Crée le 03-06-2013 01H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 03-06-2013 - 11H30 PAR : FORUM DES AS
Question de Jakaya Kikwete : "M. le Président, il n'y a pas eu de paix au Congo depuis près de 20 ans. En tant que Nation puissante dans le monde et membre permanent du Conseil de Sécurité avec beaucoup d'influences sur les acteurs majeurs du conflit au Congo, comment les Etats-Unis vont-ils assister la RDC et les Grands lacs pour atteindre une paix permanente ? Merci".
Réponse d'Obama: " Le peuple du Congo a besoin d'une chance. Ils ont besoin d'une chance égale pour vivre leurs vies, élever leurs familles. Et ils n'ont pas eu cette opportunité à cause du conflit constant et de la guerre pendant trop d'années. Et bien sûr, la tragédie est aggravée par le fait que le Congo est si riche en ressources naturelles et en potentiel, mais à cause de ce conflit constant et de l'instabilité, le peuple du Congo n'en a pas bénéficié. Je veux encore féliciter le Président Kikwete et les autres qui ont aidé à créer un cadre de paix. Parce qu'une des choses que j'ai dites tout au long de ce voyage est que les Etats-Unis ne cherchent pas à imposer des solutions en Afrique. Nous voulons travailler avec les africains pour trouver des solutions à certains problèmes sécuritaires et régionaux actuels.
Ainsi, le fait que vous avez à présent un cadre de paix que les différentes parties ont signé est crucial. Mais ça ne peut pas être juste un papier ; il doit y avoir une application. Et donc, l'une des choses dont j'ai discuté avec le Président Kikwete c'est comment nous pouvons encourager toutes les parties concernées à respecter les engagements qu'ils ont pris afin d'apporter une solution durable au Congo. Cela signifie, par exemple, que le Président Kabila au Congo doit faire plus lorsqu'il s'agit de la capacité de la RDC de gérer les questions sécuritaires et la prestation des services. Et c'est très important, parce que s'il y a un vide continu là, alors ce vide est parfois rempli par des acteurs qui n'ont pas les meilleurs intérêts du Congo à cœur. Et nous sommes préparés à travailler avec les Nations Unies et les organisations régionales et les autres à l'aider à construire cette capacité.Les pays entourant le Congo doivent prendre l'engagement de cesser de financer des groupes armés qui empiètent sur l'intégrité territoriale et la souveraineté du Congo. Et ils ont signé un papier à présent, la question maintenant est le respectent-ils ? Nous sommes préparés à travailler avec qui que ce soit pour essayer de rendre cela possible. Enfin, cependant, les pays concernés doivent reconnaitre qu'il est dans leur propre intérêt de le faire. Nous ne pouvons pas forcer une solution dans la région. Les peuples de la région doivent se lever et dire que c'est assez ; il est temps d'avancer d'une manière différente. Et, en fait, cela signifie tenir ceux qui ont commis des graves abus des droits de l'homme responsables pour ce qu'ils ont fait. Mais il y a une opportunité pour la paix ici. Et les pays qui entourent le Congo doivent reconnaitre que si le Congo se stabilise, cela améliorera les perspectives pour leur croissance et leurs prospérité, parce que maintenant, c'est comme si vous aviez un boulet au pied. Si vous avez l'un des plus grands pays géographiquement parlant dans toute l'Afrique avec toutes ces ressources naturelles, mais que c'est constamment un problème au lieu d'être une partie de la solution, tout le monde souffre. La Tanzanie devrait faire plus de commerce avec la RDC. Le Rwanda devrait faire plus d'échange et de commerce avec la RDC. L'une des choses dont nous parlons est comment faire pour qu'il y ait plus de commerce interafricain, parce que si des pays comme la Tanzanie vont améliorer leur position économique sur le globe, la première chose qu'ils doivent faire est de s'assurer qu'ils peuvent faire des échanges les uns avec les autres plus efficacement.
Maintenant, en Afrique-c'est vrai non pas seulement en Tanzanie, mais au Kenya, en Ouganda et ailleurs-c'est plus facile d'envoyer des fleurs ou du café en Europe que ça ne l'est de l'envoyer en face. Et cela signifie que moins d'entreprises ouvrent et que moins d'emplois sont créés. Nous voulons donc travailler avec les structures internationales existantes comme les nations Unies, et nous soutenons la brigade qui est en train d'être formée et dans laquelle la Tanzanie apporte une contribution. Mais en fin de compte, ce sont les pays africains eux-mêmes qui doivent faire le suivi de ces engagements qu'ils ont déjà pris".
Le président américain Barack Obama, en voyage en Tanzanie, a appelé les pays frontaliers de la République démocratique du Congo à cesser de soutenir les groupes armés qui y opèrent.
RDC : l'appel d'Obama
"Les pays entourant le Congo doivent prendre l'engagement de cesser de soutenir les groupes armés" opérant en RDC, a déclaré M. Obama lors d'une conférence de presse à Dar es Salaam.
M. Obama n'a cité aucun pays nommément mais le Rwanda et l'Ouganda ont été accusés à plusieurs reprises, notamment par des experts de l'ONU, de soutenir le M23, une rébellion qui combat l'armée de RDC depuis mi-2012 dans la province du Nord-Kivu.
Tant Kigali que Kampala ont démenti ces accusations.
Barack Obama a parallèlement appelé son homologue de RDC Joseph Kabila a réformer les forces armées du pays, estimant qu'il "devait faire mieux et plus en ce qui concerne les capacités de la RDC en matière de sécurité".
L'armée de la RDC est réputée pour son indiscipline et son manque de motivation.
"Les Congolais ont besoin d'une chance", a ajouté M. Obama, "ils n'ont pas eu cette opportunité en raison de la situation permanente de guerre et de conflit depuis bien trop longtemps".
Barack Obama est arrivé lundi en Tanzanie pour la troisième et ultime étape de sa tournée africaine, après le Sénégal et l'Afrique du Sud. BBC AFRIQUE
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