Crée le 16-02-2013 14H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 16-02-2013 -15H34 PAR: ARTV NEWS
Ça l'air du débauchage ! Mais oui, il a fallu que Kamerhe Vital rencontrât ses pairs de l'opposition pour que la majorité présidentielle se réveillât. Un réveil brutal s'il en est. Concertations?
Quoi de plus normal me diriez-vous ? Souhaitable même sans doute. C'est tout de même bizarre.
Seulement voilà. Les opposants appelés en «consultation» se dirigent tous vers le siège du PPRD et y sont reçus par E. Boshab. Pourquoi celui-ci ne va-t-il pas les rencontrer les opposants chez eux?
VK Vital Kamerhe lui a une autre démarche. Il rencontre ses partenaires dans leurs installations respectives ou à leurs domiciles. Correct. Y aurait-t-il tabou si les bonzes du pouvoir apprenaient à respecter les leaders de l'opposition qui, pour la plupart, ne sont ni nécessairement riches encore moins puissants qu'eux ? La modestie et l'humilité manquent beaucoup à nos dirigeants. De ces concertations, parlons-en.
Elles peuvent être de deux ordres. Le premier consiste à harmoniser le contenu du dialogue, ses objectifs généraux et spécifiques entre groupes et regroupements politiques de la même famille de l'opposition ou de la majorité. Le second consiste alors à synthétiser les propositions, les recommandations entre groupes et regroupements politiques de l'opposition et ceux de la majorité au pouvoir auxquelles se verseront les propositions venant de la société civile dans sa diversité bien entendu, après que celle-ci aussi dans toute son indépendance aura retenu ce qui lui parait essentiel, à ses yeux.
En effet, les parties politiques jouissent de leur autonomie de pensée et d'actions quelles qu'en soient. Mais lorsqu'ils font partie dés regroupements politiques librement consentis, ils doivent faire montre de beaucoup de tact et de doigté en s'interdisant des attitudes de nature à fragiliser leur famille politique et à jeter l'émoi dans l'opinion, et le discrédit sur tout le monde.
Dans une correspondance du 08 février 2013 adressée au Président National du MLC dont copies réservée aux Présidents des Partis politiques de l'opposition, l'honorable Vital Kamerhe écrit qu'un canevas de travail sera formellement adopté selon le calendrier des assises de l'opposition prévues entre le 15 et le 20 février 2013. Au cours de ces assises, poursuit-il, chaque parti versera ses propositions sur le contenu du déroulement du dialogue national au responsable attitré du MLC qui sera chargé de diriger les travaux d'harmonisation des documents présentés par les différents partenaires. Si les choses sont claires du coté de l'opposition, le flou persiste et est entretenu dans l'opinion par le pouvoir.
Déjà près de deux mois, Joseph Kabila a déclaré dans un message à la Nation que le dialogue va se tenir au courant janvier 2013. Non seulement à ce jour le dialogue est loin d'être tenu, mais dans son allocution Joseph Kabila n'a daigné dire mot sur l'organisation même dudit dialogue, son format, ses objectifs généraux et spécifiques, les facilitateurs, les cofacilitateurs, les participants à ces assises … rien de tout ça», rien.
C'est plutôt VK qui présente un document intégrant toutes les préoccupations des Congolais et des Congolaises y compris le plan de sortie de crise dans l'Est du pays et la relance de la gouvernance. De la même manière, dans un passé récent, sur 13 candidats à l'élection présidentielle de Novembre 2011, c'est encore lui VK qui fut celui qui à la veille de la campagne présidentielle, ait écrit et défendu sa vision du Congo alors tous les autres candidats se sont contentés des invectives habituelles dans les média et leurs meetings, pour ceux d'entre eux qui sont parvenus à les organiser. Ce manque de rigueur qui Nous caractérise dans tout ce que Nous feignons d'entreprendre au quotidien, a privé les Congolais et les Congolaises d'un débat politique de qualité.
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a contribué largement à cette médiocrité de débats au cours desquels les Candidats à l'élection présidentielle, s'étaient tous contentés d'un monologue devant un parterre de journalistes triés au volet avec l'accord de candidats. Je me suis demandé comment va-t-on harmoniser la position farouche de la majorité présidentielle qui veut mordicus que JK reste 32 an au pouvoir moyennant un prochain tripatouillage constitutionnel avec la volonté inébranlable de l'opposition d'obtenir tout simplement le départ de JK de pouvoir d'autant moins que celui-ci, aux yeux de l'opposition, a volé son mandat....
Ainsi, nombre d'observateurs soupçonnent le pouvoir par ces «consultations prématurées de quelques uns de l'opposition, d'initier une opération de noyautage et de soutirage des informations sensibles en vue d'endiguer l'élan des forces progressistes lors de ces prochaines assises.
Pourquoi la majorité présidentielle se donne-t-elle la posture d'un pouvoir organisateur du dialogue alors quelle y participera au même pied d'égalité avec toutes les composantes car elle est le problème principal de la faillite de l'Etat et la cause de la perdition de la Nation.
Partez Messieurs.
Kadura Kasongo Muana-Luaba
Editorialiste/Leader politique de l'opposition/FIS
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