Crée le 24-07-2012-05h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 24-07-2012 - 19h35 PAR :OBSERVATEUR
Le Premier ministre a instruit sur le respect du nombre des services limités à quatre
Véritable détermination pour le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon et son gouvernement engagés à concrétiser la vision du président Joseph Kabila dans le cadre de l'assainissement du port de Matadi. Descendu dans le Bas-Congo pour une visite de travail de trois jours, Augustin Matata Ponyo qui séjourne à Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, a aussi appelé à l'application stricte des termes du Décret de 2002 signé par le chef de l'Etat relatif aux services qui doivent opérer aux frontières. C'était le lundi 23 juillet. Au cours de cette descende sur terrain, le constat qui s'est dégagé est amer aux yeux de Matata Ponyo.
En effet, à ce jour, le port de Matadi ploie sous le poids de plusieurs taxes redondantes, rendant ainsi ce port parmi les plus chers au monde. Matata Ponyo a ensuite constaté que le problème récurrent d'engorgement de ce port se pose avec acuité.
Accompagné du vice-premier ministre et ministre du Budget, le professeur Daniel Mukoko Samba, du ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Mujey Mangej, du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, du ministre de l'Economie et Commerce, Jean-Paul Nemoyato Begapole, du ministre de l'Industrie, Remy Musungayi Bampale ainsi que du ministre délégué en charge des Finances, Patrice Kitebi Kibol M'Vul, le Premier ministre a été face à une triste réalité : la présence de certains services non autorisés qui opèrent allégrement au port de Matadi, au mépris du décret présidentiel de 2002 qui fixe le nombre à quatre, les services autorisés à y fonctionner.
Services " rebelles "
" Cette multitude des services ne favorise pas la croissance économique, alors que le gouvernement Matata Ponyo, sous le leadership du président Joseph Kabila, s'est fixé comme objectif d'ici 2016 d'atteindre une croissance à deux chiffres. Les ports, les aéroports internationaux doivent être mis à contribution pour y parvenir. Pour cette itinérance au port de Matadi, le Premier ministre, accompagné de quelques membres de son gouvernement, a visité ce port non pas seulement pour voir, mais aussi et surtout pour agir. Ainsi, il a été décidé de l'élimination de toutes les taxes redondantes et autres services qui opèrent illégalement au port de Matadi ", a-t-on rappelé.
Cette décision n'est pas une innovation. Elle est plutôt une application stricte du Décret du chef de l'Etat de 2002 qui fixe le nombre des services devant opérer aux frontières. Il s'agit des quatre services à savoir : la Direction générale des douanes et accises (DGDA), de l'Office congolais de contrôle (OCC), de la Direction générale de migration (DGM) et du service de l'hygiène communément appelé la quarantaine.
Au sujet de l'engorgement du port, le chef du gouvernement a fait des observations pertinentes en ce qui concerne le nombre des conteneurs scannés par jour et dont les dernières statistiques indiquent un dépotage de 20 à 40 conteneurs par jour pendant que la capacité installée est de 200 par jour. Matata Ponyo a également constaté le déroulement des travaux de réhabilitation du quai n° 3 dont les travaux sont en cours d'exécution. Constitué de 10 quais, aujourd'hui seuls 7 sont opérationnels. Quoi de plus normal et urgent que tous les quais soient remis état en vue de favoriser un déchargement et chargement rapide des navires.
Après les installations portuaires, le Premier ministre a bouclé sa visite par le pont métallique "Libongo" au quartier Trabeca, une voie d'évacuation des marchandises du port. Sur place, le Matata Ponyo a annoncé la détermination du président de la République à financer la réhabilitation de ce pont à hauteur de 250.000 dollars américains étant donné que l'armature est encore en bon état.
On rappelle que le désengorgement du port de Matadi et la navigabilité du bief maritime du fleuve Congo préoccupent le gouvernement de la RDC au plus haut niveau.
La visite du Premier ministre tombe à point nommé, d'autant plus qu'il s'agit d'une visite d'inspection, pour d'évaluer l'exécution des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de l'amélioration des services œuvrant au sein des installations de port de Matadi. Matata Ponyo a jugé utile de palper lui-même du doigt la réalité des ces dispositions édictées par le gouvernement de la République pour ce qui est du désengorgement du port de Matadi.
Parmi, celles-ci, rappelle-t-on, Matata Ponyo a recommandé à la SCTP (Société Commerciale des transports et des Ports, ex ONATRA) d'abattre un grand travail afin de réduire le nombre de jours mis dans le déchargement de navire accostant ne devant pas dépasser trois jours, alors que la SCTP met parfois plus de dix jours. Il a été également instruit d'évacuer tous les contenaires abandonnés par leurs propriétaires dans les installations du port.
Construit pour accueillir sept mille conteneurs, le port de Matadi en compte actuellement neuf mille deux cents (9 200). Les participants à la rencontre ont soutenu que la vérification des marchandises par scanner va accélérer leur dédouanement. Actuellement, cette vérification est faite manuellement. Cette descente à Matadi a permis aussi la tenue de la Réunion interministérielle comme il est de coutume chaque lundi. Nous y reviendrons.
Willy Kilapi
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