Crée le 30-08-2013 07H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 30-08-2013 -07H19 PAR : IRIB-ARTV NEWS
Au Conseil de sécurité de l'ONU saisi mercredi d'un projet britannique de résolution sur la Syrie « imputant » au régime de Bachar El-Assad la « responsabilité » de l'attaque supposée aux armes chimiques qui a eu lieu la semaine dernière dans un lieu proche de Damas et « autorisant » une intervention militaire internationale contre lui, le représentant russe mettra très certainement le veto de son pays à son adoption.
La position russe qui sera probablement partagée par le représentant de la Chine, ne stoppera pas l'engrenage que les Occidentaux ont enclenché et qui va se conclure par des frappes militaires en Syrie. Moscou ne veut nullement octroyer la couverture onusienne à une opération à laquelle elle s'est déclarée opposée depuis le début du conflit syrien. Elle s'y résoudra encore moins en ayant constaté que les Occidentaux sont déterminés à l'entreprendre en s'appuyant sur le présupposé non établi de la responsabilité du régime de Damas dans l'attaque supposée aux armes chimiques.
Sans retirer son soutien à Bachar El-Asad, la Russie n'interviendra pas pour autant directement à son secours quand les Occidentaux lanceront leurs frappes contre son pays. Poutine n'engagera pas son pays dans un conflit ouvert avec l'Amérique et ses alliés, mais il fera tout pour faire avorter l'objectif inavoué assigné à leurs frappes : faire tomber rapidement le régime syrien dont les capacités militaires et de cohésion auront été annihilées ou gravement désorganisées. De l'avis de tous les experts, ces frappes n'entraîneront pas l'effondrement immédiat du régime même si la rébellion lancera contre lui une offensive généralisée.
Ce que la Russie va probablement faire sera qu'elle amplifiera l'aide militaire qu'elle lui fournit sans discontinuité qui lui permettra de remplacer sans retard ce que les frappes auront mis hors service. Poutine n'est pas un « fervent » partisan du président syrien, il aurait sans aucun doute donné son accord au départ de celui-ci comme exigé par la rébellion et ses alliés étrangers. Mais à travers un compromis politique qui aurait préservé les intérêts géopolitiques, économiques et sécuritaires de la Russie. Ce dont les Occidentaux n'ont pas voulu tenir compte et que la rébellion a catégoriquement refusé.
Soit Poutine ne « déclarera pas la guerre » à l'Occident sur le conflit syrien, mais il fera tout pour les priver d'une victoire qui prendrait l'allure d'une humiliation pour son pays. C'est pourquoi il va arriver que la propagande occidentale qui a matraqué aux opinions publiques qu'il suffirait de frappes « chirurgicales » pour en finir avec le régime syrien sera prise en défaut de mensonge par la réalité post-intervention sur le terrain. La Russie et les autres alliés de Bachar lui fourniront tout ce dont il a besoin dans sa lutte à mort contre la rébellion. Car contrairement aux Occidentaux intoxiqués par le précédent libyen, ils savent que son régime bénéficie d'un soutien populaire qui lui permettrait de mettre « échec et mat » la rébellion armée. S'ils ont pensé qu'ils vont précipiter la chute du régime de Damas et la fin du conflit syrien, les Occidentaux s'apercevront très vite qu'ils ont fait tout faux à vouloir convaincre de cela, même au prix du mensonge et du bafouement du droit international.
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