Crée le 10-01-2013 14H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour lE jeudi 10-01-2013 - 15H15 PAR : RADIO OKAPI
Les prix de plusieurs denrées alimentaires ont augmenté, depuis le mercredi 9 janvier, sur les marchés de plusieurs villes de la province du Bas-Congo. Des sources sur place expliquent cette hausse par la difficulté qu'éprouvent les producteurs des biens et denrées pour les évacuer vers les centres urbains suite à la grève des conducteurs des poids lourds qui exploitent la route Kinshasa-Matadi-Boma.
A Matadi, par exemple, le sac des cossettes de manioc, vendu la semaine dernière à 30 000 francs congolais (30,3 USD), coûte désormais 40 000 (45 USD) voire 45 mille francs congolais (50 USD).
Le sac de braise qui se vendait à 11 000 FC (10, 2 USD) se négocie maintenant à 15 000 francs congolais (14, 5 USD) et le bidon d'huile de palme de 5 litres, qui coûtait 7 000 francs (8 USD) s'achète maintenant à 10 000 francs (10, 1 USD).
Outre cette flambée de prix, certains produits aliments se raréfient dans la ville portuaire de Matadi, signalent d'autres sources.
Ibrahim Manzukula, membre de la société civile du district des Cataractes affirme que les produits agricoles pourrissent déjà dans certains villages, faute de transport pour les évacuer.
La même source indique que les rares conducteurs qui continuent d'assurer le trafic entre ces villes ont triplé le prix du transport.
La société civile du Bas-Congo invite le gouvernement de la République à obliger les patrons des entreprises de transports à répondre favorablement, dans un bref délai, aux revendications de leurs agents, en grève depuis le 7 janvier dernier pour réclamer notamment l'augmentation de leur salaire et l'amélioration de leurs conditions de travail.
Les conducteurs des poids lourds qui desservent Kinshasa-Matadi-Boma disent avoir introduit depuis 2007 plusieurs revendications auprès de leurs employeurs notamment au sujet de leur rémunération, sans obtenir gain de cause.
Regroupés au sein de l'Intersyndicale du secteur du transport routier, les conducteurs des poids lourds estiment que leurs employeurs, constitués en majorité des expatriés, les exploitent.
«Les routiers font des missions sans être soutenus. Ils n'ont pas à manger. Ils n'ont pas de logement. Ils n'ont pas de prime. Ils travaillent trente jours sur trente, mais ils sont payés pour vingt-six jours», s'était plaint André Tshikoji, président National du syndicat professionnel des transporteurs routiers.
Les employeurs de ce secteur avaient jugé non fondées ces revendications et estimé traiter leurs employés conformément à la législation congolaise.
De son côté, le ministre de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Modeste Bahati Lukwebo s'était dit conscient de mauvaises conditions dans lesquelles les conducteurs des poids lourds et leurs auxiliaires travaillent, promettant de s'impliquer pour l'amélioration de leurs conditions de travail.
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