Lundi 29 avril 2013
Une hôte de marque est depuis dimanche 28 avril dans nos murs. Il s'agit de Madame Mary Robinson, envoyée spéciale des Nations Unies pour la sous-région des Grands Lacs.
Madame Mary Robinson est à sa première visite en République démocratique du Congo depuis sa nomination en qualité de l'envoyée spéciale des Nations pour la sous-région des Grands Lacs. Dans la capitale congolaise, l'envoyée spéciale de l'ONU déploiera d'intenses activités où son agenda prévoit en principe, des rencontres de haut niveau avec notamment le chef de l'Etat, le ministre des Affaires étrangères, de hauts responsables de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), des représentants de la Société civile et ceux de la communauté internationale.
Après Kinshasa, l'envoyée spéciale des Nations Unies pour la sous-région des Grands Lacs s'envolera demain mardi 30 avril pour Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, où devra être déployée dans les tout prochains jours la Brigade d'intervention de la Monusco destinée à traquer et neutraliser tous les groupes armés réfractaires à la paix opérant dans l'Est de la RDC, y compris le M 23.
Par sa résolution 2098, le Conseil de sécurité des Nations Unies a donné un mandat offensif à la Brigade d'intervention de la Monusco pour mener à bien sa mission d'éradication des groupes armés qualifiés des forces négatives qui endeuillent de milliers de familles et troublent la paix dans la partie orientale de la RDC.
D'ailleurs, le déploiement de la Brigade d'intervention n'est plus que question de quelques jours ou semaines, à en croire les sources onusiennes. Sur le terrain, indique-t-on, les préparatifs de l'arrivée imminente de cette force vont bon train. L'arrivée de son commandant, James Aloisi Mwakibolwa, le mardi 23 avril courant à Goma, accompagné d'éléments précurseurs de cette force traduit la volonté des Nations Unies pour contribuer efficacement à la résolution de la crise dans l'Est de la RDC.
La visite de Madame Mary Robinson s'inscrit dans le cadre d'une première tournée régionale qu'elle entreprend du 28 avril au 5 mai prochain en RDC, au Rwanda, en Ouganda, au Burundi et en Afrique du Sud, avant de conclure sa mission au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, en Ethiopie.
Madame Mary Robinson a été nommée le 18 mars dernier envoyée spéciale de la sous-région des Grands Lacs par le secrétaire général de l'ONU, pour soutenir la mise en œuvre de l'accord-cadre pour la paix dans l'Est de la RDC signé par les onze pays africains le 24 février dernier à Addis Abeba, en Ethiopie.
En fait, l'accord-cadre d'Addis Abeba interdit formellement aux signataires dont la RDC, le Rwanda, l'Ouganda… de soutenir les mouvements armés ou rebelles et encourage une série de réformes en vue de l'instauration d'un Etat de droit dans l'Est de la RDC.
La mission assignée à Madame Mary Robinson consiste à appuyer la mise en œuvre de l'accord-cadre d'Addis Abeba, notamment par la mise en place des critères de référence (points de repère) et de son mécanisme d'évaluation destiné à mesurer et à assurer les progrès accomplis.
Quant au respect des engagements au niveau régional, il est prévu des rencontres régulières de onze chefs d'Etat signataires de l'accord-cadre afin d'évaluer les progrès dans la mise en œuvre des engagements régionaux. Ils seront pour ce faire, soutenus par les quatre garants de ce processus, à savoir, le secrétaire général des Nations Unies, l'Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l'Afrique australe.
Ainsi, dans le cadre de sa tournée régionale, Madame Mary Robinson aura des séances de travail avec les responsables des pays signataires de l'accord-cadre d'Addis Abeba, destiné à rétablir la paix dans la partie Est de la RDC, en proie à l'instabilité récurrente il y a de cela plusieurs années déjà.
Le Rwanda et l'Ouganda, deux pays accusés de soutenir les groupes armés qui sèment la désolation dans l'Est de la RDC, sont particulièrement tenus à l'œil. Leur implication est d'ailleurs sollicitée dans la résolution de cette crise dans le cadre de l'accord-cadre d'Addis Abeba.
Dovin Ntelolo Diasonga
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