Tuesday, February 5, 2013

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: Lundi 4 février à l'Hôtel Sultani : Lancement du protocole d'accord PAM-IFRI sur la sécurité alimentaire

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l'actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l'actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Lundi 4 février à l'Hôtel Sultani : Lancement du protocole d'accord PAM-IFRI sur la sécurité alimentaire
Feb 5th 2013, 09:22

 

Crée le 05-01-2013 09H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi  05-01-2013 - 09H34 PAR: OBSERVATEUR



L'Hôtel Sultani a servi de cadre, le lundi 4 février 2013, à la cérémonie du lancement du protocole d'accord entre le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité en République démocratique du Congo (RDC). Ladite cérémonie a été présidée par le ministre de l'Agriculture et du développement rural qui s'est fait représenté par son directeur de cabinet, M. Alexis Makumyaviri.



Dans son discours de circonstance, le ministre a exprimé sa satisfaction face au protocole d'accord entre les deux organismes, avant  de souhaiter   que l'analyse qui sera menée  permette à la RDC de disposer des informations fiables sur l'ampleur de l'insécurité alimentaire qui frappe plusieurs ménages congolais.

Il a rappelé que l'insécurité alimentaire en RDC est devenue alarmante et demande la conjugaison d'efforts pour y faire face. A titre illustratif, il a révélé que suivant un rapport de Multiplie Indicator Cluster Survey (MICS) publié en 2010, 57,8 % de la population congolaise avait en 2010 une consommation alimentaire pauvre ou limitée. Le rapport de l'Integrated food security  phase classification (IPC)  de décembre 2012 estime quant à lui que 6,4 millions de personnes affectées par une crise alimentaire et de moyens de substance aigüe ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence. De son côté, IFPRI renseigne dans son rapport d'octobre 2011 que la RDC compte parmi les 6 pays du monde où la situation de la faim s'est empirée. Selon ledit rapport, l'indice global de la faim (GHI) pour la RDC s'est accru à 63 % en 2010 à cause des conflits armés et de l'instabilité politique.

En outre, il a indiqué que les différentes  enquêtes territoriales conduites par l'Institut national de la statistique (INS), le ministère de l'Agriculture en collaboration avec le PAM depuis juillet 2011 dans les provinces Orientale, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Katanga, Equateur, Maniema, Bas-Congo et Bandundu révèlent que d'un manière générale une proportion importante de leurs populations est confrontée à une insécurité alimentaire sévère en raison des conflits, de l'insécurité, de la pauvreté, de l'enclavement lié  au déficit d'infrastructure de transport, du manque d'accès au marché, de la faible production agricole liée au manque d'encadrement, etc.

Selon le ministre, les conséquences de l'insécurité alimentaire sont énormes : elle affecte la capacité cognitive de la population dans tous ses segments et réduit la production du travail ; elle rend la population vulnérable aux différents chocs avec comme conséquence l'aggravation de la mortalité.

Pour Jean-Chrysostome Vahamwiti, la lutte contre l'insécurité alimentaire exige la conjugaison des efforts pour parvenir à cerner la nature du problème afin de cibler les interventions. Ainsi, pour répondre à cet impératif a-t-il déclaré, le gouvernement congolais a fait de la réduction de la pauvreté et de l'amélioration de la sécurité alimentaire ses objectifs prioritaires dans le cadre de son Document de stratégie et de croissance et de réduction de pauvreté de première et de deuxième générations (DSCRP1 et DSCRP2).

C'est aussi dans ce même cadre, a-t-il renchéri, que le gouvernement a collaboré avec le PAM,  la FAO et l'UNICEF, à travers ses services techniques à savoir : l'INS, le Programme national de nutrition (PRONANUT), le Service national des statistiques agricoles (SNSA) pour améliorer la collecte des données socioéconomiques et sur la consommation des ménages dans toutes les provinces à l'échelle territoriale entre 2011 et 2012.

Il stigmatisé le fait que ces efforts bien que louables aboutissent difficilement aux résultats escomptés à cause surtout des déplacements massifs et répétés dus aux conflits armés. C'est pourquoi, il s'est réjoui de la conclusion de l'accord entre le PAM et l'IFPRI.


Plan cadre des Nations unies pour l'assistance au développement

Par ailleurs, le ministre a révélé que les agences du système des Nations unies en RDC viennent de formuler pour la période 2012-2017 le Plan cadre des Nations unies pour l'assistance au développement (UNDAF).

Selon le représentant du PAM en RDC, M. Martin Ohlsen, grâce à un excellente collaboration entre ces agences (PAM, FAO, UNICEF notamment), son organisme a financé la collecte des données socioéconomiques dans toutes les provinces et territoires du pays. Cette collecte d'information aussi détaillée jamais réalisée auparavant permettra de faire une analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité en RDC. Ces travaux, a-t-il précisé, s'insèrent également dans ce Plan cadre des Nations unies pour l'assistance au développement et du DSCRP2.

En plus, il estime que cette analyse permet de mettre à jour les indicateurs de sécurité alimentaire en RDC pour une meilleure planification de la réponse aux problèmes de la faim et de la malnutrition dans ce pays. Cependant, tout en reconnaissant les efforts de redressement entrepris par le gouvernement congolais et ses partenaires, il a affirmé que beaucoup reste encore  à faire au regard de chiffres ci-après : 2,6 millions de déplacés selon Ocha, 6,4 millions de personnes en crise alimentaire et de moyens de substance aigüe et des taux de malnutrition au-dessus du seuil d'urgence de 15 % dans beaucoup de territoires notamment dans les zones enclavées de l'ouest de la RDC.

Il a réitéré l'appui technique et financier de son agence au renforcement des capacités du gouvernement dans la collecte, le traitement et la diffusion d'informations fiables sur la sécurité alimentaire et la malnutrition ainsi que l'alerte précoce.

Le PAM apporte une assistance à plus de 3 millions de Congolais vulnérables chaque année. Ses activités concernent la distribution des vivres aux populations déplacées retournées, rapatriées, réfugiées ainsi qu'aux communautés hôtes généralement très pauvres. L'alimentation scolaire, les travaux à haute intensité de main d'œuvre, la nutrition et le VIH Sida constituent d'autres domaines d'intervention prioritaires du PAM. A travers son unité logistique, cette agence onusienne dispose également d'une flotte aérienne pour faciliter l'accès humanitaire aux populations les plus vulnérables de la RDC et réhabilite aussi les routes et pistes rurales.

De son côté, le coordonnateur de l'IFPRI, M. Thaddée Badibanga, a déclaré que les tâches que le PAM et son institution viennent de s'assigner sont complexes au regard du tableau sombre que représente le secteur alimentaire en RDC. Selon lui, l'analyse de la sécurité alimentaire devrait investiguer tous les composantes de la sécurité alimentaire à savoir l'accessibilité, la disponibilité, et le contenu nutritif des aliments.

Rombaut Ot.

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