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| Retour à la case départ Jul 19th 2012, 11:25 Crée le 19-07-2012-11 h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 19-07-2012 - 11h35 PAR : LE POTENTIEL
 La guerre que le M23 mène contre les FARDC depuis avril dernier tend à devenir un fait divers. Cela à la lecture de la Déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) le 15 juillet 2012. Cette déclaration a été faite à Addis-Abeba en marge de la 19ème session ordinaire de l'Union africaine (UA). Il en ressort 13 décisions. L'une sort du lot. Il s'agit de la 11ème qui est libellée en ces termes : «L'établissement immédiat d'un mécanisme de suivi à travers la réactivation de l'équipe d'Envoyés spéciaux composés de S.E Benjamin Mkapa et S.E le général Olusegun Obasanjo pour trouver les causes profondes des conflits dans l'Est de la RDC et ainsi proposer une solution durable. Le secrétaire général des Nations unies est appelé à appuyer cette initiative».
Tout de go, cette décision appelle analyse et commentaire. Les deux envoyés spéciaux sont très connus dans les Grands Lacs, et particulièrement en RDC. Ils sont les parrains sinon des corédacteurs de l'Accord de Goma signé en 2009 par le gouvernement et les groupes armés, dont le CNDP. Cet accord renferme des revendications dont le M23 se fait l'écho depuis qu'il a fait défection des FARDC avant de les combattre dans une guerre ouverte qui se poursuit jusqu'à ce jour dans la province du Nord-Kivu. Or, il est superfétatoire de souligner que ce nouveau mouvement rebelle qui a commencé par une mutinerie, est une émanation du CNDP sinon sa réincarnation.
Que le mandat d'Olusegun Obasanjo et de Benjamin Mkapa soit renouvelé pour découvrir les causes profondes des conflits dans l'Est de la RDC pose un réel problème. Qu'est-ce qu'ils n'ont pas pu faire à l'époque qu'ils devront faire cette fois ? Ne peut-on pas dire qu'ils avaient fait de la villégiature et poussé les participants à la Conférence de Goma à scander «Amani Leo !» (NDLR la paix aujourd'hui !), alors qu'ils avaient conscience de n'avoir pas creusé et trouvé la racine du mal qui ronge l'Est du Congo ? Que la CIRGL et l'UA relancent ces deux
Envoyés spéciaux peut s'interpréter comme une façon de rouler le peuple congolais dans la farine. Ce qui motive un nouveau mandat de nos «Excellences» devrait être cherché dans le projet de balkanisation du Congo.
La communauté internationale a laissé le M23 gagner du terrain avant de le stopper à la porte de Goma. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait plus tôt ? Que représente Goma si ce n'est l'épée de Damoclès ? On voudrait mettre Kinshasa devant une alternative : soit il négocie, c'est-à-dire prend en compte les revendications du M23 (alias CNDP), soit on laisse s'installer une occupation de facto devant aboutir plus tard à la création d'un Etat dans les provinces du Kivu.
De cette décision de l'UA, l'on peut déduire que l'on prend les mêmes et l'on recommence. D'où, au lieu d'avancer, on est revenu à la case départ. | |
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