Monday, July 29, 2013

La Référence: Serait-ce la fin d’une époque de complaisance pour Kagame ?

La Référence
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Serait-ce la fin d'une époque de complaisance pour Kagame ?
Jul 29th 2013, 20:51, by Patrick Mbuyi

Haussement de ton de Washington contre le régime génocidaire de Kigali

Serait-ce la fin d'une époque de complaisance pour Kagame ?

-   Les Congolais attendent aussi du Président Obama et de tous les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Onu, la fin de la tragédie de l'Est où six millions de victimes innocentes sont tombées contre huit cent milles du prétendu génocide rwandais

-   Un haussement de ton, selon Jen Psaki, qui survient suite au rapport rendu public mardi par l'organisation de défense des Droits de l'Homme Human Rights Watch (RHW) qui affirme avoir de nouvelles preuves du soutien de Kigali à la rébellion du M23

Enfin, Kagame et Museveni sont maintenant bel et bien pointés du doigt pour leur soutien aux groupes rebelles qui opèrent en RD Congo. C'est la fin d'une époque

Les États-Unis sont très préoccupés par des récents rapports faisant état de la reprise de l'aide extérieure aux rebelles du M23 ainsi que de la collaboration avec les FDLR, a indiqué le Secrétaire d'État américain, John Kerry, à l'ouverture ce jeudi 25 juillet matin à New York d'une réunion spéciale du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans la région des Grands Lacs. Il a appelé les Nations unies à mettre un terme au soutien étranger apporté à ces rebelles opérant en RDC. Toutes les parties doivent immédiatement, selon lui, mettre un terme à l'appui aux différents groupes armés actifs dans l'Est de la RDC. «Nous devons en finir avec l'ère de l'impunité», a souligné John Kerry. Les Congolais attendent aussi du Président Obama et de tous les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Onu, la fin de la tragédie de l'Est où six millions de victimes innocentes sont tombées contre huit cent milles du prétendu génocide rwandais.

Bien avant cette rencontre du Conseil de Sécurité, les Etats-Unis ont ouvertement appelé mardi Kigali, à mettre fin à son soutien aux rebelles du M23 qui sévissent dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le Rwanda et l'Ouganda sont régulièrement accusés par l'Onu et de multiples ONG d'armer cette rébellion qui sème la terreur et la mort dans le pays. «Nous exigeons que le Rwanda mette immédiatement fin à toute forme d'aide au M23 (et) retire son personnel militaire de l'Est de la RDC », a déclaré mardi 23 juillet la porte-parole du département d'Etat américain, Jen Psaki.

Rapport accablant

Un haussement de ton, selon Jen Psaki, qui survient suite au rapport rendu public mardi par l'organisation de défense des Droits de l'Homme Human Rights Watch (RHW) qui affirme avoir de nouvelles preuves du soutien de Kigali à la rébellion du M23. Dans son rapport, l'organisation a révélé que les rebelles du M23 ont mené depuis mars 2013 des exécutions sommaires, et violé de nombreuses femmes, recrutant de force des enfants pour agrandir leurs rangs. « Non seulement le Rwanda permet au M23 de se procurer des recrues et de l'équipement sur son territoire, mais les militaires rwandais continuent d'apporter un soutien direct à ce groupe qui commet des exactions », a affirmé Daniel Bekele, Directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Ce soutien renforce un groupe armé qui est responsable de nombreux meurtres, viols et autres crimes graves », a-t-il souligné.

Les inquiétudes américaines font suite à "un faisceau de preuves crédibles" dévoilées par l'ONG Human Rights Watch (HRW), a précisé Jen Psaki. Human Rights Watch a déclaré lundi que les rebelles du M23 menaient des dizaines d'exécutions sommaires, violaient de nombreuses femmes et recrutaient de force des enfants avec le soutien du Rwanda voisin.

La veille, Human Rights Watch (HRW) avait publié un rapport accablant pour le Mouvement du 23 mars (M23) – rébellion qui combat l’armée congolaise depuis mai 2012 à l’Est du pays –, l’accusant une fois de plus d’être à l’origine de nombreuses exactions. Les inquiétudes américaines font suite à « un faisceau de preuves crédibles » confirmant l’implication de responsables militaires rwandais, a ajouté Jen Psaki, sans préciser si le président rwandais, Paul Kagamé, était lui-même visé.

« C’est intéressant de voir que les Américains réagissent plus à ce rapport qu’à celui des experts de l’ONU », soulignait, mardi soir, une source proche du dossier. En novembre 2012, le groupe d’experts mandatés par le Conseil de sécurité de l’ONU pour rendre compte de la situation sécuritaire en RDC avait accusé le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23. La publication de leur rapport avait soulevé une vive polémique.

« Les chefs du M23 ont reçu des ordres militaires directs du chef de l’armée rwandaise et Kigali a fourni armes lourdes et conseils militaires et politiques aux rebelles », affirmait le document, dont l’ambassadrice américaine Susan Rice avait, selon des diplomates, tenté de reporter la publication.

Cela complique les choses

Pourtant, cette année, les experts de l’ONU ont produit un rapport final plus contrasté, mis en ligne par la suite. Mais un mois après, la version préliminaire avait fuité. Les experts parlent cette fois d’un « soutien continu – mais limité – au M23 en provenance du Rwanda » et disent ne disposer d’aucune indication de soutien de l’Ouganda aux rebelles ».

C’est d’ailleurs une rébellion divisée et affaiblie, ne comptant plus que 1.500 hommes, qui est décrite, « incapable de contrôler l’ensemble de son territoire » depuis la reddition du chef Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale, en mars.

Ce coup de gueule de Barack Obama, Président des Etats-Unis, à l’encontre Paul Kagame, son homologue rwandais est intervenu à deux jours d’une réunion de haut niveau au Conseil de sécurité de l’ONU sur la région des Grands Lacs, qu'a présidé le chef de la diplomatie américaine, John Kerry. « Cela complique les choses » pour Kigali, a admis une source diplomatique.

Et à l’issue du débat du Conseil de sécurité, auquel ont participé plusieurs représentants gouvernementaux de la région, les quinze pays membres du Conseil ont  adopté une déclaration présidentielle appelant notamment le Rwanda à cesser son soutien au M23. Kigali, qui siège au Conseil en tant que membre non permanent, s'est montré plus « inflexible » que jamais, a confié cette même source.

Kigali épinglé par l'Onu

Ce n'est pas la première fois que Kigali est accusé de prêter main forte à la rébellion en lui fournissant, munitions, armes, nourriture, renseignements… Après avoir mené une enquête, des experts de l'Onu ont aussi confirmé le soutien du régime de Paul Kagamé au M23. Mais ce dernier a toujours rejeté ces allégations.

Déjà, lors de sa visite début juillet en Tanzanie, à Dar es Salaam, dans le cadre de sa tournée africaine, le Président américain, Barack Obama, avait appelé les pays frontaliers de la RDC, sans toutefois les citer, à cesser de soutenir les milices armées qui y sévissent, selon Radio Okapi. Il avait également demandé au Président Joseph Kabila de « faire plus et mieux » pour réformer les forces de sécurité du pays. « Les pays entourant le Congo doivent prendre l'engagement de cesser de soutenir les groupes armés », sévissant en RDC, a déclaré le chef d'Etat américain, lors d'une conférence de presse dans la capitale économique tanzanienne.

Le Rwanda et l'Ouganda ont été accusés à plusieurs reprises, notamment par des experts de l'ONU, de soutenir le M23, une rébellion montée de toute pièce pour soutenir des visées expansionnistes. Des accusations que Kigali et Kampala ont toujours maladroitement démenti. Mais que confirment aujourd'hui deux généraux rwandais en exil, en l'occurrence Kayumba Nyamwasa, ancien chef d'Etat-major de l'armée et Patrick Karegeya, chef du service des renseignements militaires.

Enfin, Kagame et Museveni sont maintenant bel et bien pointés du doigt pour leur soutien aux groupes rebelles qui opèrent en RD Congo. C'est la fin d'une époque. Dommage pour Roger Lumbala, venu en politique par une rébellion pro-rwandaise et qui a cherché, à nouveau, cette couverture pour prétendre renverser les institutions existantes en RD Congo, son pays. Mais Lumbala n'est pas seul, bien d'autres fils égarés évoluant dans la sphère politique du pays, recourent encore à la couverture Kagame pour prétendre diriger la RDC. Comme si Kagame en était l'empereur.

Et que dire du M23, une rébellion prétendument congolaise, mais composée de plusieurs enfants rwandais pour jouer une mésaventure d'implantation sur des terres congolaises. Tout cela sera bientôt fini.



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