Crée le 24-10-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 24-10-2012 -11H55 PAR : RADIO OKAPI
La Haute cour militaire a rejeté, mardi 23 octobre, la demande des parties civiles relative à la comparution du général John Numbi comme prévenu et du journaliste belge Thierry Michel comme témoin. L'ex-chef de la police suspendu de ses fonctions en juin 2010 après l'assassinat du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya et de son collègue Fidèle Bazana ne sera donc pas dans le box des accusés comme le souhaitaient les parties civiles. Ces dernières le considèrent comme le principal suspect de ce double assassinat.
La Haute cour militaire a déclaré «les requêtes introduites par les parties civiles régulières et donc recevables, mais a rejeté «la demande tendant à constater l'implication du commissaire divisionnaire principal John Numbi, car non saisie quant à ce ». Elle aussi rejeté la demande de la comparution de l'auditeur général et de l'auditeur militaire supérieur, a indiqué président de cette juridiction, le colonel Emmanuel Nsimba.
Lors de précédentes audiences, les parties civiles avaient exigé la comparution du général John Numbi, le chef de la police suspendu. La veille de la découverte de son corps, Floribert Chebeya s'était rendu dans les locaux de l'inspection générale de la police pour répondre à un rendez-vous qu'il avait pris avec le général Numbi. Ce dernier a toujours nié ce rendez-vous. Le lendemain, son corps avait été découvert sur le siège arrière de sa voiture dans la banlieue ouest de Kinshasa. Celui de son collègue Fidèle Bazana n'a jamais été retrouvé.
Les parties civiles voulaient aussi que le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du documentaire «L'affaire Chebeya, un crime d'Etat ? », comparaisse comme témoin. Ce que les juges ont refusé. Thierry Michel a obtenu le témoignage de Paul Mwilambwe, un officier de police en cavale condamné par contumace dans l'affaire Chebeya au premier degré. Dans ce témoignage, que le gouvernement congolais conteste, Paul Mwilambwe met en cause personnellement le général Numbi et le président Kabila dans cet assassinat.
La Haute cour militaire a également rejeté la demande de libération provisoire du commissaire supérieur principal Daniel Mukalayi et de l'officier Robert Mwila condamnés en première instance avec d'autres officiers de la police. Elle dit craindre leur fuite à l'instar des trois autres condamnés dont Paul Mwilambwe et Christian Ngoy.
Les parties civiles et la partie prévenue n'ont pas souhaité commenter ces arrêts de la Haute cour militaire et ont dit attendre le verdict final de ce procès. Toutes les parties impliquées dans cette affaire ont contesté le verdict du premier degré et sont toutes allées en appel.
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