A l’issue de sa 6ème réunion Ordinaire
Le Comité de Politique Monétaire encourage le gouvernement aux reformes à la diversification de l’économie nationale
Le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, a présidé vendredi 28 juin dernier, la 6ème réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire (CPM). La présente réunion a porté sur l’évolution de la conjoncture économique à échelle mondiale et nationale au premier semestre 2013, avant d’envisager les perspectives pour le reste de l’année en cours. Le CPM a, à cette occasion encouragé le gouvernement congolais à accélérer la réhabilitation et la construction des infrastructures de base ainsi que les reformes nécessaires à la diversification de l’économie nationale.
Des analyses ont été faites par rapport à la conjoncture économique. Sur le plan international, la tendance à la reprise de l’activité économique mondiale observée en début d’année ne semble pas se matérialiser au terme des six premiers mois de l’année 2013. En effet, le FMI avait projeté une accélération de la croissance mondiale de 0,3 pont en 2013 par rapport à 2012, soit un niveau de 3,5% à la faveur de la perte d’intensité des risques de baisse de l’activité mondiale observée en début d’année.
Il est de constater à ce jour, les pays émergents et les pays en développement continuent d’afficher une croissance vigoureuse, tandis que dans les pays avancés, il semble y avoir une divergence croissante entre les Etats Unis d’une part et la zone Euro d’autre part. La reprise tarde à se consolider et la croissance économique d’après les dernières projections du FMI du mois d’avril, s’établirait à 3,3% et pourrait au regard des évolutions économiques récentes connaître encore un léger recul.
Par ailleurs, un ralentissement de l’évolution général des prix est attendu pour l’exercice 2013, soit 1,7% contre 2,0% en 2012, suite à la baisse de la demande mondiale.
Sur le plan national, l’économie congolaise, a déclaré lé gouverneur de la BCC, reste marquée par une croissance économique vigoureuse estimée à 7,9% en 2013, sur base des réalisations de production vers la fin du mois d’avril, contre un objectif de 8,2%. Cette croissance est essentiellement impulsée par les secteurs des mines, du commerce, de la construction ainsi que de l’agriculture.
A en croire le gouverneur Déogratias Mutombo, vers la fin du mois de juin 2013, le baromètre de conjoncture a indiqué un regain d’optimisme de la part des chefs d’entreprises dans l’évolution de la conjoncture intérieure. Le solde positif d’opinions est remonté à +17,3% contre 11,9% au mois de mai. Tous les secteurs ont été à la base de cette amélioration à l’exception du secteur manufacturier.
Il a par ailleurs expliqué que la meilleure coordination des politiques conjoncturelles continue de produire des effets positifs sur le marché des biens et services. A la fin du mois de juin, l’inflation demeure maitrisée avec la réalisation d’un taux d’inflation cumulé annuel de 0,35% à la période correspondante de 2012. Dans ces conditions, en annualisé, l’inflation atteindrait 0,73% et en glissement annuel 0,72% contre une cible de 6,5%.
S’agissant du secteur extérieur, la stabilité se maintient sur le marché des échanges. Le taux de change est contenu dans la fourchette de 910 et 925CDF le dollar américain. En effet, entre fin décembre 2012 et fin juin 2013, le franc congolais ne s’est déprécié que de 0,18%.
Le secteur monétaire atteste que le marché interbancaire est resté très actif avec un volume total des opérations de 1.475,2 milliards de CDF au cours du premier semestre 2013 contre 306,4 milliards en 2012.
Le marché du titre BTR, l’encours global a atteint 118,05 milliards de CDF, traduisant une ponction annuelle de 23,0 milliards de CDF. Le tau moyen pondéré du BRT à 7 jours se situe à 2,06% en juin contre 1,5% un mois plus tôt.
L’objectif ultime poursuivi par l’instrument BRT, a dit le gouverneur de la BCC, à savoir la régulation de la liquidé bancaire, la BCC a décidé, depuis le 26 juin 2013, de maintenir, dans les opérations BRT, uniquement les soumissions des banques. Il a précisé que tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle. La base monétaire au sens strict et la masse monétaire hors provisions pour importations et dépôts en devises sont globalement en deçà des projections de leurs cibles respectives.
En l’absence des chocs majeurs imminents et à la faveur de la pérennisation de la stabilité du cadre macroéconomique au niveau national, le CPM s’est résolu de maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire à savoir ; le taux directeur à 3% et le coefficient de la réserve obligatoire à 7%. Ainsi, la régulation de la liquidité va se poursuivre via le BRT.
0 comments:
Post a Comment