Wednesday, July 10, 2013

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: LA BANDITISATION ET CRIMINALATION DE L’ETAT PAR L’ANR : LE PARLEMENT DEVRAIT INTERPELLER LE MINISTRE DE L’INTERIEUR

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l'actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l'actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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LA BANDITISATION ET CRIMINALATION DE L'ETAT PAR L'ANR : LE PARLEMENT DEVRAIT INTERPELLER LE MINISTRE DE L'INTERIEUR
Jul 10th 2013, 11:23

Crée le 10-07-2013 10H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-07-2013 - 13H00  PAR : ARTV NEWS

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L'opinion nationale et internationale déplore unanimement la faillite de l'Etat en RDC. Dans l'imagerie mondiale, le Congo demeure the heart of darkness (le cœur de ténèbres) où un esprit obscurantiste obstrue la germination de l'Etat moderne, de l'Etat civilisateur.

 

 

Un pays pris en otage par des politiciens régressifs, souffrant d'un grave déficit de conscience sur la fonction normative de la République. Le Congo demeure ancré dans les pratiques féodales de l'Etat geôlier.

 

 

La machine judiciaire, pilier de la res publica dans laquelle la loi est maitresse, est ankylosée. Ceux qui sont au pouvoir transforment leurs caprices et émotions en loi. Dans cette optique, la banditisation de l'Etat est un processus de dégénérescence par lequel l'Etat perd sa nature première d'entité ascendante créée pour protéger les hommes contre les pulsions animales de destruction des uns par les autres, devenant ainsi une force de prédation sociétale. C'est-à-dire un vil outil par lequel les hommes au pouvoir accumulent les ressources, oppriment les autres, règlent les comptes, exproprient, arrêtent qui ils veulent et quand ils veulent, torturent, privent de liberté.

 


Cette situation contraire à la dignité humaine, et absolument opposée à la civilisation républicaine, est corroborée par les arrestations arbitraires (des kidnappings), les détentions dans des lieux inconnus où les personnes sont privées de nourriture et de soins médicaux ainsi que des visites de leurs proches. Les victimes des rapts subissent les traitements dégradants.

 

 

Pire, en plus du traumatisme crée par ces pratiques moyenâgeuses, les proches des personnes ainsi kidnappées, sont intimidées, menacées, et terrorisés. Malgré l'adoption de la nouvelle constitution (tripatouillée à souhait avec des constitutionalistes charlatans porteurs d'une érudition aux finalités perverses), malgré les élections, malgré le credo de la démocratie, on assiste à une implosion des arrestations arbitraires sur base des émotions, des caprices, des fins prédatrices.

 

 

La Troisième République enregistre un vrai empirement de la situation sur ce registre. Tribalisée, caporalisée, privatisée, la machine sécuritaire est devenue un vrai instrument d'hégémonie politique pour la pérennité d'une clique au pouvoir. Paisible citoyens, operateurs des ONG, journalistes, hommes d'affaires, sont convoqués à longueur des journées et rançonnés. D'autres sont kidnappés en dehors de toute procédure légale et de bon sens humain.

 


DU CND A L'ANR : LOIN DE LA MACHINE REPUCLICAINE DE REINSEGNEMENTS


La dégénérescence totalitaire du régime de Mobutu s'est réalisée avec deux outils principaux : la DSP et le Centre National de Documentation (CND) qui deviendra plus tard le Centre National de Renseignements et d'Informations. Le CNRI en particulier terrorisa les Zaïrois par les enlèvements, les détentions dans des geôles inconnues, les traitements dégradants, les tortures et les assassinats. Sur base des informations fallacieuses, des rumeurs et des montages aux fins d'extorsions, les paisibles citoyens, les hommes d'affaires, les opposants, étaient enlevés de leurs domiciles, aux lieux de travail, voir dans la rue, vers des destinations inconnues.

 

 

 

Leurs conjoints et parents n'étaient pas informés. Ceux qui tentaient de localiser leurs parents, conjoints ou amis ainsi kidnappés, étaient menacés, voir arrêtés à leur tour. Les crimes montés de toutes pièces, les atteintes à la sécurité de l'Etat imaginaires, les conspirations machiavéliquement orchestrées, étaient au menu. La tyrannie mobutiste s'est ainsi forgée. C'est avec le CNRI que Mobutu a ruiné le Zaïre politiquement et socio- économiquement. Le CNRI était anti-démocratique, antirépublicain : un instrument de l'Etat féodal.

 


Aujourd'hui, 16 ans après le départ de Mobutu, l'opinion nationale et internationale est médusée de constater que les logiques et pratiques mobutiennes du CND et du CNRI sont reproduites, dans une version dont la platitude rivalise avec l'amateurisme. Au lieu de servir d'agence de collecte proactive des informations et d'actions anticipatives neutralisantes des périls contre les vrais ennemis de la res publica, qui véritablement menacent la sécurité collective, l'ANR a dégénéré en outil de promotion de l'hégémonie politique et économique d'une clique – dont d'ailleurs la capacité transformationnelle de l'Etat ne remplit qu'une cuillère à sucre.

 

 

 

Gérée par une coterie tribale, du ministère de l'intérieur aux directions provinciales et internationales, l'ANR est devenue un centre de terrorisme d'Etat. Politiciens, journalistes, operateurs des ONG nationales et internationales, hommes d'affaires nationaux et internationaux sont tracassés et parfois enlevés et enfermés dans des geôles crasseuses, sans visites de leurs familles, sans soins médicaux, ni nourriture. Reflet d'un Etat décadent.  «L'état de Etat est le vrai miroir de ses dirigeants » dirait Harold Lasswell.

 


NEUTRALISATION DES OPPOSANTS ET RACKETS DES OPERATEURS ECONOMIQUES


Autant l'ANR fabrique des scénarios criminels orchestrés avec un amateurisme désarçonnant, aux fins des arrestations arbitraires et des jugements fantaisistes des opposants pour leur neutralisation à la Prison de Makala, autant les opérateurs économiques sont traqués et arrêtés sur base des motifs fantaisistes et détenus dans des conditions dégradantes. A l'étranger, plusieurs investisseurs font des récits à la fois rocambolesques, écœurants et déshonorants du terrorisme dont ils ont été victimes de la part de l'ANR tant à Kinshasa que dans les provinces.

 

 

 

Tracasseries et véritables razzias financières, commanditées par les chefs du système sont légion. Que ce soit dans les grandes villes comme Lubumbashi, Goma, Matadi, ou à Kinshasa, les opérateurs économiques, voire les opérateurs des ONG internationales, sont victimes des exactions et rançonnages permanents. Excédés, certains ont décidé de tout abandonner et de quitter la RDC. C'est l'économie du Congo qui perd et l'honneur de toute une nation qui est érodé.

 


Les évènements relatifs à la mutinerie du Capitaine John Tshibangu dans la région Kasaienne, ainsi que l'insurrection du M23, ont aussi été exploités par l'ANR pour enlever des innocents à Mbuji Mayi, Kananga et à Goma. Des familles entières au Kasaï sont sans nouvelles de leurs frères enlevés il y a plus d'une année maintenant, alors que le régime négocie avec le M23 et le Colonel Tshibangu.

 

 

Toute personne ayant une simple conversation ou ayant eu des relations sociales avec un ami ou une connaissance de John Tshibangu ou d'un membre du M23 est simplement arrêtée et transférée dans les geôles de l'ANR dans le bâtiment de l'ancienne UZB, sur l'avenue des Aviateurs à Kinshasa (Une bâtisse fortifiée en plein centre-ville, comme pour clamer l'avanie policière du régime. Un affront à l'esthétique urbaine dont on ne peut se féliciter que dans cette dispensation).

 

 

 

Au Kasaï en particulier, la population est de plus en plus frustrée : elle est au bord de la révolte. Elle se souvient des rapts du CNRI ayant abouti à la disparition des Kasaiens sous Mobutu. Etonnamment, il n'y a pas eu des rapts similaires au Katanga après le passage des Mai-Mai Kata Katanga, dans cette province aujourd'hui assiégée par les milices.

 


LE PARLEMENT DEVRAIT INTERPELLER LE MINISTRE DE L'INTERIEUR SUR LES DERIVES DE L'ANR

 


Même le puissant FBI américain signifie les motifs d'arrestation pour atteinte à la sécurité de l'Etat aux personnes arrêtées et à leurs familles, et permet la visite surveillée des personnes incarcérées. D'ailleurs, aux USA, le FBI n'arrête jamais une personne, même soupçonnée de terrorisme, sans passer par la police locale.

 

 

Et quelles que soient les raisons de l'arrestation relative à la sécurité nationale – plutôt qu'à la protection de la coterie au pouvoir et de ses intérêts mesquins – la personne arrêtée à droit à un avocat en vue de rendre possible sa défense face aux accusations portées contre elle. Au Congo l'ANR porte toutes les logiques et les pratiques de la banditisation de l'Etat. Elle devient ainsi un danger à la République, un obstacle à la démocratisation et surtout un péril au développement par son terrorisme contre les investisseurs étrangers qui s'établissent en RDC.

 


A cet égard, on peut affirmer que si les Parlementaires Congolais portent véritablement la République dans leurs cœurs, et s'ils souscrivent sincèrement à la démocratie et au développement du Congo, ils doivent unanimement et absolument (car il s'agit ici d'un impératif moral), interpeller le ministre de l'Intérieur Richard Muyej (l'AG de l'ANR fait prévaloir son lien tribal avec le ministre), pour l'écouter sur la dérive terroriste et les rackets de l'ANR. Cette agence est un frein à démocratie, un obstacle à la paix et la cohésion sociale ainsi que le développement de la RDC. Il faut absolument concevoir les modalités de la reforme de cette agence. Elle doit éventuellement être rebaptisée. La démarche pourrait se dérouler selon les actions suivantes :

  • La mise sur pied d'une commission parlementaire d'enquête (Assemblée et Senat) sur la gestion de l'ANR en particulier et la reforme de services sécurité (RSS) en général;

  • La descente dans les geôles de l'ANR et dans les autres prisons afin de déterminer qui sont incarcérés dans ces geôles et quelles sont les motifs et conditions de leur détention ;

  • La libération des détenus politiques ainsi que des personnes incarcérées sans charges objectives et sans jugement;

  • L'examen de la situation de personnes détenues en relation avec le Colonel Tshibangu et l'insurrection du M23, et dont les apports matériels à ceux-ci ne sont pas prouvés;

  • L'investigation des rackets organisés par l'ANR sur les opérateurs économiques ;

  • La révision de la loi relative à l'organisation du service des renseignements en vue de son détachement de la Présidence de la République ayant elle-même sombré dans une flagrante dérive d'un présidentialisme autocratique (dixit Dr Greg Mills, Henry Boshoff, Freedom House, Jason Stearns, Human Right Watch, Department of State).

Ces modalités devraient aussi être la condition première pour la tenue d'un Dialogue National inclusif et sincère. La banditisation de notre chère nation (dont l'image est déjà dans la boue), par l'ANR gérée par une coterie tribale au service de l'hégémonie d'une clique politique qui souffre de crise de légitimité, est une négation de la civilisation républicaine.

 

 

Dans la dispensation démocratique mondiale, tous les pays déploient des efforts remarquables pour améliorer leurs images en matière des droits de l'homme. Nous ne pouvons pas être les derniers dans toutes les matières ! Déjà le pays est assiégé par plus de 36 groupes armés opérant dans sept provinces (Katanga, Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale, Equateur, Maniema) sur 11 ! L'armée est une poudrière. Dans une situation si volatile, des managers d'Etat aux esprits sains devraient concevoir les modalités d'une opérationnalité étatique propice à la paix, à la cohésion nationale et à l'unité.

 

 

Plonger les citoyens, les opérateurs économiques et les ONG internationales dans la terreur d'une agence de renseignements aux allures de la GESTAPO en plein 21éme siècle, et cela dans un contexte de crise de légitimité, est périlleux. La Révolution de la modernité devient un slogan creux dans cette situation car la modernité (du moins dans son essence anthropologique !) est inconcevable sans une fonctionnalité étatique en phase avec le progrès mondial contemporain en matière de la protection des citoyens, la quiétude des étrangers et des opérateurs économiques ainsi que des opérateurs des ONG tant nationale qu'internationales. Le Congo aspire à une Renaissance Intégrale qui passe par l'humanisation de la machine sécuritaire de l'Etat.


Tshilembi Lubilanji

 


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