Au cours d'un point de presse tenu au siège de la Banque Mondiale à Kinshasa Gombe
Jamal Saghir pour la réalisation du site hydroélectrique d'Inga 3
Jamal Saghir, directeur Sectoriel au Développement Durable à la Banque Mondiale qui est passé en RDC a eu l'occasion de voir toutes les autorités congolaise pour partager sur la réalisation du site d'Inga 3 qui revêt une importance capitale et pour l'Afrique et pour la RDC.
« ce projet date de 1974 mais n'a jamais été réalisé, La Banque Mondiale estime qu'il doit devenir une réalité » a fait savoir M Jamal Saghir. « Le site hydroélectrique Inga 3 est extraordinaire, car il a la possibilité de produire de l'électricité à faible coût entre 3 à 5 cents par KW ou encore entre 6 et 7 cents par KW tandis que le courant est vendu dans certains pays entre 25 et 35 cents le KW.
Le site de Inga 3 est à mesure d'augmenter la production de l'électricité jusqu'à 70 gigawatts pour faciliter l'accès à l'électricité à la population.
Cette énergie produite ne va pas seulement couvrir les besoins de Kinshasa qui se chiffrent à 500 et 800 mégawatts, mais va aussi couvrir les besoins de certains pays comme la Zambie, l'Afrique du Sud.
L'équipe de la Banque Mondiale a discuté avec le Premier Ministre Matata Ponyo sur les aspects techniques et financiers de la réalisation du projet.
Il faut noter que la réalisation de ce projet demande plus au moins 4 milliards de USD et sur un timing estimé à 10 ans.
A la question de savoir pour quelles raisons le site d'Inga est tombé trop bas. M Jamal a indiqué que la balkanisation des turbines est à la base du déclin du Barrage hydro électrique d'Inga. Les techniciens qui ont travaillé sur ce site avaient pris une mauvaise habitude de prendre chaque fois les pièces d'une turbine pour dépanner une défectueuse sans penser à réparer ou mieux à commander les pièces pour remplacement. C'est ainsi qu'on se retrouve avec de turbines balkanisées et difficiles à réhabiliter.
Pour se faire, il faut une restructuration de la Société nationale d'Electricité qui doit fonctionner comme une entreprise publique viable. Ainsi donc, elle doit être à mesure de maintenir son réseau de distribution avec des lignes correcte.
Une récente étude a prouvé que l'accès à l'électricité apporte une augmentation de 30% sur le niveau de la vie, une lumière installée sur la voie publique augmente le taux d'accès de la fille à l'école de 40%. En vue de lutter contre la pauvreté, l'électricité à un prix abordable est un atout majeur.
La Banque Mondiale se propose de créer des Power pools pour parvenir aux Power Trade, enfin une expérience Sud Sud va résoudre beaucoup de problème d'énergie que l'Afrique est en train de connaître actuellement.
Agriculture
« L'Afrique réserve 10% de son budget à l'agriculture. Cela ne favorise pas la révolution agricole. Il fait vraiment penser à une profonde restructuration dans ce domaine » a fait savoir Jamal Saghir. En outre, il faut parvenir à un changement de philosophie, pour dépasser le stade de discours. Il faut arriver à trouver la réponse à la question : Quel genre d'agriculture et pour qui? Il faut créer de pôles de croissance agricole et économique qui vont avoir de l'impact sur la vie de la population.
Dans la transformation du secteur agricole, il est recommandé de mettre un accent sur le secteur foncier et développer la recherche dans l'agriculture et se fixer des objectifs clairs tels que la révolution verte. Celle-ci doit partir du petit fermier, principalement des femmes fermières, une recherche sur un terrain adapté afin de produire les nouvelles semences capables de créer des variétés par exemple le Blé de Mali. Tenir compte du climat et des changements climatiques, créer des corridors agricoles commerciaux en développant les routes de dessertes agricoles, des marchés intermédiaires, des lieux de stockage et ensuite le système de production intégré comme celui qui fonctionne en Côte d'Ivoire. Il a su tenir la production même pendant la guerre et enfin parvenir à la consommation stratégique Afrique-Afrique où Sud-Sud pour aider le continent à développer son PIB de 4 à 5%.
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