Crée le 26-11-2012 08h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 26-11-2012 - 13H30 PAR:RADIO OKAPI
La Monusco a évacués de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, vingt-deux magistrats qui se disent victimes de menaces de mort de la part des rebelles du M23. Ces magistrats sont arrivés à Kinshasa le dimanche 25 novembre. « Nous avons commencé à subir des attaques et des messages de menace de mort », explique Michel Magasani, un des magistrats évacués.
« On a été accueilli dans une base de la Monusco. On y est resté pendant trois jours et nous avons été évacués à Bukavu toujours par la Monusco. De là, on a été amené à Kinshasa », raconte le juge.
Michel Magasani raconte comment un de ses collègues a récemment échappé à la mort à Goma :
« Il a rencontré un groupe de rebelles du M23 qui l'ont mis à genou. Un des rebelles lui a dit en braquant sur lui une arme: « Tu m'as condamné à 12 ans de prison et moi je te condamne à la mort ». Le magistrat s'est échappé après une dispute entre rebelles ».
D'autres magistrats auraient reçu des messages des menaces sur leurs téléphones.
Michel Magasani indique que les familles des magistrats évacués sont restées à Goma. « Il n'y avait pas moyen de partir avec nos familles », regrette-t-il.
Interrogé à ce sujet, le procureur général de la République a affirmé que ces juges vont rester à Kinshasa jusqu'au retour de la paix dans leur ville.
De son côté, le chef de police de la Monusco, le général Abdallah Wafi, qui a conduit cette évacuation affirme que la Mission onusienne a estimé que les magistrats, compte tenu de leur fonction, étaient « des cibles privilégiées » du M23.
L'évacuation s'est faite dans des conditions difficiles, a-t-il dit. «Nous n'avons qu'un seul hélicoptère qui évacue aussi bien certains personnels civils de la Monusco que ces magistrats», explique-t-il.
Le général Abdallah Wafi assure qu'en dehors des magistrats, il y a aussi des officiels notamment les membres du gouvernement et de l'assemblée provinciale ainsi que des éléments des FARDC et de la police qui ont manifesté le désir d'être évacués de Goma.
L'officier onusien demande qu'une assistance leur soit accordée, expliquant que ces juges ont laissé tous leurs biens à Goma. « Ils ont servi la République et ils méritent aussi de la république l'assistance nécessaire », plaide-t-il.
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