Crée le 27-02-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 27-02-2013 -12H25PAR: ARTV NEWS
L'émir Hamad ibn Khalifa Al-Thani partage avec le président français (ici à l'aéroport de Doha le 14 janvier) une grande ambition diplomatique et un goût prononcé pour les coups politiques.
(AgenceSport) Le Qatar avait été accusé le mois dernier d'avoir corrompu des membres du Comité Exécutif de la FIFA pour obtenir le droit d'organiser la Coupe du Monde de 2022. Aujourd'hui, un nouveau front de critiques contre l'Emirat s'ouvre au niveau des droits de l'homme après la condamnation lundi à 15 ans de prison du poète qatari Ibn Al-Dhib.
Ethique et football ne font pas toujours bon ménage. La question est d'ailleurs délicate et les balises à poser sont loin d'être évidentes. Le débat n'est pas neuf et n'est pas prêt d'être clos. Mais dans le cas de la véritable mainmise actuelle du Qatar sur le football international, certaines questions ne peuvent être balayées par des haussements d'épaule de cynisme ou d'impuissance. Ainsi, la condamnation à 15 ans de prison du poète qatari Ibn Al-Dhib par la Cour d'appel du tribunal de Doha pour cause de poême séditieux a taché -(dérisoirement?)- la réputation du petit Emirat qui investit à coups de dizaines de milliards de pétro-dollars dans les paillettes-écran du football.
En France, certaines personnes ont ainsi lancé une pétition pour demander de donner le nom du poète emprisonné au Parc des Princes. Ailleurs, dans la foulée du Canard Enchainé qui avait publié l'an dernier de renseignements obtenus par la Direction du Renseignement Militaire français qui établissaient un financement qatari de la rebellion islamiste dans le Nord-Mali, on commence à s'inquiéter des relations et des financements ambigus qu'entretiennent et alimentent les Cheikhs qataris avec certains groupes islamistes, qui ne sont à pourant pas tous supporters du PSG ou du Barça.
Enfin, des organisations syndicales ont remis à Sepp Blatter, le président de la FIFA, une lettre exigeant le retrait de l'organisation de la Coupe du Monde de 2022 au Qatar pour cause de violations constantes des droits des travailleurs dans un pays dirigé par le Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani qui avait renversé son père en 1995 lors d'un coup d'Etat. (DFD/Picture : Belga)
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