Crée le 19-02-2013 09H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 19-02-2013 -09H40 PAR: CONGO NEWS
Jean-Claude Masangu laissera des cadavres dans les placards de la Banque Centrale du Congo. Avant même qu'il n'officialise son départ -attendu cette année après un interminable et calamiteux mandat de près de 16 ans- ça pue déjà des corps putrefiés un peu partout dans les cou¬loirs de l'institut d'émission. Il n'y a que le gouverneur qui ne le sent pas. Presque tous les autres sont au fait d'un mémorandum confi¬dentiel que cadres et agents de la Banque centrale se passent sous le manteau. Oeuvre de quelques cadres, le mémi résume le mandat de Masangu en une trilogie: cinq ans de spoliation, cinq ans de délit d'initié, cinq ans de contrats léonins. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen pour Masangu. Et des détails s'alignent dans ce document exclusif pour lequel "CONGONEWS" a pei¬né pour se faire servir une copie authentique. La spoliation, Masangu s'en est rendu coupable avec la bradage de l'empire immobilier de la banque.
Pour vendre les im¬meubles de la BCC, Masangu a donné commission à Lydie Kinkela au lieu de passer par une agence immobilière connue et crédible. Par ex¬emple Immoaf. L'affaire avait fait grands bruits, en son temps. Le gouv' dut même se faire conspuer lors d'une interpellation à l'Assemblée nationale clôturée au cri de "Au voleur". Des délits d'initié s'amoncellent tout au long du mandat de Masangu. Le document en énumère plu¬sieurs pour s'arrêter à celui de la Banque congolaise dans laquelle Masangu avait pris des participations sous cou¬vert de la secrétaire de Roger Yaghi, Mme Natacha Mwamba Zabibu. Cette dame a égale¬ment assumé les fonctions de chef de service chargé des crédits. "C'est par elle direc¬teurs et agents de la Banque centrale, notamment ceux chargés de la supervision bancaire, se sont fait corrom¬pre gracieusement avec les dépôts de la clientèle, corrup¬tion camouflée sous forme de don dans la comptabilité de la Banque congolaise. Ils se fai¬saient rémunérer pour avoir fermé les yeux sur le blanchi¬ment d'argent très fréquent à la banque en banqueroute aujourd'hui", écrivent les rédacteurs du mémo. Et les contrats léonins! Masangu les a signés, le plus souvent, au profit des sociétés où il est lui-même actionnaire comme Distrige Sprl et Panorama. Dans l'aide-mémoire des banquiers, tout un chapitre est réservé au détourne¬ment des véhicules.
Le plus récent porte sur 15 Jeeps de marque Ford Everest, don de l'Association internationale de développement à la Banque centrale du Congo, en sep¬tembre 2012. Cinq ont été détournées. Ces 4x4 étaient destinés aux Directions pro¬vinciales de la Banque cen¬trale, dix directions au to¬tal. Avec la bénédiction de Masangu, Mme Ndaya Ilunga de la Direction chargée de la micro-finance, en a affecté à des représentations de la BCC à Kinshasa, Kikwit et Boma qui ne sont pas comp¬tées parmi les directions provinciales (Lire document à la page 4). Un détourne¬ment consommé, en principe et dans les faits. En principe d'autant que détourner, c'est changer de destination, af¬fecter à un autre usage. Dans les faits, l'affectation mentionnée n'a servi que de couverture pour faire don de ces Jeeps à des copines, notamment celle qui habite Quartier GB et que l'amant aime appelle affectueuse¬ment "Ma Touareg". Soit. La liste d'affectation reprend 14 Jeeps. Qu'est-elle devenue la quinzième Jeep puisqu'elle ne figure pas dans le parking de la BCC? D'autres Jeeps de fonction commandées auprès Demimpex et CFAO ont été détournées, avant, avec la complicité d'un ancien de la DGI, un certain Muderwa Igulu. En récompense, Mud¬erwa travaille aujourd'hui à la BCC sous le matricule 905304. La traçabilité du coup de Muderwa conduit à une société de location de voitures dénommée Interlink, propriété de ...
PAUL MULAND.
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