Crée le 10-08-2013 10H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le samedi 10-08-2013 - 10H15 PAR :LE POTENTIEL
En formulant des propositions pour les concertations nationales
Les concertations nationales prennent forme. Le secrétariat technique souhaite un début des travaux sur les chapeaux de roue, formulant des propositions pour une meilleure organisation de ces assises nationales. Le format, la durée, les thèmes… tout est passé au peigne fin afin d'assurer un meilleur déroulement des travaux qui doivent allier efficacité, patriotisme et intérêt supérieur de la nation. Bref, le décor est planté.
Plus de doute sur l'effectivité des travaux des concertations nationales initiées par le chef de l'Etat. Les nuages se dissipent de plus en plus. Dès ce 15 août, les 450 participants à cette messe de la cohésion nationale savent désormais à quoi s'en tenir.
Dans le but de voir ces assises déboucher sur des résultats escomptés, le secrétariat technique de ce forum a proposé quelques pistes, dont celle relative à la durée qui ne doit pas dépasser 20 jours. Déjà, l'ordonnance présidentielle avait balisé la voie en prévoyant une rallonge de 5 jours en cas de nécessité.
Quant au budget prévisionnel, il est estimé à 5 millions USD. A en croire des sources, ce montant serait suffisant pour couvrir le coût du transport, de l'hébergement voire l'inévitable per diem. Il va de soi que ce budget sera entièrement pris en charge par le Trésor public. Selon d'autres sources, le budget avoisinerait, un peu plus que la moitié des dépenses du sommet de la Francophonie. L'avenir donnera raison sur le coût réel des travaux.
Abordant les préoccupations de l'Opposition, il nous revient que celles-ci ont été rencontrées dans les thématiques proposées par le chef de l'Etat dans son ordonnance. Déjà le déplacement du présidium à Brazzaville pour solliciter l'accompagnement du président Sassou est considéré comme une réponse aux exigences de l'Opposition.
Pour ne pas s'arrêter en chemin, les sources du secrétariat technique apportent également la démonstration d'une autre volonté de satisfaire aux préalables de l'Opposition. La mise en place d'une commission préparatoire sur base paritaire, rassure-t-on, permettrait de vider toutes les questions en suspens dans l'organisation de cette rencontre de haute portée nationale.
Il reste vrai que les empoignades seront au rendez-vous dans le choix des participants par chaque composante. Les critères de compétence, de crédibilité et de patriotisme devraient guider le choix des composantes. Les questions à aborder étant d'une grande importance, les thuriféraires et autres chantres de tous les bords tout comme les extrémistes de toutes les tendances devraient s'interdire de perturber les échanges dont les conclusions sont attendues par l'ensemble de la nation.
Dans la mesure où celles-ci aideraient à réduire les tensions politiques et permettre de cimenter la cohésion sans laquelle l'élan de développement serait toujours estompé.
Les 450 participants que fourniront toutes les composantes aux concertations nationales devront justifier de leur engagement pour la cause nationale. Bien plus, ils devront prendre conscience de la responsabilité qui est la leur en ce moment précis où le pays aborde un tournant décisif pour un avenir moins conflictuel. Bénéficiaires de la présomption de patriotisme, ils doivent fournir la preuve de leur détermination à travailler dans l'intérêt supérieur de la nation.
La guerre imposée au pays par les voisins de l'Est devrait pousser tout un chacun à mettre de côté les intérêts personnels.
A tout prendre, le décor pour la tenue des concertations nationales est déjà planté ; le secrétariat technique a annoncé les couleurs.
PAS DE MEDIATION MAIS UN ACCOMPAGNEMENT A LA CARTE
Par ailleurs, en marge de la visite Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, co-présidents des concertations nationales chez Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo-Brazzaville, on apprend que le présidium n'a pas traversé le Pool Malebo pour solliciter une médiation du président congolais, mais un accompagnement à la carte.
C'est-à-dire, le président Sassou entrera en scène, chaque fois Joseph Kabila Kabange, son homologue de la rive gauche du fleuve Congo aura besoin de lui. Car faire à jouer à Denis Sassou Nguesso, chef de l'Etat en fonction, le rôle de médiateur entraîne un risque d'ingérence dans les affaires intérieures de la RDC, craint-on dans certains milieux à Kinshasa. Ketumile Masire avait joué ce beau rôle durant les assises du Dialogue inter congolais de Sun City (Afrique du Sud), en tant que chef d'Etat honoraire du Botswana.
Certaines langues racontent, entre-temps, que des membres de l'Opposition congolaise qui avaient traversé le Pool Malebo auraient touché de l'argent. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé, à leur retour au pays, à faire du chantage.
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