Accusé de bloquer le contrôle parlementaire
Une pétition de l'opposition contre Aubin Minaku
Après avoir séché la plénière du 10 juillet dernier, l'opposition parlementaire vient d'introduire hier mardi 11 juin 2013, une pétition contre le président du bureau de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Conformément à l'article 26 du règlement intérieur de cette chambre, 56 signatures ont été requises afin que cette pétition soit valablement réceptionnée par les services courriers du président Minaku.
En effet, l'opposition dans son noyau, reproche au speaker de la chambre basse du parlement, la violation de la constitution de la République et du règlement intérieur de cette institution ; l'irrespect et manque de la considération, sous-tendant l'outrage à l'Assemblée nationale et aux députés en l'occurrence ainsi que l'obstruction délibérée à l'opposition de s'exprimer et de désigner son porte-parole en accord avec les dispositions prévues par la loi portant statut de l'opposition en RDC à travers des manœuvres dilatoires.
Pour l'opposition, le président de l'Assemblée nationale s'est permis de geler et même de bloquer sans raison valable, les initiatives contraignantes de contrôle parlementaire tel que les motions de défiance, les interpellations, les questions orales et écrites avec débat adressées aux membres du gouvernement.
Plus loin même, elle rappelle le blocage du rapport de la commission d'enquête envoyée au Katanga sur l'invasion de la ville de Lubumbashi par les milices « Bakatakatanga », jamais soumis au débat, la décision de la plénière souveraine sur l'incompatibilité de mandats de président du conseil d'administration des Entreprises publiques et de député national, du rapport de la commission sur le tripatouillage du journal officiel sur la ratification de l'Ordonnance-loi portant code des accises pourtant distribué au début de la session de mars 2013.
Bien avant que cette pétition soit introduite, le speaker de la chambre basse du parlement avait déploré au cours de la dernière plénière les comportements certains fils de l'opposition qui annoncent leurs motions de défiance librement et en retirent sans tenir informer ses pairs pour aussi des raisons inexplicables devant la plénière.
Germain Kambinga soupçonné ?
Cela ne se cache pas. La démarche semble se retourner contre l'opposition. Leur collègue Germain Kambinga du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) est pointé du doigt par ses siens. D'après certaines bouches indiscrètes, pendant que le président Minaku s'entretenait avec les opposants dans la salle de Banquets, ce dernier a dévoilé avec preuve à l'appui qu'il n'était pour rien dans toutes les accusations formulées contre lui. Cherchant à blanchir son image chez ses collègues de l'opposition, le président de l'Assemblée nationale aurait s'expliqué clairement concernant la motion de défiance de l'honorable Germain Kambinga et adressée au ministre des mines, Martin Kabwelulu et l'aurait retiré après quelques jours de son propre gré. Une faute grave dans le camp de l'opposition et risque de fragiliser la pétition de l'opposition s'il s'avère vrai que Germain Kambinga aurait écrit officiellement au président de l'Assemblée nationale afin de sursoir sa motion de défiance pour une autre session. Que cache ce député du MLC ?
Mais du moins, cette dernière reproche aussi à son président le refus de débat et retrait intempestif de parole aux collègues députés intervenant, même sur motion, empêchant ainsi les députés à exercer pleinement leur mandat.
Malgré certaines révélations faites après son entretien avec Aubin Minaku, l'opposition parlementaire s'interroge sur l'utilité ou l'opportunité de participer aux plénières et à tout éventuel dailogue.
Par ailleurs, la plénière de ce mercredi consacrée d'habitude aux contrôles parlementaires, sera dommage plus centrée sur l'examen de ladite pétition. Par contre, la séance plénière va être conduite sous la direction du 1er vice-président de la chambre basse du parlement.
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