Valery Treiweiler peut mieux faire
C’est déjà un grand privilège qu’elle ait été officiellement reçue par des officiels dont des ministres et autres gouverneurs des provinces. Dans des mœurs rd congolaises, en effet, elle ne se serait pas affichée. Elle jouerait à l’ombre ou sous une identité plus singulière. Chez nous, ce genre de privilège est octroyé par l’Etat-civil qui, lui-même, consacre ce que la coutume (tradition) aura conclu. Qu’à cela ne tienne. Son compagnon de président lui fait confiance, et le peuple français s’en accommode. Nous ne pouvons que prendre acte.
Nous saluons donc cette brave dame pour le souci qu’elle se fait de la République démocratique du Congo. Nous la félicitons pour avoir défendu la cause de la RD Congo à Genève et aux Nations Unies. Et pour s’être décidée de vivre de visu le calvaire que vivent au quotidien les femmes du Kivu du fait principalement de la volonté de ceux qui, de l’extérieur, ont décidé qu’il en soit ainsi. Lorsque nous parlons de ceux de l’extérieur, allusion est faite principalement au président actuel du Rwanda, M. Paul Kagame dont le fort esprit de nuisance sur la RD Congo vient d’être mis à nu par deux de ses anciens principaux lieutenants. Le Général Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien chef d’état-major et Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs. On peut au moins leur faire confiance si l’on ne prête pas fois aux multiples dénonciations faites par les officiels congolais.
Madame Treiweiler peut donc faire mieux en amenant son compagnon à une vision plus réaliste et plus pragmatique qui conduirait à l’atténuation des souffrances des femmes du Kivu ainsi qu’à la » libération » des Congolais. Plutôt que de venir jouer à la bouderie à Kinshasa comme il l’avait fait autrefois, François Hollande ferait œuvre utile de capitaliser tout le mal que représente Kagame et de le lui renvoyer au visage afin qu’il » libère » la RD Congo. La France qui peut décider de la vie de la Libye, de celle de la Côte d’Ivoire ; la France qui peut unilatéralement et sous un ton menaçant fixer la date de l’élection présidentielle au Mali ne peut pas se contenter d’une simple visite de compassion au regard de l’océan de misères entretenu par Kagame.
Lorsque Kagame se serait définitivement rappelé à l’ordre et mis hors état de nuire, il va de soi que la gesticulation politique observée à Kinshasa connaîtra un casting plus consciencieux où des acteurs made by Kagame et leurs doublures rentreront dans les coulisses à défaut de jouer à la mimique.
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