Crée le 05-12-2012 07H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 05-12-2012 16H05 PAR: LA PROS
Le Réseau National des ONGs des Droits de l'Homme de la République Démocratique du Congo (Renadhoc) a rendu public ce mardi 4 décembre 2012, son nouveau rapport portant sur les violations des droits de l'homme commises par le Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu. Ce résultat est le fruit d'un monitoring réalisé dans la période allant du 1er juin au 30 novembre dernier par les ONG des Droits de l'homme, sur place dans le Nord-Kivu. Il ressort de ce document de 25 pages que les rebelles du M23 ont commis des crimes, pillages, extorsions et exactions durant leur occupation de la ville de Goma. Aussi, ont-ils facilité, l'évasion des prisonniers détenus à Munzenze occasionnant ainsi des représailles contre des magistrats. Face à ces violations, le Renadhoc invite la Cour Pénale Internationale (CPI) à poursuivre les rebelles du M23. Et, au Gouvernement la République de ''prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour que le Gouvernement central cesse de demeurer si faible et si inefficace qu'il se trouve par moment contraint de n'exercer qu'un contrôle marginal du territoire national''.
« En date du 21 novembre 2012, une femme de militaire qui voulait entrer dans le camp Katindo pour récupérer ses biens restés dans sa maison lors de sa fuite, après discussion avec un militaire M23 qui était à la garde, a assassiné la femme à base d'une baïonnette en pleine journée vers 11 heures à l'entrée du camp Katindo », a dénoncé le Secrétaire exécutif du Renadhoc, Fernandez Murhola. Des rebelles se sont livrés à des tueries visant des cadres de la ville de Goma. En la date du 27 novembre 2012, les hommes de Makenga ont abattu Monsieur Uzaribara Baba Rehema, à son domicile avant d'emporter sa jeep de marque Prado vers un endroit inconnu. La justice mise en péril Dans leur zèle, les rebelles ont facilité la justice populaire sur un présumé voleur d'un téléphone dans le quartier Ndosho et qui a été brûlé vif sans aucune autre forme de procès, car selon eux, ils n'ont pas de prison. « Du 20 au 27 novembre 2012, les éléments du M23 ont organisé l'évasion de tous les 1500 détenus de la prison centrale de Munzenze dont parmi eux, des condamnés à perpétuité et d'autres qui n'avaient pas encore purgé leurs peine.
Ils ont, de surcroit, cautionné l'impunité, occasionné des représailles contre des magistrats ainsi que la recrudescence de l'insécurité dans la ville de Goma », s'est indigné le secrétaire exécutif du Renadhoc, avant d'indiquer que le bureau du parquet de Goma a été victime du pillage de ses biens, meubles et mobiliers par les éléments du M23. Autre grief. Les rebelles ont emportés vers le Rwanda via Bunagana près de 1000 tonnes d'armes lourdes, minutions et les chars de combat, abandonnés par les FARDC lors des affrontements. Au moins 6 camions de l'office de route ont été chargés des caisses d'armes et munitions retirées dans le magasin d'armement de la huitième Région militaire. Le Renadhoc hausse le ton Face à la gravité des actes commis par les hommes de sultani Makenga et Jean Marie Runiga, le Renadhoc n'est pas allé par le dos de la cuillère pour demander des sanctions à l'égard des hors-la-loi et leur mentor que sont le Rwanda et l'Ouganda. Ainsi, invite-t-il la Cour Pénale Internationale de diligenter et d'intensifier ses enquêtes dans les Kivu pour que tous les criminels répondent de leurs ignominieux actes criminels contre les populations civiles.
Quant au gouvernement de la République, il doit prendre toutes les dispositions qui s'imposent pour que les larges bandes forestières de l'Est du pays, allant du Sud de Lubero à l'est de Shabunda, en passant par l'Est de Walikale, les hauts plateaux de Masisi, de Kalehe, de Kabare, Mwenga et de Fizi, cessent de demeurer des zones tampons occupées par des bandes armées étrangères qui ont contraint les congolais à abandonner leurs villages et leurs biens au profit de leurs activités d'exploitation illicite des richesses nationales. Ces activités, rappelle le Renadhoc, sont répréhensibles par les lois de la République. Sans atermoiements, le Renadhoc invite également le Gouvernement à ''ne pas amorcer un dialogue anticonstitutionnel quelconque avec une force négative comme le M23 ou les FDLR et à privilégier les négociations directes avec le Rwanda…La ville de Kampala ne peut en aucun cas, être le lieu d'une quelconque négociation politique au regard du fait que l'Ouganda reste un pays agresseur''.
Laetitia Mbuyi
0 comments:
Post a Comment