Crée le 5-09-2012-13h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 05-09-2012 - 19h28 PAR :ARTV-NEWS
Dans une affaire pénale comme celle-ci, l'officier du Ministère public devrait se solidariser aux parties civiles, mais il est regrettable de constater que ce magistrat militaire se rallie aux avocats des assassins de Chebeya et Bazana, pour protéger le suspect numéro 1, le général John Numbi. L'audience publique du procès en appel opposant des assassins de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana contre le Ministère public devant la Haute cour militaire (HCM) siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala été hier mardi 4 septembre 2012 à cause de l'agitation complice du Ministère Public.
En effet, dans une affaire pénale comme celle-ci ayant entraîné la mort de deux personnes, le MP devrait se solidariser aux parties civiles, mais l'officier du Ministère public se rallie aux avocats des assassins de Chebeya et Bazana, pour soustraire le suspect N°1, le général John Numbi des poursuites judiciaires.
Au cours de l'audience publique de mardi, les parties au procès ont débattu sur la requête des parties civiles qui réclament à la HCM la surséance de l'instruction étant donné qu'il y a de nouveau éléments dans ce dossier basés sur les révélations troublantes du Major Paul Mwilambwe qui a déclaré que le général John Numbi a donné l'ordre d'assassiner les deux défenseurs des droits de l'homme.
Me Kabengela Ilunga, un des avocats des parties civiles a, dans son intervention, fait des observations sur la lettre de l'Auditeur général des FARDC à Me Delphin Gessara, avocat des soeurs et frères Chebeya. Cette lettre, selon Kabengela Ilunga, prouve la responsabilité pénale de John Numbi dans le double assassinat de Chebeya et Bazana. Dans cette lettre, l'Auditeur général des FARDC, le général Joseph Ponde lsambwa dit clairement qu'il a déjà envoyé le dossier John Numbi devant la HCM. Mais devant cette juridiction supérieure militaire, le MP active les moyens pour soustraire John Numbi des poursuites judiciaires. Face au comportement suspect du MP, les avocats des parties civiles s'en remettent à la sagesse de la HCM en appelant les hauts magistrats militaires à examiner minutieusement la lettre de l'Auditeur général des FARDC qui établit la responsabilité pénale de Numbi. Pour sa part, Me Richard Bondo a, pour orienter la compréhension du MP, développé la théorie de la liberté des preuves en matière pénale. Pur lui, le MP n'a pas le droit de chercher les preuves provenant des avocats, des parties civiles, mais doit se référera la lettre de l'Auditeur général des FARDC qui affirme clairement qu'il y a une plainte en bonne et due forme contre John Numbi par la veuve Chebeya. A en croire Me Peter Ngomo, un autre avocat des parties civiles, la plainte de la veuve Chebeya est claire et contient tous les éléments de preuve qui révèlent l'implication de John Numbi. Pour Me Irène Esambo, John Numbi devrait comparaître comme partie au procès, mais elle a déploré l'attitude du MP qui, chaque fois, s'agite quand le nom de Numbi est cité par les avocats des parties civiles.
En effet, le MP interprète d'une manière erronée lé lettre de l'Auditeur général des FARDC de façon à protéger John Numbi.
Que la partie civile nous montre la décision de renvoi impliquant John Numbi ", a-t-il lancé. Le réquisitoire du Mp était vide malgré les deux semaines sollicitées par celui-ci.
Me Stanislas Mwamba, agissant pour le compte des soeurs et frères de Chebeya a, tout en dénonçant le comportement du Mp qui frise d'un déni de justice, confondu le Ministère public.
Pour lui, les révélations faites par Paul Mwilambwe ont poussé les parties civiles à saisir la HCM, pour obtenir la surséance de l'instruction. Les faits qui ont été transmis à la HCM, c'est l'implication de John Numbi, dit-il.
Pour éviter la contradiction judiciaire, les avocats des parties civiles demandent à la HCM de surseoir l'instruction en cours du dossier. Ils appellent le MP à rectifier le tir.
Ayant longuement instruit ce dossier au second degré, la HCM a pris e délibéré cette affaire et attend rendre son arrêt dans huit jours conformément à la loi. En cas d'abondance de matières étant donné que ce procès est volumineux, la HCM sollicitera une ordonnance de prolongation auprès du premier président de cette haute instance judiciaire.
GODE KALONJI MUKENDI
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