Copenhague
Après les travaux préparatoires organisés au niveau de chaque pays, un atelier de suivi du PGA, Plate-forme de gestion de l'aide, s'est tenu du 12 au 14 juin à Copenhague, au Danemark. Objectif : produire un guide devant faire objet de mise en œuvre effective de l'accord de partenariat de Busan sur l'efficacité du développement.
Ces travaux, auxquels la RDC n'a pas pris part, étaient l'occasion pour les pays africains de soulever les progrès réalisés à leur niveau et de réaffirmer l'agenda du NEPAD/AU, renseigne le document synthèse de l'atelier de Copenhague. Pionnier dans l'organisation d'ateliers régionaux post-Busan, la RDC s'apprête à mettre en œuvre les résolutions issues de la capitale danoise.
L'accord de partenariat de Busan, tend visiblement vers sa mise en œuvre finale. Les Etats présents à l'atelier de Copenhague, ont fait des commentaires substantifs sur le suivi des indicateurs, et ont proposé un agenda clair pour arriver à parachever le travail déjà fait au niveau de chaque pays. Ces commentaires ont été facilités par les informations pertinentes fournies par l'équipe conjointe PNUD/OCDE. Les échanges entre les Etats sur les progrès réalisés au niveau de chaque région, n'étaient pas en reste. Ils ont promis d'intensifier la collaboration interrégionale dans le cadre de la mise en œuvre du GP.
Pour ce qui est, des indicateurs, les pays participants à l'atelier ont, entre autres, demandé d'utiliser les outils de gestion des finances publiques, cela pour mesurer la prévisibilité annuelle et à mi-terme, peut-on lire dans le document synthèse. Il s'agit, notamment, de PIP et CDMT (Cadre des dépenses à moyen terme). A ce sujet, les pays qui ont une prévisibilité à moyen terme sur 5 ans ont été encouragés à garder leur agenda interne. Ils ont néanmoins été invités à ne communiquer que la prévisibilité sur 3 ans.
Concernant les indicateurs relatifs à la Société civile au secteur privé et au genre, qui mesurent seulement l'environnement, les participants, les participants ont sollicité de partager avec les pays les outils d'évaluation qui sont utilisés par CIVICUS, la Banque mondiale et UNWOMEN. Des séances de formation, en cette matière, devront être organisées au niveau de chaque pays afin de renforcer les connaissances des acteurs de la Société civile.
A côté de cet exercice, les Etats ont aussi pris l'engagement d'évaluer la contribution de ces acteurs au développement. Un accent particulier a été mis sur la participation de la femme dans les instances de prise de décisions et de direction. Sur cette question des progrès sont déjà en cours et pourront selon le document synthèse de l'atelier, être capitalisés.
CALENDRIER DU PROCESSUS
Pionnière dans la mise en œuvre du processus post-Busan, la RDC a été la première à organiser un atelier un atelier sous-régional sur l'appropriation nationale du partenariat de Busan. C'était du 6 au 8 novembre 2012 à Kinshasa à travers la Plate-forme de l'Union Africaine (APDev). Elle a été suivie par le Sénégal deux mois plus tard. Notre pays continue, présentement, la mise en œuvre des résolutions de l'atelier de Copenhague.
Et, bien avant l'atelier de Copenhague, la République démocratique du Congo, a, dans le cadre des travaux préparatoires de guide final de l'accord de partenariat de Busan, avait organisé deux ateliers à Kinshasa. L'un financé par la coopération technique belge et l'autre par le programme des Nations unies pour le développement.
A l'issue des assises de la capitale danoise, les pays ont été invités à procéder respectivement au lancement de l'enquête à la fin en juillet dernier avec, à la clé, la convocation d'un premier dialogue entre leurs partenaires nationaux. Les données sur les enquêtes ont, elles, été récoltées entre juin et juillet. Le mois de septembre, est prévu pour l'analyse des données qui seront envoyées à l'équipe conjointe PNUD/OCDE. La RDC a respecté toutes les étapes prévues. Le gouvernement Matata s'apprête ainsi à convoquer le dialogue entre partenaires.
L'intérêt de la démarche est de réussir le nécessaire passage de l'aide au développement à l'efficacité de l'aide. Pour cela, il faut commencer par l'appropriation des priorités de développement par la RDC. Ensuite, il y a l'orientation vers les résultats, c'est-à-dire que les investissements et les efforts doivent produire un effet bénéfique à la population.
Il y a également des partenariats pour le développement ouverts à tous. En effet, l'ouverture, la confiance, le respect mutuel et l'apprentissage constituent la clé de voûte des partenariats efficaces qui favorisent la réalisation des objectifs de développement en tenant compte de la diversité et de la complémentarité des rôles de tous les acteurs.
Enfin, on doit relever la transparence et la redevabilité réciproque. La redevabilité mutuelle et la recevabilité aux destinataires des actions de coopération, ainsi qu'aux citoyens, organisations, mandants et parties prenantes respectifs, est indispensable pour garantir l'obtention de résultats.
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