Crée le 30-08-2013 07H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 30-08-2013 -07H19 PAR : IRIB-ARTV NEWS
Plus d'un millier de personnes, fuyant l'insécurité à Bangui et réfugiées depuis mercredi à l'aéroport international de la capitale, ont été en partie évacuées par des soldats français et la force africaine en Centrafrique (Misca), a-t-on appris jeudi de source aéroportuaire.
© AFP Pacome Pabandji
Bangui (AFP) - Plus d'un millier de personnes, fuyant l'insécurité à Bangui et réfugiées depuis mercredi à l'aéroport international de la capitale, ont été en partie évacuées par des soldats français et la force africaine en Centrafrique (Misca), a-t-on appris jeudi de source aéroportuaire.
La Misca et les forces françaises "qui assurent la sécurité de l'aéroport, ont tenté en vain toute la journée de mercredi de convaincre les habitants de libérer la piste d'atterrissage", a indiqué cette source, sous couvert d'anonymat.
"Ils ont finalement fait usage de gaz lacrymogène pour les faire déguerpir" dans la nuit de mercredi à jeudi, a affirmé cette source.
"La piste est désormais dégagée", même si plusieurs centaines d'habitants ont refusé de quitter l'aéroport et restent installés à proximité sur le tarmac, sur les aires de stationnement des avions.
"Il n'y a pas encore de vol. Par mesure de sécurité, le vol d'Air France prévu pour arriver à 7H00 locales est repoussé à 21H00", toujours selon la même source.
Toujours de même source, plusieurs dignitaires religieux dont l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, venus sur place mercredi pour tenter une médiation, "ont été obligés de quitter les lieux" devant l'afflux des déplacés vers l'aérogare.
Le président de transition Michel Djotodia a reçu jeudi des représentants de ces déplacés, en majorité des habitants du quartier Boeing, jouxtant l'aéroport dans le nord de Bangui, qui se sont dits "excédés, exaspérés, dépassés par les exactions des éléments du Séléka", la rébellion qui a pris le pouvoir en mars, a constaté un journaliste de l'AFP.
"J'ai dit et redit qu'il n'y a plus de place pour l'impunité dans notre pays. Ceux qui commettent ces exactions, s'ils sont identifiés, eh bien, ils seront arrêtés et poursuivis", a affirmé le président qui s'exprimait en sango, la langue nationale.
"Certains ont demandé que je démissionne. Je suis prêt à démissionner mais qui va assumer les conséquences? Je reste pour assumer", a ajouté M. Djotodia, demandant aux déplacés de "quitter l'aéroport et de rentrer".
A l'issue de la rencontre, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a remis 10 millions FCFA (15.200 euros) aux représentants des habitants de Boeing pour les dédommager.
L'insécurité règne dans ce quartier, considéré comme un fief de l'ancien président François Bozizé, et plus généralement dans tout le nord de la capitale, où les ex-rebelles du Séléka sont accusés d'exactions contre les populations locales.
Tôt mercredi, de nouveaux tirs avaient été entendus à Boeing. Plus d'un millier d'habitants avaient trouvé refuge sur la piste de l'aéroport voisin, occasionnant des retards pour au moins deux vols, l'un de Royal Air Maroc, l'autre d'Air France, selon une source proche de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna).
Les autorités centrafricaines ont annoncé mercredi avoir déployé environ 300 policiers, gendarmes et membres de la Misca pour sécuriser les quartiers nord de Bangui, où violences et pillages se sont multipliés ces derniers jours.
Depuis la prise du pouvoir par le Séléka, les anciens rebelles sont régulièrement accusés d'exactions à l'encontre de la population civile.
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