Crée le 25-06-2012- 12h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 25-06-2012 - 12h10 PAR: La prospérité
*L'affaire a duré, voici déjà une dizaine de jours. C'est depuis le 11 juin, a-t-on appris, ce week-end, de source digne de foi. Bunagana et ses environs sont privés d'eau potable. L'œuvre de cette coupure de fourniture d'eau serait attribuée, jusqu'à preuve du contraire, aux mutins du M23 œuvrant sous les ordres de Bosco Ntaganda. Des tuyaux ont été littéralement coupés, pour contraindre des milliers de citoyens à avaler de la salive à la place de l'eau potable ou, à la limite, à rentrer au système d'eau des rivières situées, comme l'on peut le deviner, à plusieurs kilomètres des habitations. Cette catastrophe serait à l'origine de plusieurs dégâts collatéraux dans les hôpitaux et centres de santé. Plusieurs morts dont le nombre n'est pas encore connu sont à compter parmi les victimes de cette situation calamiteuse. Décidément, tous les humanitaires des Nations Unies, les Ongdh ainsi que toutes les institutions étatiques ou privées, partis politiques, Notables du coin, associations et organisations caritatives et philanthropiques….sont vivement interpellés. Vite les interventions !!!! Ce sont des stratégies difficiles à imaginer.
Mais, elles se répètent à l'infini, dans cette histoire de guerre dite de l'Est, de l'Ouest ou du Centre. Comme en 1998, à Kinshasa, avec la coupure du courant électrique, à partir du barrage hydroélectrique d'Inga, cette fois-ci, c'est la ville de Bunagana, au Nord-Kivu, qui est aujourd'hui plongée dans cette situation humanitaire désastreuse. Des tuyaux de conduite d'eau ont été coupés. Des routes sont, elles aussi, coupées. Conséquence ? Des populations innocentes font les frais d'une souffrance atroce : sans eau, ni électricité. La mort et la désolation qui s'en suivent interpellent les humanitaires des Nations Unies, les organisations non gouvernementales ainsi que toutes les associations caritatives et philanthropiques, institutions étatiques ou privées et les partis politiques à s'impliquer dans la recherche de la solution. Selon la Société Civile du Nord-Kivu, l'œuvre porterait la signature du M23, le Mouvement insurrectionnel sous la bannière de laquelle Bosco Ntaganda, l'homme doublement recherché par les autorités congolaises et la Cour Pénale Internationale, opère, depuis qu'il avait décidé de voler de ses propres ailes, en misant néanmoins sur la ''bénédiction'' rwandaise directe ou indirecte.
Bosco Ntaganda, dans cette nouvelle affaire, semble prendre des nouveaux risques incalculables, s'il laisse la situation s'empirer. L'on parlera d'une catastrophe humanitaire préméditée, s'il tentait de généraliser cette pratique dans différents sites, c'est-à-dire, dans plusieurs autres villages et villages du Nord ou Sud-Kivu. D'où, la nécessité d'interpeller sa propre conscience en tant qu'humain, pour l'amener, là où il se cacherait, à s'interdire d'assoiffer les populations civiles au point de les contraindre à avaler de la salive à la place de l'eau ou, à la limite, à recourir au système atavique, celui d'aller à la recherche d'eau des rivières situées à des dizaines ou centaines de kilomètres, y compris dans des zones opérationnelles. Cette sonnette d'alarme s'adresse également à tous ceux qui, de près ou de loin, sont intéressés à la question de la stabilité du Congo-Kinshasa. Les Etats voisins, y compris le Rwanda, sont appelés à mettre la main à la pâte, pour éviter le pire. D'autant plus que les effets pervers de toute éventuelle désintégration de la situation humanitaire auraient des répercussions néfastes sur leurs propres territoires, s'il faut compter avec l'afflux massif de nouveaux réfugiés congolais, en errance. Onu : où est l'annexe du rapport d'experts ?
La confusion qui règne à l'Est sur la ''responsabilité'' de Kigali sur l'existence de plusieurs filières de recrutement des forces négatives dénoncées, du reste, par Kinshasa, ne saurait s'estomper qu'à la seule condition que l'Onu puisse trancher. Là-dessus, tous les espoirs restent suspendus à la publication du rapport d'experts et de son annexe sur cette nouvelle guerre aux affres déstabilisatrices. Le travail de ces experts aurait tellement un effet boomerang que des pressions venues de certaines capitales non autrement identifiées retarderaient encore la publication de l'annexe contenant les détails des noms des commanditaires de cette guerre. A Kinshasa, pendant ce temps, c'est la colère. Les Notables du Nord et Sud-Kivu multiplient des rencontres dans tous les sens. Les Députés, au-delà du Budget, s'activent en vue d'une diplomatie parlementaire. Le gouvernement fait le tour de la région. Alors que les diplomates africains en appellent à une solution négociée, si jamais Kigali y était mêlé, des indications préliminaires de la Monusco l'avaient plutôt attesté, bien avant l'arrivée de la Ministre rwandaise des affaires étrangères et, même, la conférence ''court-circuitante'' de Paul Kagame.
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