Crée le 23-06-2013 11H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 23-06-2013 - 12H00 PAR : LE POTENTIEL
La 3ème réunion tripartite entre la RDC, le Rwanda et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) entamée jeudi 20 juin s'est clôturée vendredi à Kigali sur un « consensus » selon lequel « la clause de cessation du statut des réfugiés rwandais en RDC ne sera pas appliquée au 30 juin », comme le demandait le gouvernement rwandais.
Elle a mis en place un « groupe technique » qui devrait se réunir dans trois mois en RDC « afin d'évaluer la mise en œuvre de toutes les recommandations » et élaboré un chronogramme consistant en la sensibilisation, l'identification, et l'enregistrement de ces réfugiés qui devront exprimer leur intention de retour suivant « un plan de rapatriement ».
Les trois parties se sont aussi « convenues d'un échange permanant du contenu des messages de sensibilisation par voies diplomatiques, et du partage progressif des données sur le profil des candidats au rapatriement volontaire ».
« Un pari déterminant pour l'avenir des Grands Lacs »
Satisfait de « voir cette réunion de Kigali aboutir à la même compréhension de la démarche par les différentes parties », le chef de la délégation congolaise et ministre de l'Intérieur Richard Muyej, a salué « la volonté politique des gouvernements du Rwanda et de la RDC de réussir ce pari déterminant pour l'avenir de notre sous région des Grands Lacs ».
Le consensus dégagé « permettra de mettre fin à la situation de réfugiés qui a trop duré, et d'éviter de créer une situation d'irréguliers et d'apatride par l'évocation précipitée de la clause de cessation », a-t-il estimé.
« Le cas de la RDC a été suffisamment compris compte tenu de l'étendue du territoire et de certaines complexités que nous avons bien comprises. Vous comprenez qu'il y a un certain préalable, des démarches à faire d'ici octobre pour permettre la mise en place des dispositifs de la clause de cessation », a expliqué la ministre rwandaise chargée de la gestion des catastrophes et des refugiés, Séraphine Munkatabana.
Elle « espère » que la « volonté » et les « efforts combinés » de la RDC et du Rwanda, qui sont « sur une bonne voie à la recherche des solutions durables aux problèmes des refugiés, aboutiront à une solution durable pour le problème des réfugiés, qui est le retour dans leurs pays respectifs ».
La décision concerne 127 000 réfugiés rwandais
La tripartite de Kigali avait pour ordre du jour l'examen de la question des réfugiés rwandais se trouvant sur le territoire congolais, à dix jours de l'entrée en vigueur d'une clause de cessation du statut de réfugiés rwandais sollicité par les autorités du Rwanda.
Le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga et porte-parole du gouvernement congolais a déclaré samedi 22 juin à Kinshasa que « pour le cas congolais, cette décision du Rwanda concerne 127.000 réfugiés rwandais vivant sur le territoire de la RDC ».
« C'est depuis le 31 décembre 2011 que le gouvernement rwandais avait annoncé sa décision de mettre en œuvre au 30 juin 2013 la clause de cessation du statut de réfugié pour ses ressortissants où qu'ils se trouvent », a-t-il rappelé, soulignant que « la clause de cessation du statut des réfugiés rwandais, mécanique et inopérante, ne peut pas être appliquée en RDC en l'état actuel de la situation ».
Pour le gouvernement de la RDC, « cette clause ne porte pas de solutions durables aux multiples problèmes vécus aussi bien par les réfugiés que par la RDC, pays d'accueil, du fait de leur présence ».
« En effet, si Kigali appliquait cette clause au 30 juin 2013, il sera considéré qu'il n'y a plus de citoyens rwandais ayant un statut de réfugiés dans notre pays. Une fiction aussi vielle irréelle », a-t-il fait remarquer.
Le ministre Mende s'est dit « heureux qu'un consensus se soit dégagé autour de la position congolaise », espérant que « ce soit le début d'une accalmie dans la région »
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