Crée le 14-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN|ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 14-10-2013 - 07H39 PAR : LE POTENTIEL
La gestion des ressources naturelles exige un leadership et de la détermination dans les Etats fragiles. C'est ce qu'a soutenu Matata Ponyo Mapon dans un forum organisé à Washington, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
En séjour à Washington où il a participé aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire, le Premier ministre Matata Ponyo Mapon a fait un exposé devant un panel sur le développement des industries extractives dans les pays fragiles, dont la République démocratique du Congo. Dans son exposé, Matata Ponyo a présenté sa vision sur la voie à suivre et les stratégies à mettre en œuvre pour éviter que les ressources soient source de malheur pour des pays qui détiennent
Il a réfuté la thèse selon laquelle l'abondance de ressources naturelles constitue une source de malédiction ou de bénédiction dans les pays en développement. Selon lui, le problème se situe au niveau d'absence d'un « leadership fort » au niveau des Etats et de la « détermination ».
Pour preuve, Matata Ponyo a indiqué que les ressources naturelles ont permis aux économies africaines d'être forte dans les années de l'indépendances, balayant d'un revers de la main la thèse alarmiste de « paradoxe de la richesse ».
Devant un auditoire composé exclusivement de hautes personnalités du monde des finances, Matata Ponyo n'a pas hésité de condamner le comportement de certaines multinationales qui alimentent les conflits dans les pays du Sud pour tirer au maximum le bénéfice de cette contradiction, au travers de l'exploitation illégale des richesses naturelles qui s'y trouvent. Le cas le plus patent, a-t-il dit, est celui de la République démocratique du Congo qui fait face, depuis plus d'une décennie, à une guerre dans sa partie Est, bâtie essentiellement sur le commerce illicite des ressources naturelles. Aussi, a-t-il appelé à une grande dynamique au niveau mondial pour permettre aux pays fragiles, mieux lotis en ressources naturelles d'en faire une arme de développement et non un porte-malheur.
Abondant dans le même sens, le Premier ministre du Timor Oriental, Xanana Gusmao, s'est appuyé sur l'expérience norvégienne. Il s'agit, a-t-il soutenu, d'un modèle qui a permis d'asseoir un fonds souverain au travers d'une gestion rationnelle des ressources. Ce que tente, a-t-il dit, de faire son pays, le Timor.
Daniel Koffman, responsable d'une institution internationale en charge de lutte contre la corruption, a salué, à l'instar d'autres intervenants et séminaristes, la position défendue par le Premier ministre Matata Ponyo.
ACTIVITES DE MATATA A WASHINGTON
Parti de Chicago où il a participé dès son arrivée en terre américaine à un échange organisé dans le cadre de Chicago Global Affairs Council, Matata a, à l'étape de Washington, déployé une intense activité qui l'a conduit aussi bien dans les couloirs de l'administration Obama que des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et FMI).
Dans la capitale fédérale américaine, Matata Ponyo a conféré au Département d'Etat américain avec Mme Linda Thomas-Greenfield, sous-secrétaire d'Etat pour l'Afrique. Le déroulement de dernières concertations nationales organisées à Kinshasa et le financement de prochaines élections ont figuré au menu de leurs entretiens. Les deux personnalités ont également passé en revue l'évolution de la situation sécuritaire en RD Congo.
Sur cette question touchant à la souveraineté du pays, le Premier ministre a salué l'implication des Etats-Unis qui se sont totalement investis pour un retour rapide de la paix dans la partie Est de la RDC. Se félicitant de la nomination d'une envoyée spéciale des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, Matata Ponyo a dit s'attendre à une forte mobilisation de la communauté internationale pour mettre hors d'état tout fauteur de troubles dans la région, principalement le Rwanda, clairement indexé par divers rapports des Nations unies.
Avec Dr Raj Shah, administrateur de l'USAID, cette institution américaine de développement, les échanges ont tourné autour de l'accompagnement de la RD Congo par cette agence américaine. A cette occasion, Matata a présenté les résultats des réformes engagées par le gouvernement pour stabiliser davantage le cadre macroéconomique ; le taux d'inflation ayant été ramené sous la barre de 5% et le taux de croissance oscillant désormais autour de 8%.
Visiblement impressionné par la détermination, du chef du gouvernement de la RDC, l'USAID a réaffirmé son engagement à accompagner le gouvernement congolais dans des secteurs prioritaires tels que l'agriculture, l'énergie (projet Grand Inga), l'éducation (projet jeune professionnel et projet de construction et réhabilitation des infrastructures scolaires).
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