Crée le 06-11-2012 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 06-11-2012 - 14H25 PAR: CONGO-NEWS
JC MasanguMatata Ponyo et Albert Yuma
Augustin Matata Ponyo n'a rien changé au brada¬ge scandaleux des mines congolaises. Bien au contraire, la pratique se poursuit de manière autant, si pas plus intense depuis son avènement à la Primature. Le FMI -Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale en ont eu vent avec la cession de quatre mines congolaises au Katanga en toute opacité et à des acheteurs à la renommée très douteuse. L'une des ces mi¬nes cédées à 50.000.000 de dollars a été revendue à plus de 150.000.000 d'euros seulement quelques semai¬nes après.
Comprenez ce processus de retro-commis¬sion qui consiste à vendre à un complice à vil prix, quitte à se partager la plus-value lorsque la même mine est revendue plus chère. Pour¬tant la RD-Congo et les ins¬titutions de Bretton Woods se sont accordés sur un processus de transparence qui impose que les sommes d'argent versées dans le cadre de la conclusion d'un contrat dans le domaine des ressources naturelles soient déclarées et par l'Etat béné¬ficiaire et par l'entreprise qui effectue les paiements.
Les Institutions financières in¬ternationales (FMI et BIRD) veulent surtout que l'utilisa¬tion des ressources issues de l'exploitation des ressources naturelles soit connue de l'opinion publique nationale. Toutes ces mesures visent à assainir la gestion des res¬sources naturelles congolai¬ses. Sur ce point comme sur bien d'autres encore le FMI et la Banque mondiale ont du mal à accorder leurs vio¬lons avec le gouvernement rd-congolais.
Le contrat chinois par exem¬ple conclu initialement pour un montant de 9 milliards de dollars USD avant d'être ra¬battu à 6 milliards et demi, continue toujours à essuyer les critiques de la commu¬nauté internationale et de la société civile au sujet de l'utilisation de 175 millions USD sur 350 millions USD au titre de «pas de porte» que la Gécamines a déjà encaissé. Plus grave, c'est le flou total sur les 3.5 mil¬liards USD prévus pour le développement de la joint-venture (Sicomines) que l'Etat a constituée avec les Chinois pour rembourser le prêt de 6 milliards USD. Se¬lon le gouvernement, cette rondolette somme est des¬tinée à la construction des infrastructures.
C'est dans ce cadre que la compagnie CREC chargée de construire les ouvrages a importé des engins de génie civil. Pour quel coût? A déduire sur quel base et à quelle échéance? Autant des questions qui tourmentent la société ci-vile nationale qui veut voir clair dans l'utilisation des fonds du contrat chinois. et comment expliquer que les engins portent encore l'ins¬cription «CREC» alors qu'ils sont censés être la propriété de l'Etat congolais, ou à tout le moins de la Gecamines.
C'est donc l'opacité totale au sujet du contrat chinois. D'ailleurs les dirigeants congolais se défilent quand il s'agit de parler de l'affec¬tation des ressources issues du contrat chinois.
Ce cas et celui de quatre autres contrats miniers «léo¬nins» irritent au plus point la communauté internationale qui en a marre de la per¬fusion financière de la RDC alors qu'elle même peut gé¬nérer les ressources néces¬saires à son développement avec la bonne gouvernance.
Signe que rien n'a encore fondamentalement changé en RDC, le montant de la transaction entre la Géca¬mines de Yuma qui a rache¬té les parts de EGMF dans CMSK est secret d'Etat. Des gens qui ont un mandant pu¬blic refusent de dire combien ils ont payé pour devenir ac¬tionnaire unique de CMSK.
Las de voir la partie congo¬laise passer, de manière répétée, outre ces accord pour brader ses richesses alors que le pays a cruelle¬ment besoin d'argent, le FMI et la Banque mondiale ont tapé du poing sur la table et sommé le gouvernement Matata de présenter les qua¬tre contrats signés, sinon Kinshasa se verra privée le passage de la quatrième à la cinquième revue du PEG II -Programme économique du gouvernement. Cette pression a fait que Matata a reculé pour exhiber deux conventions sur les quatre. Il a jusqu'au 10 décembre prochain pour dévoiler les deux autres.
Une affaire analogue avait été dénoncée par le député britannique Eric Joyce pour plus de 5,5 milliards de dol-lars des mines bradées. Dan Getler et l'entourage immé¬diat du Président de la Ré¬publique y avait été mis di-rectement en cause. Cette fois-ci, c'est Albert Yuma, le patron de la FEC-Fédération des entreprises du Congo et président du Conseil d'admi¬nistration de la Gécamines- que toutes les sources citent au centre de ce bradage en complicité avec le gouver¬neur de la Banque centrale, Jean-Claude Masangu Mu¬longo.
PATHY MAWETE MABWISA
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