Crée le 05-05-2013 10H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 05-05-2013 -10H10 PAR : ARTV NEWS
MNLA : soutien financier Suisse, soutien médiatique français, forts soupçons de soutien tactique Mauritanien et Français. (Stratégie en fin de vie)
Il est délicat de parler de génocide et ça n'est pas pour valider son spectre que nous porterons l'analyse sur Kidal.
Ville dont l'accès est coupé par le MNLA à l'armée malienne dans un total flou diplomatique. Mais le Mali est dans une étape charnière. Quelles sont les ambiguïtés de la situation et quelles risques imminents sont à contourner pour maintenir l'unité territoriale malienne ?
Le mouvement du MNLA est issu de la fusion du Mouvement national de l'Azawad (MNA) et du Mouvement touareg du nord Mali (MTNM). Sa création est annoncé en France par le biais de ses représentants le 16 janvier 2012 et appuyé par un réseau de soutiens médiatiques et intellectuels établis de longue date. En son sein tout n'est pas à rejeter et plus d'un défenseur sincère de la dignité des peuples a subi le flou artistique entre touaregs (500.000 individus au Mali) et MNLA (3000 à 10.000 réparti entre membres vassaux et nouvel adhérents, tous soumis à la noblesse Ifoghas). Un jour après la communication très médiatisée du MNLA, le conflit armée s'ouvre. Il existait depuis quelques années des réponses vengeresses entre combattants touaregs et armée malienne mais isolées au regard des précédentes rébellions. Dès les premières heures du conflit des officiers maliens, certains formés par les USA, rejoignent avec du matériel les rebelles. La défaite malienne est directe puisque le reste des troupes fuient le front.
Le 22 mars 2012 le capitaine Sanogo accompagné de cadres de l'armée réalisent un putsh contre Amadou Toumani Touré, président depuis 2002. Ils contestent la politique corrompue d'ATT et ses choix stratégiques, qui ont obligé l'armée malienne à fuir les combats depuis de nombreuses années.
Sanogo durant 20 jours préside le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État, avant d'être amené à rendre le pouvoir suite aux menaces de la communauté internationale. Apparait alors au grand jour d'autres mouvements, suspectés de financement par le Qatar, tel qu'Ansar Dine, dont le leader, Lyad Ag Ghali, est lui même haut dignitaire Ifoghas. Sa plateforme politique est lancée à Ouagadougou au Burkina Faso et proclame que le Mali doit choisir entre laïcité et intégrité du territoire. Le MUJAO les accompagne. A ce stade le Mali est un pays menacé par les tirs croisés de groupes indubitablement instrumentalisés par des puissances étrangères.
Le 6 avril 2012, par un communiqué publié sur son site, le MNLA proclame « irrévocablement, l'État indépendant de l'Azawad à compter de ce jour ». Indépendance non reconnue par la branche diplomatique française officielle.
MNLA : soutien financier Suisse, soutien médiatique français, forts soupçons de soutien tactique Mauritanien et Français. (Stratégie en fin de vie)
Ansar Dine : soutien financier Qatari, suivi médiatique international, appui diplomatique Burkinabé et du Haut Conseil Islamique du Mali, forts soupçons de soutien tactique des USA (Stratégie en fin de vie, pouvant se réincarner civilement, à cause de la pénétration wahhabite au Mali amorcée depuis 20 ans avec la complicité des autorités internationales)
Si les deux groupes se sont parfois combattus, rappelons que Le 27 mai 2012, ils annoncent leur fusion dans un protocole d'accord transmis à l'AFP. Celui-ci indique que « le mouvement Ansar Dine et le MNLA proclament leur auto-dissolution dans l'Azawad. Les deux mouvements créent le Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad ». D'où le refus catégorique de la population malienne de voir la continuité du MNLA alors que de toutes ethnies les maliens furent victime de la charia appliquée au nord par Ansar Dine.
Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA,lors d'une conférence de
La division entre ces deux groupes s'opère en juin suite à une multitude d'altercations. Dans ce même moment la population du nord Mali se soulève contre leur condition malgré une soumission jusque là maintenue par des menaces de mort de l'intégralité des groupes rebelles contre les élus locaux. Mais aussi des exactions car les populations du nord ont soutenu autant que possible l'armée malienne, cachant les soldats pourchassés et envoyant des délégations auprès des rebelles pour offrir la rédition des villages et empêcher le massacre.
La majeur partie des réfugiés du Nord n'ont pas fuit l'armée malienne, ils ont fuit l'avancée rebelle. Cet élément est déterminant pour approcher l'opinion malienne, il existe un gouffre entre le discours des portes paroles du MNLA quand à leur légitimité et la parole des populations du nord. Il y aurait nombre d'éléments à préciser sur cette question d'instrumentalisation ethnique puis populaire, entretenue pour couvrir les intérêts bien matériels de chaque camp et de leurs soutiens. Allons à l'essentiel, éviter le pireSuite aux pénétrations des groupes armées wahhabites vers le sud du Mali, la France intervient sur demande du président non élu Dioucounda Traoré le 11 janvier 2013. La machine de guerre française se met alors en marche avec l'ambition déclarée par les sénateurs liés à la Défense d'en faire l'argument du Livre Blanc (réforme des armées) et de vente d'armements au Qatar (Lien Interne).
Bien entendu l'opération est à ce stade salutaire et permet de mettre fin aux pressions et exactions contre les populations du nord du Mali. Rapidement le nord est libéré des terroristes. Certaines découvertes funestes seront mises sous silences, comme ces 150 femmes captives des Ifoghas qui témoignent du système archaïque de cette noblesse pratiquant l'esclavage. Sujet d'autant difficile pour les autorités françaises puisque souvenez vous, le MNLA est dirigé aussi par une branche de la noblesse Ifoghas. Éléments que certains africanistes oublient volontiers pour servir leur désir d'exotisme et le soutien à la chimère Azawadienne, troquant pour le Mali sa carte historique avec celle du projet d'OCRS sans que cela ne chagrine les intellectuels et historiens médiatisés.
Du 29 au 30 janvier les forces françaises reprennent Kidal, on signale alors la présence d'avions sous pavillon Qatari, ces derniers expliqueront qu'il s'agit d'un soutien humanitaire… En parallèle le MNLA, ayant semble t'il participé au combat, rassemble ses forces dans la région.C'est ici que la situation devient décisive. Kidal, ville a forte population touareg, dont Alpha Oumar Konaré souhaitait faire un pôle universitaire de la paléontologie, de l'histoire médiévale et de l'étude des civilisations nomades. Origine du lien culturel et du soutien d'une part de la communauté universitaire française. Mais aussi porte sur les ressources minières du nord du Mali, et dont l'aéroport ne demande qu'à être associé.
L'emir du Qatar face à sa propriété, le club du Paris Saint Germain
Chaque ville libérée au delà de Gao et Tombouctou est immédiatement déclarée possession du MNLA. L'armée française en annonce plus d'une à son nom sans que cela ne semble nécessité le besoin d'une intervention publique pour départager la question.
En revanche le MNLA lui condamne le soutien "d'un État puissant à l'armée malienne" et "affirme disposer de plusieurs informations sur cette affaire qu'il ne souhaite pas divulguer dans les médias", rapporte un communiqué du mouvement rebelle. Par les médias nous voyons bien la coopération entre l'armée malienne et française, il est donc peu risqué d'affirmer l'accroissement des paradoxes dans la géostratégie sahélienne. La France est-elle alliée au MNLA, à l'armée malienne, au Qatar ? Elle semble manger à tout les râteliers, vieille stratégie pour sortir gagnant quoi qu'il se passe mais très risqué pour maintenir la confiance et une diplomatie stable. Un ex officier des renseignements français nous confiait "la politique extérieure française manque particulièrement de lisibilité depuis quelques années".
Et l'ingérence affairiste dans l'État Français aggrave la situation : "nous combattons ici (au Mali) ceux que nous soutenons ailleurs", réalité soutenue par la relation France-Qatar et en se souvenant que de nombreux terroristes du nord du Mali sont les anciens appuis de la guerre en Libye.En février Dioucounda Traoré et François Hollande annoncent la tenue des élections présidentielles du Mali pour juillet 2013. La Société Civile, y compris des membres de la commission électorale, rétorquent crescendo l'impossibilité de tenir ces élections de manière sérieuses. Radio Canada rapporte le propos du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mamadou Diamoutani : « c'est une date difficile à tenir ». On souligne alors dans la presse malienne l'interrogation quand au scrutin de Kidal.
Le MNLA y rassemblerait 2000 soldats et creuse des tranchés autour de la ville. Son vice président commente : "Si on n'est pas écoutés, si on veut coûte que coûte nous mettre à la merci du Mali, sans accord, sans rien, nous on apprend, on apprend à faire la guerre! La France sait qu'on ne va pas accepter de se désarmer sans qu'il y ait un consensus entre nous et le gouvernement du Mali". Une impossibilité qui en cas d'élection en Juillet, donnerait la séparation institutionnelle de Kidal et des régions sans votes du reste du Mali.
Kidal est certes une des seules régions maliennes pouvant faire parti de la culturelle Azawagh, mais qui n'a jamais eu d'existence politique jusqu'au MNLA, et qui nous le démontrerons à la fin de cet article, a clairement était intégrée au territoire malien par la volonté des touaregs eux même. Malheureusement ce que le MNLA n'a pu obtenir en Avril par la séparation de 2/3 illégitime du territoire malien, il désir l'obtenir dans une moindre proportion en juillet.
Négocier avec le MNLA, le Mali n'acceptera pas sans une preuve de bonne volonté. On ne compte plus les annonces de ce genre depuis 2012 qui ont amené des abbérations comme l'intégration d'Ansar Dine dans les discussions ou ayant tout simplement servi à gagner du temps. Cette donnée amène l'armée malienne, encouragée par la population, à annoncer l'avancée proche sur Kidal. C'est notamment le souhait du colonel Alhaji Ag Gamou qui se fit remarquer dans les combats de 2012, dans cette même Kidal alors dans la position inverse. L'attaque conjointe du MNLA et d'Ansar Dine, dont témoignent des habitants de Kidal, contre la position malienne. Le MNLA avait alors exigé le ralliement du colonel et des 200 militaires survivants sur les 500 que comptaient ses rangs avant les combats. Il annonça rallier le MNLA et en profita pour s'exfiltrer par le Niger grâce au soutien de la France.
Il pu ainsi rejoindre Bamako en expliquant qu'il s'agissait d'une manœuvre pour sauver ses hommes et lui même.
Le nombre de partis et organismes maliens appelant à la reconquête de Kidal est conséquent. Mais cet acte soulignant la volonté malienne de garder uni et renforcer son pays doit s'accompagner d'une précaution vitale. Si l'opération se déroule frontalement cela signerait l'apparition du spectre génocidaire. Et c'est bien la stratégie auquel se prête Moussa Ag Assarid, naturalisé français en 2010 où il joue en dehors de son rôle d'acteur sur France3 et M6 dans des séries télévisés, le rôle de porte parole du MNLA.
Depuis plus d'un mois il fait la tourné des médias européens pour déclarer "Le MNLA n'hésitera aucunement à réagir militairement à toute provocation des putschistes de Bamako." Pourtant celui ci n'est plus officiellement porte parole, il a assez usé le siège durant l'année 2012. Mais son successeur ne démend pas à Paris le 24 avril, Mahamadou Djeri Maïga :"Si l'armée malienne monte à Kidal, nous n'aurons pas d'autre choix que nous défendre. On n'a pas déposé les armes." En parallèle se multiplie des critiques du MNLA à l'encontre de l'armée française soulignant à nouveau le flou des positions françaises.
Le vice président du mouvement rebelle refuse le désarmement et commente : « Alors que l'armée malienne menace de monter à Kidal, c'est une guerre qui est imminente, pas des élections ». En rupture totale avec les populations du Mali, le MNLA continue tout de même de revendiquer la liberté des peuples à disposer d'eux même mais personne ne doit-être dupe le mouvement a perdu le soutien des civils.
Abandonné, le groupe va jusqu'à se débattre contre ceux qu'ils remerciaient quelque mois avant, tel que le montre la réponse faite à un journaliste du journal algérien El Watan. Celui ci demandait au vice-président du MNLA comment était-il possible que la communauté internationale soit divisée sur les revendications de l'Azawad, la réponse fut cinglante "L'Algérie est hostile à l'indépendance de l'Azawad, alors qu'elle a fait la guerre à la France pour sa propre indépendance, le Niger également. Or, les terroristes traversent ses frontières pour venir nous attaquer". Panique à bord l'ancien porte parole Moussa Ag Assarid corrige le tir et s'ensuit un chaos total entre les deux voix du MNLA. Tout ceci souligne la venue proche du dénouement. Le stress augmente le chaos des différentes diplomaties liées au dossier Kidal.
Mais au risque de bousculer les Raisons d'État et les calculs affairistes il est désormais essentiel d'interpeller nos élus, ministères, associations, ONG et armées sur ces paradoxes et ambiguïtés qui ne perdurent que pour une seule raison : la crise en cours au Mali incarne la bêtise contemplative d'un système mondial corrompu. Les décideurs internationaux et leaders d'opinion locaux sont si nombreux à avoir les fesses salles, que personne n'ose pointer du doigt les éléments sensibles permettant ces conflits. On glisse, on se passe le relais. Pourtant la vérité est salvatrice. Peut-on se réfugier en spectateur alors que toutes les conditions sont réunies pour transformer la libération du Mali en spectre génocidaire ? Si près du but, se serait bien irresponsable.Comme le souligne le journaliste Yaya Togora "le MNLA prépare cette campagne de dénonciation des exactions de l'armée malienne depuis le mois de novembre 2012″ , le groupe rebelle publiait sur son site officielle la prophétie morbide «L'armée malienne renoue avec le génocide dans l'Azawad ».
La nation qui devra couvrir ces stratégies du choc visant à valider la division du Mali est toute trouvée, la CEDEAO et la France « auront alors à répondre des débordements et exactions commises».
Cependant il convient de désamorcer le regard émotif pour observer que les leaders du MNLA comptent sacrifier inutilement leurs milliers de combattants rassemblés à Kidal pour travestir la fin d'une guerre en génocide. Depuis le début du conflit, le MNLA et certaines ONG mélangent soldats victimes de la guerre et exactions sur populations civiles. Allant ainsi jusqu'à hisser la mort d'un combattant du MNLA avant les exactions et pressions commises contre les populations du nord Mali. Les premiers sont en effet tombés sous la reconquête malienne, les seconds sous la présence des différents rebelles dont nous avons rappelé les accointances. Cette évidence est à rappeler car l'opération Kidal en l'état aurait deux conséquences : la division des soldats du MNLA dans les villages du Nord Mali et le prolongement de la guerre où les morts civils pris dans les tirs croisés seront instrumentalisés. Ou bien si le MNLA tient le front à Kidal, nous découvrirons le lendemain dans les journaux internationaux des images de centaines de combattants du MNLA, donc touaregs, jonchant le sol. Au regard de la désinformation servie depuis plus d'un an, ce piège réaliserait le spectre du génocide.
Une image qui donnerait au MNLA un joker sur la scène internationale pour mettre en place son gouvernement à Kidal. Le respect de la vie humaine n'est assurément pas leur leitmotiv, du moins la fracture entre l'élite du groupe et sa base est considérableL'étape actuelle est fondamentale pour l'avenir de la région. La responsabilité de chaque acteur est bien trop grande pour se réfugier derrière le droit de réserve et autres artifices. Les autorités des États liées à la crise Mali doivent prendre la responsabilité de révéler l'origine des différentes ambiguïtés soulignait par ce conflit, permettant ainsi de réagir avant la catastrophe.
Les revirements de plusieurs autorités durant la crise montre à la fois leur volonté de discrétion mais aussi leur intérêt pour un dénouement "le moins pire". La fin de la guerre ne doit pas être livrée à l'instrumentalisation, ce qui relancerait la déstabilisation du nord et les chaines de vengeance. Les élections elles, ne doivent pas se dérouler non plus sans l'ensemble des régions maliennes. Il faut en terminer avec les secrets d'États qui soumettent nos nations non plus à l'élévation des peuples mais au bon fonctionnement d'intérêts affairistes et de surcroit monopolistes, capable du pire, ce par une bizarrerie administrative désagréable à 99% de la population mondiale.(maliactu.net) Quelle est notre degrés de civilisation lorsqu'un administrateur à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, nous répond sur le paradoxe franco-qatar : "Cette mission n'avait pas pour finalité d'évoquer les relations bilatérales entre la France et le Qatar, mais le partenariat de ces deux pays du Golfe avec l'OTAN". Oui nous vendons des armes à ceux qui financent les terroristes qui ont tué les soldats maliens et français au nord du Mali. Bienvenue dans la froideur de l'administration moderne. Ne culpabilisez pas, il suffit de segmenter les responsabilités et on obtient des troupeaux de diplômés n'ayant pas plus d'initiatives qu'un animal domestique.
Preuve déterminante de la solidité du territoire malien. Attaher ag Illi, héros touareg loin de l'affairisme des élites actuelles ifoghas, répondait à la délégation soudanaise de 1959 venu lui demander la position des populations touaregs quand au scellement de l'unité malienne : "La France nous a combattu ensemble, nous a vaincu ensemble, nous a colonisé ensemble. Elle continue à nous coloniser ensemble ou nous restitue notre liberté ensemble. Notre séparation n'est pas imaginable."
Schockweiller François
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