outre, le président Vladimir Poutine a su gagner du prestige et du crédit sur la scène internationale. Il a prouvé qu'il est capable de jouer un rôle positif dans les affaires régionales et mondiales. A présent, Moscou attend la tenue de la Conférence internationale de Genève-II. A l'issue de cette conférence, Bachar al-Assad pourra espérer rester au pouvoir. Par contre, il est possible qu'il soit obligé de s'écarter du pouvoir. Mais cela n'interviendra que d'une manière qui serait conforme aux conditions et aux intérêts de la Russie de Vladimir Poutine.

3- Bachar al-Assad (dans une certaine mesure) :

Le président syrien peut être lui aussi l'un des gagnants du désarmement chimique de son pays. Il perd évidemment une partie importante de son arsenal stratégique, mais il peut s'assurer que l'intervention militaire des Etats-Unis contre la Syrie n'aurait pas lieu pour l'instant. Mais il faut rappeler que ni les Américains ni les Russes n'ont pas accepté les conditions préalables du président Assad pour le désarmement de son pays.

4-Obama et Kerry (dans une certaine mesure) :

L'affaire syrienne a prouvé que l'on ne pourrait pas considérer le président Obama et son secrétaire d'Etat pragmatique John Kerry comme des génies de diplomatie et de la politique étrangère. En effet, ils ont commis de nombreuses erreurs dans l'affaire syrienne. Cependant, en demandant au Congrès américain de décider de l'intervention militaire contre la Syrie, le président Obama a eu l'intelligence de donner assez de temps au président russe Vladimir Poutine pour monter sur la scène et proposer à Obama ce qu'il souhaitait tant. Ainsi, Obama a trouvé une nouvelle option sur sa table : le désarmement. Cela lui a permis d'éviter une nouvelle guerre américaine dans la région du Moyen-Orient.  

5- L'Iran :

Certes, l'Iran qui compte l'allié régional le plus important de Damas, préfère le désarmement chimique de la Syrie à une intervention militaire contre le gouvernement du président Bachar al-Assad. En outre, l'attitude de Washington envers la Syrie a donné peut-être certains espoirs aux dirigeants américains en ce qui concerne un rapprochement politique avec la maison Blanche au sujet du programme nucléaire iranien.

Les perdants :

1- l'opposition syrienne :

Les opposants au gouvernement syrien seraient certainement contents de voir Damas se désarmer et démanteler ses armes chimiques. Mais ils préféraient que le désarmement ait lieu après une intervention militaire américaine contre le gouvernement du président Bachar al-Assad. C'est pourquoi les dirigeants de l'opposition syrienne ont rejeté les accords conclus entre les Etats-Unis et la Russie en ce qui concerne les armes chimiques de la Syrie. En outre, les opposants syriens se trouvent maintenant devant la perspective de la conférence internationale de Genève-II, là où tout le monde attendrait d'eux d'être flexibles et être prêts à donner des concessions. Pendant la conférence de Genève-II, les opposants ne pourraient plus prétendre que Bachar al-Assad est tout le problème, car l'idée de la tenue de la conférence confirmera que le président Assad est également une partie de la solution de la crise syrienne.

2- l'Arabie saoudite et les pétromonarchies du golfe Persique :

L'Arabie saoudite et le Qatar sont sans doute des perdants de l'affaire des armes chimiques en Syrie. Dans cette affaire, ils voient l'échec de leur projet de la guerre confessionnelle entre les Sunnites et les Chiites.    

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