Crée le 01-05-2013 12H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 01-05-2013 - 12H20 PAR : RADIOOKAPI
Les éditeurs des journaux Le Monde, Le Réseau, Le Monitor et Le Futur paraissant à Kinshasa ont été arrêtés le mardi 30 avril sur ordre du cabinet du président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Ce dernier a lui-même livré l'information à l'ouverture d'une séance plénière à la chambre basse du Parlement. Les quatre journalistes sont accusés de « chantage » sur le président de l'Assemblée nationale.
Selon Aubin Minaku, les éditeurs de ces périodiques ont contacté ses services depuis plus de cinq jours pour demander une audience. Ils se sont présentés le lundi 29 avril à son cabinet avec des calques de leurs journaux et ont menacé de publier des informations « compromettantes » le concernant.
« Le premier article qui devait être publié dans le journal Le Réseau, [était titré] : Le président de l'Assemblée nationale pris la main dans le sac. Le deuxième article: Aubin Minaku creuse la tombe de l'Assemblée, journal Point Chaud. Troisième article du journal Le Monde: Le président Minaku le plus médiocre des présidents », a expliqué Aubin Minaku.
De leur côté, les journalistes incriminés disent s'être présentés au cabinet du président de l'Assemblée nationale pour vérifier des informations en leur possession.
A en croire Journaliste en danger (Jed), une ONG de défense de la liberté de la presse, les quatre éditeurs ont été interpellés à la sortie du bureau d'Aubin Minaku par des agents du parquet conduits par le procureur général de la République.
« Sans entrer dans le fond de cette affaire, JED déplore la rapidité avec laquelle ces journalistes ont été arrêtés et demande que ces personnes puissent bénéficier de leur présomption d'innocence jusqu'à l'aboutissement des enquêtes judiciaires en cours », a indiqué cette ONG dans un communiqué rendu public mardi dans la soirée.
De son côté, l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) condamne l'arrestation des quatre journalistes. Son président, Momat Mwana Sompe, se dit « indigné ».
« Je me lève contre cette arrestation parce que le pays s'achemine vers la dépénalisation des délits de presse. Si le cas était avéré, on devrait transférer ce cas là à la structure compétente qui est la commission de discipline qui juge les pairs. C'est ça les dispositions qui nous régissent actuellement », a-t-il affirmé, ajoutant :
« Il dit qu'il y a eu tentative d'escroquerie, donc c'est lui qui estime qu'il y a eu tentative. Pourquoi ne pas s'adresser à une institution qui régit la presse qui est l'UNPC ? C'est ça que nous regrettons ».
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