Le monde médical en ébullition
L'UNIC se désolidarise du mouvement de grève lancé par des infirmiers congolais
Après les médecins, c'est le tour des infirmiers. Depuis plusieurs semaines, les médecins sont en grève et promettent de la radicaliser aujourd'hui, alors qu'ils ont signé librement un protocole d'accord avec le gouvernement leur demandant de reprendre le travail parce que sur les sept revendications, le gouvernement a répondu à six.
Et pour ce qui est de la rémunération, le gouvernement promet aux médecins de traiter cette question à l'exercice budgétaire 2014. Malgré cet engagement ferme du gouvernement, les médecins n'ont pas répondu à l'appel leur lancé, sacrifiant ainsi la vie de nombreux malades.
C'est à ce moment que les syndicats des infirmiers et infirmières décident aussi de déclencher un mouvement de grève. Ils viennent d'adresser, dans une correspondance au ministre de la santé publique, un préavis. Selon ces syndicats de la santé, c'est le non respect de la part du gouvernement des engagements contenus dans le protocole d'accord signé entre les deux parties prenantes au mois de mai qui serait à la base de ce débrayage.
Mais l'Union nationale des infirmières et infirmiers du Congo (UNIC), co-signataire de ce protocole n'est pas d'accord avec ce mouvement de grève. Son secrétaire général, Joseph Kibangula qui se dit surpris de cette correspondance adressée au ministre de la Santé publique qualifie cet acte, d'anti démocratique. C'est ainsi qu'il appelle ses membres à ne pas participer à cette grève.
« Nous sommes tous co-signataires du protocole d'accord, mais nous sommes surpris de voir quatre syndicats sur les neuf de prendre la décision de déclencher la grève. Nous sommes donc désagréablement surpris. Raison pour laquelle nous disons que l'UNIC n'est pas concernée par cet appel à la grève qui est annoncée à d'autres syndicats tout simplement parce que nous avons constaté, qu'il y a violation des principes démocratiques d'association et de respect des autres », déplore-t-il. Et d'ajouter que l'UNIC demande à ses affiliés de ne pas s'intéresser à cette grève parce qu'elle n'est ni de près ni de loin impliquée. « Les infirmiers doivent continuer de travailler, ils doivent être aux cotés des malades, car personnes n'a été convoquée de manière légale à observer ce mouvement de grève. Le cahier de charge étant sur la table du gouvernement nous devons donc poursuivre les négociations », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Joseph Kibangula appelle le ministre de la Santé publique à convoquer « rapidement une réunion entre son cabinet et tous les partenaires sociaux dont les syndicats de la Santé pour essayer d'examiner ou de faire l'évaluation à mi parcours du protocole d'accord.
En outre, il demande au ministre de la Santé publique d'instituer un comité de suivi pour que toutes les revendications posées au mois de mai au cours de ces négociations puissent être acceptées, examinées et trouvées de solutions ensemble.
Entretemps, la vie de plus d'un congolais est en danger.
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