Crée le 16-02-2013 21H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 16-02-2013 -21H34 PAR: ARTV NEWS
OANASSIS
6 ans de gestion de ce lieu où les âmes blessées, les insouciants, les filles aux poussettes, les hommes délaissés par leurs femmes, les femmes de joie, les jeunes et des starlettes connues à Liège, viennent tuer leur temps dans un vacarme indescriptible, mais propre aux Africains.
Liège, le soir est souvent le théâtre des rencontre nocturne, la journée certains vaquent à leurs occupations, d'autres se reposent pour débuter la soirée éveillées jusqu'au petit matin. D'autres, accrocs, ils sont déjà au rendez dès la matinée comme on partirait au boulot pour fuir les reproches de leurs épouses et compagnes.
Beaucoup d'entre-eux noient leurs chagrins en se plongeant dans le bain d'alcool, comme une mouche nagerait dans un verre de bière, et prise au piège sans issue!
Une chose est cependant perceptible, il y a un manque criant de travail dans cette ville qui ressemblerait comme deux gouttes d'eau à celle de Kinshasa. Puisque Kinshasa a été bâtit avec les mêmes principes cadastraux que ceux de Liège.
Une ville de plus de 200 000 habitants, la capitale économique officielle de la région wallonne et son agglomération est peuplée d'environ 700 000 habitants.
Par le nombre d'habitants, c'est la première agglomération de la Wallonie, la troisième agglomération de Belgique après Bruxelles et Anvers et la quatrième commune après Anvers, Gand et Charleroi.
La communauté Congolaise est plus importante après celle établie à Bruxelles, avec un certain antagonisme, perplexité dans leurs vies et un certain fatalisme ambiant. Néanmoins, on découvre aussi quelques esprits éclairés qui font la fierté de cette ville autre fois française !
Le combat contre, l'oligarchie, de l'establishment en RDC a prit un essor sans conteste avec une concentration des combattants hors pairs.
Au delà de tout cela, l'opium du peuple qui sévit dans cette grande agglomération qui fait à elle seule plus de 700 000 âmes. Le fonds de commerces des église de réveil fait rage ! Elles pilulent partout, avec des enseignes comme de supermarchés.
Les mêmes personnes qu'on voit dans ces églises, atterrissent logiquement dans des multiples bars Nganda, certains miteux et d'autres moyennement acceptables. Des vrais Nganda Congolais où on ne doit pas faire beaucoup attention au confort élémentaire...
Un ghetto que très peu, même pas du tout, des blancs viennent pour le simple principe de la mixité et de la diversité.
Chez Onassis, l'homme avec un regard reposant parle de son métier ingrat, qui vous pousse souvent à lâcher prise. Rentrant au petit matin chez soi pour retrouver son nid familial avec souci et amertume de ce qu'on a vécu à la nuit avec ses clients qui sont souvent éméchés, et d'autres sous effets des produits prohibés.
Le 23 février, il fêtera les 6 ans de la gestion de son (Nganda) sis, à la rue de la cité N° 12. Au rond point comme ils disent eux mêmes les Liégeois-Congolais.
On vit des situation dans son Nganda quelques fois surréalistes, comme celle que j'ai vécu personnellement hier vendredi à 23 heures 30 quand l'envie subite de manger du Taba a prit le dessus sur moi et mes amis.
Prenant mon véhicule, pour aller au rond point, chez Onassis, dans une ambiance assourdissante, j'aperçois avec effroi dans la salle, oui, une jeune femme avec poussette dans le vacarme de la musique Congolaise.
La jeune mère d'une trentaine d'année, insouciante ne s'offusque même pas de trimbaler sa fille d'environ 11 mois dans cette grande promiscuité et bruit infernal. Et ce n'est pas du tout le cas isolé d'après certains clients !
J'interpelle la jeune femme, elle me répondra sans sourciller c'est son problème ! C'est le sien, c'est aussi de la société...Par conséquent, la société, c'est moi, vous et l'état !
Joe COKE, le coiffeur combattant, venu pendre son petit verre après une dure labeur dans son salon de coiffure, s'insurge sur la réaction de la femme et dira, qu'on ne doit pas permettre ça dans ces endroits à l'occurrence, tard dans la nuit.
Le combat qui est mené pour la libération de la RDC a un volet important, celui de la deuxième et troisième générale, mais que deviendra ce Congo que nous nous nous battons pour le léguer à cette génération là ? That's the question !
Bien sur, le patron a été interpellé par mes questions et s'est plié volontiers sans peine à un petit jeu entretien qui a prit plus de 40 minutes et nous tenons à lui rendre hommage de sa disponibilité..
Il me parlera des aléas de son métier qui au demeurant n'est pas une partie de plaisir. Pas des heures fixes, un travail de força avec une certaine pénibilité, allant jusqu'à 16 heures par jour. En prime sans vie de famille pour des clopinettes. Il dira avec un désarroi perceptible dans ses yeux, que souvent on est là pour jouer à l'éducateur, qu'à un tenancier d'un débit de boissons.
La police débarque souvent pour l'incivisme de clients, qui pissent devant son établissement, prise de produits stupéfiants devant son bar, des cris et plus grave encore, les tapages répétés nocturnes qui pourrissent la vie de de ses riverains particulièrement ulcérés et désarmés. La police débarque aussi pour des contrôles de routine dans le cadre administratif. Point barre !
A 13 heures, la fille à la poussette n'était pas là, quand Onanis faisait l'état de sa provision de casiers de bières. Il partira en Allemagne et Hollande relatifs à son job pour quelques approvisionnements, C'est à son départ que la fille à la poussette débarquera, à 14 heures et passera son après midi et soirée dans ce bar. Oui, au moins 10 heures avec un nourrisson d'environ 11 mois. Que dire de tout cela !
Et bien sur, dimanche elle ira parader à l'église pour paraître, non pour louer son seigneur comme la plupart des bonnes femmes qui vont dans ces théâtres organisés par les pasteurs commerçants.
Onassis, le « tollier » de son débit de boissons, a d'autre chats à fouetter d'autan plus qu'il est père d'une grande famille de 5 enfants avec 11 petits enfants, avec une fille aînée de 38 ans. Mais il apparaît, une quarantaine !
On peut déplorer simplement ces situations, les conséquences de ces comportements, c'est aussi par manque d'activité professionnelle de ces jeunes femmes, qui aussi aiment la vie facile.
Or, on peut trouver du stage au FOREM (www.leforem.be) à gogo ce que la Belgique sait offrir, mieux qu'en France. La Belgique est leader en Europe dans l'accès à la formation...
Mais très peut en font et déambulent de bar en bar pour tuer le temps et leurs soucis respectifs causés souvent par la déception familiale, par le mal du pays. Les femmes deviennent très dures en Belgique avec ces allocations sociales. Une véritable jungle, bien huilée pour ôter à l'homme son autorité parentale !
Nganda d'Onassis
Un bon matin, le mari peut se retrouver dans la rue sans rien à cause de ces conflits récurrents qui pénalisent beaucoup d'enfants qui deviennent à leur tours des bourreaux ou victimes de cette conjecture programmée.
Le seul souci pour Onassis, c'est de rendre rentable son Bar ( Nganda ) qui a l'air de bien fonctionner comme sa voisine, un bar mitoyen au sien venait de mettre la clé sous la porte. Il dira aussi, je ne dois pas me réjouir de malheur des autres, chose qui peut m'arriver, parce que la Belgique nous assomme avec ses multiples taxes, une machine à pomper des sous...
A savoir ; une taxe sur ONSS ( office nationale de sécurité sociale) ;
TVA ( Taxe sur la valeur ajoutée). INSTI ( caisse de travailleurs indépendants ) et son loyer mensuel de 1500 euro. Il précise seulement qui ne fonctionne pas en asbl, mais en société d'où les contraintes administratives dures.
Et surtout, le fonctionnement périodique de nos commerces suites aussi aux paiements des allocations CPAS. Les clients qui demandent souvent le crédit pour payer à la fin du mois, cela retarde notre trésorerie.
Une vie sous perfusion qui clochardise cette société congolaise, rendant certains malhonnêtes par nécessité ! (vol à l'étalage, escroquerie, prostitution sauvage). Cette situation est inhérente à toute la Belgique ! A l'impossible nul n'est tenu...
Quant à ses concurrents directs, d'à cotés vendent les boissons à 2 euro, avec un casier qui comporte 12 bouteilles, et mois à 2,50 euro, les gens préfèrent aller là où c'est moins cher. Il s'insurge sur cette concurrence déloyale... (asbl, contre société)
Mais il tient bon par rapport à la gestion de son établissement, avec aussi des à cotés ( Taba, Kwanga et makayabu etc...)
Pour terminer, il rendra un vif hommage à ceux l'ont permis de tenir plus de 5 ans dans souci financier important. Il dira grand merci Lucien LIKIMBA, Delo YENDE, Singa, JP Suisse ( aachen), Angel ainsi qu'à Tony BUTERA. On devient ONASSIS qu'avec l'aide de ses amis et famille..
La vidéo
Dossier de Roger BONGOS
0 comments:
Post a Comment