Dans une leçon sur le rôle de l’église face à la bonne gouvernance
L’ambassadeur Mugalu captive les étudiants de l’UPN
L’ambassadeur Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du chef de l’Etat et pasteur de son état, a captivé dernièrement les étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN) à travers une magistrale conférence qu’il a animé à leur intention dans la salle des promotions (K2 sous le thème : » Rôle de l’Eglise dans la pratique de la gouvernance, 53 ans après l’indépendance de la RDC « . Cette activité qui se tient en marge du 53ème anniversaire de l’accession de la RDC à l’indépendance, est l’initiative du Carrefour inter-facultaire d’analyse scientifique (CIFAS/UPN).
C’est le recteur a.i de l’UPN qui a pris le premier la parole pour remercier l’ambassadeur Mugalu pour sa sollicitude de répondre à l’invitation des étudiants de cette alma Mater. Il n’est pas facile, lui a-t-il dit, d’être à la fois homme de Dieu et politique. Se souvenant des services rendus par l’ambassadeur Mugalu, le recteur a.i de l’UPN a rendu hommage à ce dernier qu’il a qualifié de fils-maison, au regard de son intervention ramenant la paix à l’UPN.
Avec la connaissance biblique et la verve oratoire qui sont sienne, l’orateur, s’adressant à l’assistance, reste d’avis que le monde appartient à Dieu. Et ce, en rapport avec le livre de Jérémie 27 : 5 qui dit : » C’est moi qui ai fait la terre, les hommes, les animaux qui sont sur terre « . A travers cette réalité, le pasteur Mugalu voulait simplement dire que l’Eglise doit se replacer dans la préscience, avant bien sûr, le système cosmique créé par Dieu, afin qu’elle puisse produise tout ce que le Bon Dieu a produit dans ce monde matière. Il est donc important, dit-il, que l’Eglise se replace dans cette préscience, car il y a là, la semence qui crée toute chose, objet d’étude des scientifiques.
Par ailleurs, le pasteur Mugalu reconnaît qu’il y a prolifération des églises, phénomène qui pour lui, devra être considéré comme l’accomplissement de la prophétie. Pour ce faire, il rend comme un hommage mérité aux décideurs politiques congolais, de vouloir laisser la foi être professée en toute liberté. Ce n’est donc pas aux décideurs politiques de freiner cette multiplication des maisons de Dieu, mais plutôt aux croyants eux-mêmes, pense-t-il.
Parlant du serviteur de Dieu qui oriente l’action des politiques, le pasteur Mugalu estime que ce dernier doit garder une vitesse préscientifique, supérieure à celle proposée par théorie d’Albert Einstein (Théorie de la vitesse de la matière), laquelle fixe la vitesse maximale de la lumière à 300.000 km/seconde. En d’autres termes, l’ambassadeur-pasteur voudrait simplement dire que le serviteur de Dieu doit prendre des dispositions, afin que des inciviques ne troublent en aucun moment la quiétude dans une nation. D’où pour lui, le Président de la république devra également être un serviteur de Dieu à l’exemple du roi Achab, et non seulement au sens de croyant.
Théodore Mugalu reconnaît également que dans le système cosmique que Dieu a créé, Il a donné aux hommes, la liberté de mettre en place leurs propres lois, comme le dit le livre de Lévitique 25,23. A ce sujet, il a affirmé, répondant à une question, que la RDC est un ensemble de systèmes, mais le système qui mérite de gouverner, c’est le système démocratique, pour la simple raison que système prend sa source à partir de la loi électorale, qui ouvre à son tour la voie au référendum, avant de voter une constitution dont la mouture est élaborée par des parlementaires élus, et non désignés (Cas de parlementaires de la transition congolaise de 2003-2006).
De ce qui précède, le pasteur Mugalu estime que c’est la loi fondamentale qui est l’absolu, pour créer les différentes institutions : président de la République, Parlement (Assemblée-Sénat), sauf l’institution Cours et tribunaux qui n’a pas de membre élu, regrette-t-il, avant d’émettre le souhait de voir le Parlement voter une loi, afin que les Cours et tribunaux disposent d’un pouvoir qui soit l’émanation du peuple, pour qu’en cas de corruption ou autre antivaleur, une motion soit voter pour mettre hors d’état de nuire et remplacer celui qui se livrera à de tels comportements.
En ce concerne l’église, le pasteur Mugalu croît que la stratégie à mettre en place pour faire jouer à l’Eglise son véritable rôle, c’est celle de demeurer dans le plan de Dieu, surtout que l’église dispose d’une puissance capable de provoquer des effets d’entraînements même dans le secteur politique. Mais il faudra également pour cela, ne pas rater une occasion pour examiner en soi, ses propres voies.
L’orateur a reconnu à la fin que l’initiative du CIFAS/UPN, est le début de changement des mentalités qui commence à se dessiner à travers les étudiants de cette université. Aussi les a invité à ne plus gouverner la chose publique comme la vieille classe politique l’à fait.
La séance s’est clôturée par une pluie d’applaudissements, preuve pour l’orateur, d’avoir captivé la salle.
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