Du 11 au 13 juin 2013
La problématique des originaires et non-originaires en RDC au centre d'un colloque.
Le ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire M. Bonaventure Chelo Lotsima a procédé le mardi 11 juin 2013 à l'ouverture du colloque sur : « la problématique des originaires et non originaires en République Démocratique du Congo », organisé par les facultés de Sciences sociales de l'Université de Kinshasa et de l'Université Catholique du Congo avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce colloque de trois jours, soit du mardi 11 au jeudi 13 juin 2013, se donne d'essayer d'alimenter la réflexion sur cette problématique en plusieurs étapes. La première étape est celle de la réflexion académique à Kinshasa. Une réflexion qui s'inscrit dans la tâche d'un intellectuel engagé.
En effet, depuis quelques années, on s'aperçoit en RDC qu'une logique sociale de l'exclusion sur base d'un critère vaguement défini de l' « autochtonie » pénètre de plus en plus le tissu sociale dans ce pays. Si dans ses débuts historiques, la différence entre « originaire » et « non – originaire » d'un territoire peut s'expliquer en partie par la mauvaise articulation entre l'Etat colonial et post-colonial d'une part et le sentiment identitaire des communautés locales en quête d'une certaine sécurité d'autre part. Elle est devenue un mécanisme très conflictuel de lutte pour le partage du petit morceau de gâteau- d'avantages matériels et sociaux ou même de tout ce qui est enjeu social, économique ou politique. Pour les organisateur de ce colloque, si on utilise ce critère pour définir l'ordre des priorités dans la distribution de tout avantage social, économique ou politique comme tel est de plus en plus le cas, on s'engage dans une logique sociale suicide, qui risque de dissoudre la conscience nationale, voire régionale et provinciale. Selon eux, Cette dynamique risque de s'enflammer davantage lors des prochaines échéances électorales provinciales et locales et risque d'hypothéquer le processus même de la décentralisation.
Les organisateurs estiment qu'il est des lors important que le colloque touche aux problèmes sociaux et politiques qui se trouve à la base du discours d'exclusion. « Ces problèmes sont parfois réels mais exigent une autre solution que celle de la violence et de l'exclusion », ont –il soulignés.
Sur ce, le colloque devra y apporter des propositions de solution réalistes et adéquates.
« Personne n'est originaire de nulle part. Nous sommes tous originaires du Congo », a martelé le professeur Elikia M'bokolo. Pour lui, on est originaire de l'endroit ou l'on vie et ou l'on sent qu'on est partie prenante des problèmes.
Il y a des gens qui se dissent originaires et qui prétendent contrôler la gestion de ressources de l'espace, la gestion de poste électif, la gestion de post administratif et qui accuse le non originaire du style de ne pas être à leur place. Cela, pose problème car le Congo est un Etat. Et, à l'intérieur de cet Etat en situation démocratique, toutes les personnes hommes ou femmes quelques soient leurs origines jouissent de même droit et de même devoir.
Pour le professeur, la question des originaires et non originaires est un poison. Elle est contradictoire avec l'Etat de notre pays.
Par ailleurs, il sied de noter que pendant les jours, le colloque est couronné de 13 sujets de conférences. Ils seront présentés par différents professeurs des établissements Universitaires de RD Congo.
Le souhait ici est que, les différents débats de ce colloque enrichissent de vraies solutions à ce problème.
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