Wednesday, September 5, 2012

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RDC : La difficile rentrée des enfants déplacés par les combats au Nord-Kivu
Sep 5th 2012, 11:40

Crée le 5-09-2012-13h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 05-09-2012 -   13h28 PAR :ARTV-NEWS


s combats entre l'armée et la rébellion du Mouvement du 23 mars ont détruit de nombreuses écoles et fait des dizaines de milliers de déplacés au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, mais des initiatives sont en cours pour aider les enfants à étudier.

RDC : La difficile rentrée des enfants déplacés par les combats au Nord-Kivu

 

© AFP/Archives Simon Maina. Des enfants déplacés, le 30 novembre 2011, dans le camp de Kiwanja dans le Nord-Kivu

Lundi, les enfants ont commencé leur rentrée, mais "il y a de petits problèmes au niveau de la province du Nord-Kivu, où elle n'a pas été intégrale", notamment en raison de "l'occupation de certaines salles de classe par des déplacés de guerre", a déclaré le Premier ministre Augustin Matata Ponyo.

L'armée affronte depuis mai dans le territoire de Rutshuru, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, le Mouvement du 23 mars (M23) -un groupe né d'une mutinerie de soldats congolais, ex-rebelles intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix dont ils réclament la pleine application.

Plus de 250.000 personnes ont fui les combats et, "à ce jour, 258 écoles ont été identifiées et vérifiées comme partiellement ou entièrement détruites dans plusieurs territoires du Nord-Kivu", affectant "environ 60.000 enfants", explique l'Unicef. Le Rutshuru paie le plus lourd tribut avec 87 écoles touchées.

"Dans le grand centre de Rutshuru, la rentrée a commencé facilement. Les élèves ne sont pas nombreux, mais ça a commencé quand même. Ca se passe bien mais une grande partie des enfants est en exil et ne sont pas encore de retour", confie sous couvert d'anonymat un acteur de la société civile de Rutshuru.

Des professeurs manquent aussi à l'appel, car toujours en "exil". "Les directeurs d'école ont demandé aux enseignants de fusionner les classes de même niveau et dont les élèves sont encore peu nombreux", précise l'acteur de la société civile, témoin de ce système dans deux établissements.

Quid de la rentrée dans les positions du M23? "Les parents sont priés d'envoyer nos enfants, garçons et filles confondus, à l'école", indique un communiqué du mouvement demandant aux responsables des écoles endommagées de faire un "état des lieux" pour l'administrateur du Rutshuru, que le M23 a nommé.

Action de l'Unicef


Dans les faits, l'acteur de la société civile confirme que "le M23 ne veut pas empêcher la rentrée scolaire". Seulement, "l'inscription est timide du fait du déplacement de la population vers d'autres localités jugées plus sécurisées", souligne l'Unicef.

Dans le territoire de Masisi, plus à l'ouest, 69 établissements ont été touchés par des combats impliquant divers groupes armés. "Il y a encore des difficultés car des enfants déplacés sont éloignés de leurs écoles", commente Marie-Claire Bangwene, administratrice territoriale du Masisi.

Cependant, certains "se sont inscrits là où ils se sont déplacés (...) et des organisations humanitaires recensent le nombre d'enfants qui sont dans les camps et les enseignants déplacés qui pourraient les aider momentanément", ajoute-elle.

Le gouvernement prévoit des mesures pour que les "élèves de l'ensemble de la province du Nord-Kivu et de celle du Sud-Kivu", également affectée par l'activisme de groupes armés, puissent "étudier comme leurs collègues de l'ensemble du pays", a souligné Augustin Matata Ponyo.

D'ores et déjà, avec les autorités scolaires provinciales et nationales, l'Unicef "travaille pour réparer les 258 écoles qui ont connu une destruction totale ou partielle, fournit des manuels scolaires et fournitures scolaires, forme des enseignants", annonce l'agence onusienne.

Autre défi: "Des parents ne veulent pas envoyer leur enfant dans une école dirigée par telle ou telle ethnie", confie Dieu-Merci Bebeto, président de la représentation des étudiants du Congo. "Ils préfèrent l'envoyer en ville, mais s'ils n'en n'ont pas les moyens, l'enfant risque de rester à la maison..."

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